Nous voilà donc en ce début d’année 2023, soit en 5783 pour nos grands frères juifs et en 1445 pour nos cousins musulmans.

Nous en attendons des évènements mondiaux d’importances diverses : la COP 28 (aux Émirats Arabes Unis, est-ce vraiment bon signe ?), la coupe du monde de rugby (en France), les élections présidentielle et législative en Turquie (dont dépendent en partie l’avenir du peuple turc, mais aussi de tant de migrants), la poursuite de la révolte en Iran, de la guerre en Ukraine et des manœuvres chinoises dans le Pacifique… Quant à la nouvelle étape de la démarche synodale, en sa phase continentale, pourrait-elle faire émerger des initiatives redonnant quelques espoirs aux catholiques de cette planète, et aux chrétiens du monde ? Pour que l’annonce de la Bonne Nouvelle survive à la déliquescence qui guette notre Église dans sa forme actuelle, alors que tout reste à inventer pour son futur ?

Nous souhaitons également en ce millésime la concrétisation de notre espérance, pour notre communauté de Saint-Merry Hors-les-Murs : les échanges fraternels avec l’évêché nous permettront-ils de rebondir dans de nouveaux murs, pour y épanouir le projet pastoral travaillé en Assemblée Générale et continuer à remplir notre mission d’accueil inconditionnel des hommes et des femmes d’aujourd’hui, nourris par ces deux années où nous avons expérimenté la condition de SDF de l’Évangile, accueillis fraternellement par des communautés amies, réfugiés sur internet chaque fois que nécessaire ? À quoi ressemblera notre nouveau visage ?

Puissent ces questions et les craintes diffuses qui les accompagnent ne pas assombrir notre horizon et alourdir nos cœurs, en constatant les étonnants élans de solidarité dont notre humanité est souvent capable, l’engagement de toute une partie de la jeunesse dans la cause climatique, et la façon dont l’Esprit a soufflé au cours des siècles sur une Église souvent lamentable et parfois scandaleuse, dont toujours des rameaux nouveaux et merveilleux ont réussi à émerger des décombres – de Saint Benoît à Vatican II en passant par François d’Assise.

Il est encore temps de souhaiter à tous nos lecteurs une très bonne année 2023, sans optimisme béat mais en osant le pari de l’espérance.

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Blandine Ayoub

Née au moment du Concile Vatican II, elle est impliquée depuis près de 40 ans dans la communauté de Saint-Merry, tout en cultivant un tropisme bénédictin, grâce à son père moine de la Pierre-Qui-Vire. Par son mariage avec un Alepin, elle a également adopté la Syrie comme deuxième patrie. Elle est responsable d’un centre de ressources documentaires dans un centre de formation professionnelle de la filière éducative et sociale.

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