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Deux ans déjà
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Deux ans, même si c’est court dans le temps de l’Église, semblent déjà une éternité pour notre communauté qui se trouve privée du lieu dans lequel elle exerçait l’essentiel de ses activités et qui lui permettait de rayonner.
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Deux ans après, bonnes nouvelles de Saint-Merry
Hors-les-Murs
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Après deux ans de nomadisme, la communauté de Saint-Merry Hors-les-Murs est restée bien vivante, offrant un visage d’Église dynamique, inventant, au fur et à mesure, des modes nouveaux de rencontres, de célébrations autour de la Parole, de débats. Quels chemins nouveaux parcourus depuis deux ans, dans un esprit de créativité au service du dialogue fraternel et de l’Évangile ? Nous avons voulu en faire mémoire, en proposant un florilège de textes publiés au long de ces deux années, traces de nos recherches, témoignages à retrouver et relire en cliquant sur « Lire ».
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Une communauté qui célèbre
Une communauté vivante et vivifiée par l’Esprit est une communauté qui célèbre.
Il est vital de se nourrir, de se ressourcer et de se rassembler autour de la Parole.
Privée de lieu, la communauté a dû inventer, avec les nouveaux moyens « hybrides » (présentiel et numérique) des façons de se retrouver pour partager et célébrer :
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- Les rencontres autour de la Parole, trois dimanches sur quatre, ont lieu en visio ; permettant à chacun de nous rejoindre, où qu’il soit. Préparées le lundi précédent dans une réunion ouverte à tous, autour des textes proposés, elles donnent lieu à un partage ouvert et très riche autour d’une question élaborée par le groupe ; des méditations musicales, des chants et des images soutiennent la prière et le partage. Lire
- Grâce à l’accueil de paroisses amies, nous pouvons redonner corps à tous ces visages lors d’une célébration eucharistique mensuelle en présentiel à Notre-Dame d’Espérance, pour la semaine sainte à Notre-Dame des Anges, pour Noël à Saint-Gabriel : Lire
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Une communauté en chemin synodal
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De par son statut de « nomade », Saint-Merry Hors-les-Murs a pris au sérieux le terme
« marcher ensemble » en lien avec la démarche synodale lancée par le pape François.
Les premières contributions synodales ont donné lieu à un recueil de textes et d’articles publiés sur le site permettant notre « mise en route ». Lire
Une rencontre communautaire en visio, préparée par l’équipe pastorale, à partir d’une réflexion thématique et des partages en petits groupes, a lancé notre démarche synodale interne. Lire
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Puis des groupes se sont constitués pour poursuivre la réflexion sur un ou deux thèmes du synode au choix avec remontées vers le diocèse, individuellement et comme communauté reprise dans un document de synthèse sous forme de constats et de propositions. Lire
Un débat a également nourri la réflexion de la communauté : « la synodalité dans la vie des Églises – approche œcuménique » avec un protestant, un orthodoxe et une catholique. Lire
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Après cette étape, terminée en juin au niveau des diocèses puis dans l’été pour la synthèse nationale, il ne s’agissait nullement de refermer nos cahiers et de nous asseoir sagement en attendant que cela se passe. Donner une réalité au chemin parcouru, le partager avec d’autres mouvements d’Église, se réjouir de ces échanges et célébrer, c’est ce que Saint-Merry Hors-les-Murs s’est attelée à bâtir avec la Mission de France, le Réseau des Parvis, la CCBF et CVX. « Marche et rêve », soirée événement, fête d’une espérance qui se lève, organisée le 14 octobre à Saint-Gabriel, fut le fruit de cette réflexion : vivre concrètement une soirée synodale festive et créative, à la suite des pèlerins d’Emmaüs. Elle s’est conclue par une déclaration commune. Lire
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La suite de cette démarche est suivie avec attention, aussi bien dans le Document pour l’étape continentale où les propositions ont fait leur chemin que dans la rencontre européenne de Prague. Lire
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Une communauté qui témoigne
Saint-Merry Hors-les-Murs est une communauté dans l’Église, ouverte au monde d’aujourd’hui pour témoigner de l’Évangile et de ses ressources pour nos vies.
Une communauté qui veut, à sa mesure, vivre et faire vivre l’Espérance, lui donner un visage et une réalité qui sont « déjà là » dans nos vies. Au lendemain de notre éviction, et suite aux nombreux témoignages de soutien reçus, l’idée d’un livre collectif, contribuant à témoigner de la diversité des sensibilités et d’un autre visage d’Église possible est née et s’est concrétisée dans Et vous m’avez accueilli, Ed. Salvator, octobre 2021. Lire
Il a donné lieu à l’opération « Adopte un évêque » où chaque membre de la communauté a choisi d’envoyer le livre personnellement à un évêque de France. Lire
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Des débats ont eu lieu régulièrement sur notre chaine YouTube. Lire
Avec des thèmes d’actualités de l’Église ou du monde : ainsi « Huit ans après l’élection de François, Église, quelle réforme ? Douane ou hôpital de campagne ? » avec F. Euvé et E. Lasida, puis « Liturgie, entre tradition et créativité » avec N. de Brémond d’Ars et G. Ringlet ou encore « Ministères, charismes et pouvoir dans une Église synodale » avec R. Dupont-Roc et A. Guggenheim. En 2022, ce fut « Présidentielles, que veulent les cathos ? »
et « L’autre moitié du ciel : voix de femmes chez les cathos », avec M-A. Bourgois, A. Charlemagne et I. de Gaulmyn, ainsi qu’une rencontre avec Benoist de Sinety autour de son livre Nos 7 péchés capitaux, Ed. Flammarion, mars 2022. Le site internet témoigne de la vitalité de la communauté et se fait l’écho d’articles et d’initiatives qui nous sont proposés.
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Une communauté qui recherche le dialogue et le partenariat
Avant même que le dialogue ne soit renoué avec l’évêché, pour l’établissement d’une mission, l’attribution d’un lieu et d’un prêtre accompagnateur, la communauté avait remis en chantier son projet pastoral : « Porter l’Espérance ». Lire
Un travail effectué par l’équipe pastorale à partir des textes fondateurs de la communauté mais avec une prise de recul élaborée en deux réunions par des personnes ayant bien connu et fréquenté Saint-Merry et qui nous ont dit leurs attentes, leurs alertes, leur espérance pour l’Église et la communauté. Un travail collectif a été effectué en assemblée par petits groupes, aboutissant à mettre en œuvre concrètement les cinq axes du projet pastoral.
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Entre-temps, l’équipe pastorale avait rencontré deux fois Emmanuel Tois, notre Vicaire Général, venu préparer et présider une célébration à Notre-Dame d’Espérance en mai puis à nouveau, par visio, en novembre. Nous sommes en attente que notre évêque nous confie une Lettre de mission inspirée par le Projet pastoral, un lieu et désigne un prêtre accompagnateur.
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Nous avons souvent réfléchi et œuvré avec différents partenaires (Amis de la Vie, Réseaux du Parvis, CCBF, Mission de France, …) avec des paroisses amies que nous sommes allés visiter et qui nous ont accueillis (Notre-Dame d’Espérance, Notre-Dame des Anges, Saint-Éloi, Saint-Gabriel, Sainte-Hélène).
C’est ensemble, en effet, que l’on avance au mieux, que l’on se soutient et que fleurissent les idées.
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Saint-Merry Hors-les-Murs poursuit également son questionnement des expressions artistiques, à la fois :
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- par des articles sur l’art contemporain sur le site internet Lire
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- par des services rendus à la communauté nomade (iconographie pour des événements de la communauté, vidéo pour les travaux du synode, …) Lire
- grâce à son partenariat avec Voir et Dire, son implication dans la vie du Socle, ce piédestal de l’art au pied de l'église Saint-Merry Lire
- une participation active aux pastorales d’autres églises comme Saint-Eustache et la recherche de lieux d’hébergement temporaires pour des expositions.
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Enfin, dans un autre registre et toujours en vue de dialoguer entre les différentes confessions, mais aussi entre chrétiens, une rencontre œcuménique a été organisée pendant la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens en janvier 2023, avec protestants et orthodoxes. Le Réseau Spiritualités Fraternité de la communauté est également en lien avec des juifs libéraux et musulmans soufis. Lire
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Une communauté porteuse d’avenir pour l’Église de demain
La Bible raconte l’histoire d’un peuple nomade, sans cesse désireux de s’installer mais toujours dérangé dans ses projets, confiant en une promesse d’alliance avec Dieu. Nous avons expérimenté cela et voulons vivre la joie de partager cette promesse qui nous est faite. Dans quelle structure ?
Là n’est pas la question primordiale. Il nous faut inventer des « chemins nouveaux pour l’Église » comme le précisait en 1975 la lettre de mission confiée par le cardinal Marty au Centre Pastoral Halles-Beaubourg à Paris.
Comment s’organiser ? Non avec le modèle institutionnel ecclésial centré autour du prêtre, mais à partir du baptême commun qui fait de tous, des acteurs co-responsables.
« Comment ferons-nous vivre une fraternité qui cultive l’espérance ? »
Sans nostalgie, redevenir « comme les premiers chrétiens, pour ne pas en être les derniers » (C. Pedotti et A. Soupa, Les pieds dans le bénitier, Presses de la Renaissance).
Malgré la crise grave que connaît l’Église et l’indifférence que manifeste souvent la société, restons éclairés par cette promesse d’alliance et n’oublions pas que l’essentiel n’est pas de faire rentrer toujours plus de monde dans les églises, mais que davantage de personnes entrent dans le Royaume de l’espérance. Et nous sommes prêts à poursuivre cette mission.
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Célébration du 12 mars
Cet anniversaire fut aussi évoqué lors de la célébration eucharistique à Notre-Dame d’Espérance le 12 mars.
Sur le thème : « Comment rendre plus vivante l’Église de demain : blocages ou opportunités ? », Anne Soupa et Nicolas de Bremond d’Ars, deux amis, à la fois proches et extérieurs à la communauté, ont ouvert avec nous cet avenir en nous partageant quelques convictions pour construire une Église toujours plus vivante.
Le lien pour retrouver leurs témoignages et cette célébration est ICI
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