Voilà que dans un texte vieux de plus de 2000 ans, nous entendons résonner des mots merveilleux et rafraîchissants sur Dieu ! Un regard positif dans un monde si sombre qui accuse et doute.
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Entrée en prière
♫ Chant : Laudato si’, Patrick Richard
Pour le souffle de Dieu qui planait sur les eaux
Dès le commencement
Pour l’astre du matin et pour ceux de la nuit
Fixés au firmament
Pour le feu, la lumière et aussi pour le froid
Pour l’eau et pour le vent… tout nous parle de toi…
Pour tous les océans qui dessinent la terre
Du levant au couchant
Pour la montagne fière, et les vastes vallées
Les forêts et les champs
Pour la fleur en bouton, le jardin qui verdoie
Pour le mil et le blé… tout nous parle de toi.
Laudato si‘ (5 fois)
Pour les bêtes de l’eau, de la terre ou du ciel
Ce grouillement vivant
Pour l’homme et pour la femme que tu fis s’élever
Et pour tous leurs enfants
Quand ils disent l’amour, quand ils tendent les bras
Comme des frères et sœurs, ils nous parlent de toi.
Pour la maison bâtie par les humbles de cœur
Qui abrite chacun
Les artisans de Paix d’une planète bleue
Où tout homme est voisin
Dans l’espoir de ce jour qui bientôt lèvera
Où ici et ailleurs, on te reconnaîtra.
Laudato si‘ (5 fois)
Accueil
Bonjour à tous,
C’est sous le signe de la joie et de la louange que nous avons voulu placer cette célébration.
Joie des merveilles de la création malgré les menaces qui pèsent sur la planète. La douceur automnale, la lumière exceptionnelle qui éloignent le spectre de l’hiver enchantent la nature et nos villes.
Joie de savoir que Dieu nous aime avec patience et miséricorde.
Emerveillement à la lecture du livre de la Sagesse qui nous révèle que nous sommes non seulement aimés mais aimables.
C’est dans cet esprit de fête que mardi nous célébrerons tous les saints.
Cette joie qui nous habite ce matin n’est pas celle de tous. Je pense à toutes les familles endeuillées pour qui ce moment de la Toussaint est davantage que les autres jours douleur, manque, tristesse et larmes. Comment ne pas évoquer ces drames qui défraient l’actualité et aux familles dévastées : celles de Séoul, celle de Lola, celle de Justine… comment résonne en elles notre conviction profonde « Dieu aime les vivants » ?
Je pense aussi à Gérard Wybo, passé de ce monde à notre Père voici un an, certes dans des circonstances moins tragiques, toujours présent au cœur de ses amis, et qui le sera particulièrement ces prochains jours.
Parce que nous croyons profondément que « Dieu aime les vivants », nous célébrons ce matin en union de prière avec les détenus de Fleury-Mérogis et ceux qui animent la célébration entre leurs murs ce Dieu d’amour et nous bénissons son nom, au nom du Père, du Fils et de l’Esprit.
Bénédicte I.-R.
📖 Lecture du livre de la Sagesse (11, 22-12, 2)
Seigneur, le monde entier est devant toi comme un rien sur la balance, comme la goutte de rosée matinale qui descend sur la terre. Pourtant, tu as pitié de tous les hommes, parce que tu peux tout. Tu fermes les yeux sur leurs péchés, pour qu’ils se convertissent. Tu aimes en effet tout ce qui existe, tu n’as de répulsion envers aucune de tes œuvres ; si tu avais haï quoi que ce soit, tu ne l’aurais pas créé. Comment aurait-il subsisté, si tu ne l’avais pas voulu ? Comment serait-il resté vivant, si tu ne l’avais pas appelé ? En fait, tu épargnes tous les êtres, parce qu’ils sont à toi, Maître qui aimes les vivants, toi dont le souffle impérissable les anime tous. Ceux qui tombent, tu les reprends peu à peu, tu les avertis, tu leur rappelles en quoi ils pèchent, pour qu’ils se détournent du mal et croient en toi, Seigneur.
Résonance
Émerveillement !
J’ai beaucoup dit et pensé ces derniers temps qu’on ne savait rien de Dieu, qu’on ne pouvait rien dire de lui…
Et voilà que, dans un texte vieux de plus de 2000 ans, nous avons entendu résonner des mots merveilleux et rafraîchissants sur Dieu. Comme l’a dit l’un d’entre nous : c’est super ! un regard positif sur Dieu dans un monde si sombre qui accuse et doute !
Je nous propose simplement de réécouter, en les faisant un peu nôtres, quelques phrases de cette méditation d’un homme qui ose croire en un Dieu “pensable”, imaginable. Il ose exprimer Dieu à la dimension et à l’envergure de Dieu !
Voilà, réécoutons : ce sage parle, je n’y ajoute que quelques mots :
D’abord un constat, “nous sommes comme un rien sur la balance” et, malgré cela, Dieu, “Tu as pitié de tous les hommes”, oui de tous, pas d’exceptions… et pour Toi ce n’est pas impossible “parce que Tu peux tout” !
“Tu fermes les yeux sur les péchés des humains”, Tu vis le contraire de tous ceux qui jugent et condamnent dans nos églises, et ailleurs… “pour que les hommes que nous sommes se convertissent”, se découvrent aimés, aimables !
“Tu aimes tout ce qui existe, Tu n’as de répulsion pour aucune de tes œuvres”, et, d’ailleurs, écoutons bien, c’est très fort, la logique de Dieu est bien plus rigoureuse que la nôtre : “si Tu avais haï quoi que ce soit, Tu ne l’aurais pas créé !” Dieu n’est pas fou ! “Il aime les vivants” !
Et “comment ces vivants seraient-il restés vivants si Tu ne les avais pas appelés ?”
Tu t’intéresses à la poussière que nous sommes !
En fait tous les êtres sont importants pour Toi : “Tu les épargnes tous, parce qu’ils sont à Toi” !
Tu nous respectes, Tu prends le temps, le pas des humains, Dieu pédagogue… “ceux qui tombent, Tu les reprends peu à peu”…
Tel est le Dieu patient, aimant, universel qui se révèle au regard et à l’esprit de ce sage :”Dieu, Maître qui aimes les vivants !”
Hors de ce Dieu là, pas de Dieu imaginable, pas de Dieu possible…
Dieu ne peut pas être moins bon que ce que l’on croit de lui.
Et moi, et nous, à cette lumière, comment voyons-nous Dieu ?
Jean-Luc L.
Méditation en musique : Yann Tiersen, L’autre valse d’Amélie
Prière d’action de grâce ?
Chaque jour je te bénirai et je célébrerai Ton nom à jamais
Introduction
Le texte du Livre de la Sagesse et celui de l’Évangile que nous allons entendre maintenant se répondent. Si dans le premier nous pouvons en émerveillements nous abandonner à la patience de Dieu, le second met en scène un homme, acteur d’une rencontre qu’il souhaite plus que tout et qui accueille avec joie l’invitation qui lui est faite presque malgré lui. Et voilà qu’il propose l’impensable : se départir de ses richesses, réparer ses torts. Et dans quelles proportions ! N’est-ce pas finalement une illustration de cette phrase : « Ceux qui tombent, tu les reprends peu à peu, tu les avertis, tu leur rappelles en quoi ils pèchent, pour qu’ils se détournent du mal et croient en toi, Seigneur. » ?
Bénédicte
📖 Évangile de Jésus-Christ selon Luc (Lc 19, 1-10)
En ce temps-là, entré dans la ville de Jéricho, Jésus la traversait. Or, il y avait un homme du nom de Zachée ;il était le chef des collecteurs d’impôts, et c’était quelqu’un de riche. Il cherchait à voir qui était Jésus, mais il ne le pouvait pas à cause de la foule, car il était de petite taille. Il courut donc en avant et grimpa sur un sycomore pour voir Jésus qui allait passer par là. Arrivé à cet endroit, Jésus leva les yeux et lui dit : « Zachée, descends vite : aujourd’hui il faut que j’aille demeurer dans ta maison. » Vite, il descendit et reçut Jésus avec joie. Voyant cela, tous récriminaient : « Il est allé loger chez un homme qui est un pécheur. » Zachée, debout, s’adressa au Seigneur : « Voici, Seigneur : je fais don aux pauvres de la moitié de mes biens, et si j’ai fait du tort à quelqu’un, je vais lui rendre quatre fois plus. » Alors Jésus dit à son sujet : « Aujourd’hui, le salut est arrivé pour cette maison, car lui aussi est un fils d’Abraham. En effet, le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. »
Résonance
Zachée m’épate. D’abord c’est un sale type, le chef des collecteurs d’impôts, rappelons au passage que Saint Matthieu était d’abord collecteur d’impôts. Il est le suppôt de l’occupant romain. Il fait des profits illicites sur le dos de ses concitoyens qui le haïssent et le méprisent.
Mais c’est aussi un homme qui se pose des questions, qui cherche. Il s’intéresse à Jésus. Qui est-ce ? Que propose-t-il ?
Il n’arrive pas à voir Jésus parce qu’il est trop petit et la foule le gêne. Alors il grimpe sur le sycomore.
Quelle n’a pas dû être sa surprise de se voir interpeller par Jésus par son nom : Zachée, descend vite. C’est-à-dire Viens vers moi.
On ne sait pas quel dialogue est intervenu entre Jésus et lui mais on en voit les effets : une conversion, et quelle conversion, quel enthousiasme qui nous rappelle l’enthousiasme tout feu tout flamme de nos catéchumènes si joyeux d’avoir la foi qui leur est tombée dessus et à qui nous devons tant.
Et devant la foule mécontente parce qu’il est un pécheur, il se dresse debout et déclare : je fais don aux pauvres de la moitié de mes biens ( c’est dire s’il est riche ! ) et si j’ai fait du tort à quelqu’un, je vais lui rendre quatre fois plus . Quelle démarche !
Lequel d’entre nous aurait l’idée de réparer un préjudice à 4 fois sa valeur ? On est au-delà d’une demande de pardon. Zachée nous montre un chemin. La foule n’est plus un barrage qui l’empêche d’arriver à Jésus.
Ce qui nous amène à la question du partage de ce jour.
Danielle M.
Partage – Qu’est ce qui m’empêche d’arriver à Jésus ?
Méditation en musique : Kate Stone – Uyuni
♫ Chant – Le regard de Dieu
Car le regard de Dieu a pris notre visage
et sa parole court dès nos commencements
Car le verbe de Dieu a risqué un passage
entre l’éternité et la fuite des temps.
C’est lui le Fils de l’homme
qui ouvrira tes yeux pour t’enseigner le ciel
et le peupler de jours que nul ne peut compter.
C’est lui le Fils de l’homme
qui lavera ton deuil pour t’ouvrir au matin
et raviver le puits que tu croyais que tari.
C’est lui le Fils de l’homme
qui te mettra debout pour quitter le désert
et découvrir la voie où Dieu est pèlerin.
C’est lui le Fils de l’homme
qui t’apprendra les mots pour partager le pain
et accueillir l’amour que promet chaque jour.