Célébration à Notre-Dame d’Espérance, le 16 septembre 2023
Temps de l’accueil
Chant : Le vent – R 50
Paroles : M. Scouarnec – Musique : Jo Akepsimas
Le vent souffle où il veut, et toi, tu entends sa voix.
Mais tu ne sais pas d’où il vient, et tu ne sais pas où il vient, le vent.
As-tu compté les grains de sable
Sur les bords de la mer ?
As-tu compris le chant des vagues
Au pays des matins clairs ?
Quand tu regardes les étoiles
Au manteau de la nuit
Tu voudrais bien lever le voile
Qui te masque l’infini
Comme l’oiseau, loin de la terre
Tu voudrais t’envoler
Vers le soleil, vers la lumière
Dans un ciel de liberté
As-tu sondé le cœur de l’homme
Au secret de sa soif ?
As-tu creusé jusqu’aux racines
Jusqu’aux sources de sa vie ?
Mot d’accueil
Bonjour à toutes et à tous. Bienvenue au nom de la Communauté de Saint-Merry Hors-les Murs. Nous voici rassemblés pour célébrer la vie d’Henriette, famille proche et amis nombreux de ce que Henriette considérait comme son autre famille : celle de Saint-Merry.
C’est donc avec joie et reconnaissance que nous nous rendons grâce pour sa présence et engagement au service de notre communauté, notamment comme membre fidèle du Groupe Accueil pendant de longues années et amie-relais, discrète et bienveillante du Groupe « Que sont nos amis devenus ? » Soyez donc les bienvenus, réconfortés, heureux même, d’être ensemble pour rendre vivante la mémoire d’Henriette.
Joséphine de L.
Témoignages
« La Foi est un chemin, est une relation, une confiance envers quelqu’un que je ne sais pas bien définir, mais qui m’est très intime, est enfoui en moi-même, fait corps avec moi, m’est donc toujours présent, et est au cœur de moi-même. »
Ce sont les mots de Mam, retrouvés il y a quelques jours dans ses papiers, ses « dossiers » ! Les « dossiers » de Mam !
Elle poursuit : « Dieu est inconnaissable, autre, et pourtant, l’essence de chaque être. Pour moi, il serait plutôt une Vérité, une liberté intérieure, une harmonie dans laquelle je souhaite me fondre. J’y accède par Jésus-Christ, le Dieu fait homme, dont la parole est le chemin sur lequel j’ai envie de marcher, ce qui me fait souhaiter tous les signes de Vie, comme signes de sa présence, et me fait rejeter tout énoncé, tout mot qui fige un concept et devient faux à partir du moment où il est prononcé. Je crois que mon prochain est le lieu d’une rencontre possible avec ce Christ vivant ».
Mam cherchait à mettre des mots sur sa foi, sur sa recherche de Dieu et elle a trouvé à Saint-Merry une liberté, une composition autour de cette question centrale, une ouverture, une possibilité de faire sienne, de s’approprier de façon personnelle et vraie ce que son éducation, sa culture avait semé.
Et nous, nous avons été imprégnés de cette ouverture, de ces possibles, de cet autrement.
Merci Mam.
Sa fille Marie
Nous avons marché un bon bout de chemin de vie. Elle m’appelait « ma complice de l’obscur ». J’ai aimé, avec elle, notre marche très fidèle, presque silencieuse, avec quelques paroles essentielles qui font chaud au cœur. Avec elle, j’ai rencontré Jean-Pierre comme un ami toujours là ; avec elle, j’ai rencontré le Job de notre bible qui nous a dit quelque chose de la solitude et du ciel et de la joie du partage, avec elle, j’ai rencontré ses enfants. J’ai aimé sa liberté joyeuse et curieuse, sans oublier l’essentiel, le superflu toujours inutile, le souci de la vérité et de la transmission, la solidité des liens et de la responsabilité. Depuis déjà un bout de temps, un plus grand silence s’est installé, mais je reste à jamais en marche avec elle, les mots du cœur sont devenus foi, espérance, prières. Un jour, Henriette m’a interrogée sur l’éternité. Je cherche toujours la réponse. En fait, je crois que l’éternité c’est peut-être l’envie que nous avons de rester vivant et curieux jusqu’au bout inconnu de notre existence très singulière et unique. Henriette reste à jamais ma complice de l’obscur, du difficile à comprendre, elle est aussi, à jamais, une vraie lumière complice du mystère qui m’oblige, malgré les doutes, à habiter avec elle et tous nos amis morts et vivants l’espérance éternelle de la résurrection. Si on ne croit pas à la vie, à l’amour, on est déjà mort !
Jacqueline P.
Rite de la lumière – Kyrie
Jésus, berger de toute humanité
Tu es venu chercher ceux qui étaient perdus
Prends pitié de nous, fais-nous revenir
Fais-nous revenir à toi, prends pitié de nous
Jésus, berger de toute humanité
Tu es venu guérir ceux qui étaient malades
Prends pitié de nous, fais-nous revenir
Fais-nous revenir à toi, prends pitié de nous
Jésus, berger de toute humanité
Tu es venu sauver ceux qui étaient pécheurs
Prends pitié de nous, fais-nous revenir
Fais-nous revenir à toi, prends pitié de nous
Temps de la Parole
Quand Dieu rend libre
la route s’ouvre
comme un rêve radieux
comme une cascade
inespérée de rires.
Quand Dieu rend libre
la joie surgit
comme un torrent soudain
en désert d’âme.
Quand Dieu rend libre
la peine,
les larmes,
la servitude,
il s’en va les semant
dans le linceul du vent.
Quand Dieu rend libre le chant,
la danse,
la joie,
il les donne à moissonner
pour les greniers du vent.
Joseph Pierron
Psaume : Vers toi Seigneur je tourne mon regard
Vers toi, Seigneur, je tourne mon regard
toi l’éclaircie dans la sombre forêt
toi la lueur dans la nuit qui vient.
Je m’empêtre les pieds
dans ces racines qui traînent
J’en oublie de regarder en haut
d’où jaillit le mystère
Ton sentier, qu’il se dessine, Seigneur,
Ton chemin, qu’il résonne haut et clair
Tu es toujours le Dieu de ma jeunesse
et ton amour est inébranlable.
J’ai fréquenté les cendres tristes
de la mort
J’aurais pu me laisser enfermer
alors que tu avais ouvert la porte.
Un feu bref
un rire éphémère
une maison de vent
un arbre maigre
Voilà mon temps
mais ton chemin,
mon chemin passe au-delà.
Joseph Pierron
Évangile selon Jean 3, 4-8 (lu par Françoise Pellet)
Nicodème lui répliqua : « Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ?
Peut-il entrer une deuxième fois dans le sein de sa mère et renaître ? »
Jésus répondit : « Amen, amen, je te le dis : personne, à moins de naître de l’eau et de l’Esprit,
ne peut entrer dans le royaume de Dieu.
Ce qui est né de la chair est chair ; ce qui est né de l’Esprit est esprit.
Ne sois pas étonné si je t’ai dit : il vous faut naître d’en haut. Le vent souffle où il veut :
tu entends sa voix, mais tu ne sais ni d’où il vient ni où il va. Ainsi en est-il de tout homme
né de l’Esprit, du Souffle. »
Le vent souffle où il veut, et tu entends sa voix.
Mais tu ne sais pas d’où il vient, et tu ne sais pas où il va, le vent.
Chant : Comme un souffle fragile U 45
Paroles : Pierre Jacob – Musique : G. de Courrèges
Comme un souffle fragile ta Parole se donne.
Comme un vase d’argile ton amour nous façonne.
Ta parole est murmure, comme un secret d’amour,
Ta parole est blessure qui nous ouvre le jour.
Ta parole est naissance, comme on sort de prison,
Ta parole est semence, qui promet la moisson.
Ta parole est partage, comme on coupe du pain,
Ta parole est passage, qui nous dit un chemin.
Hymne des chérubins (chanté par ses petits-enfants)
Nous qui dans ce mystère représentons les chérubins (bis)
Chantons l’hymne trois fois sainte à la bienheureuse Trinité (bis)
Déposons tous soucis du monde, déposons tous soucis du monde (bis)
Allons à la rencontre de notre Roi de gloire (bis)
Prière universelle
Temps du dernier adieu
Cantique de Syméon
Maintenant, Seigneur, tu peux me laisser m’en aller dans la paix
Maintenant, Seigneur, tu peux me laisser reposer.
Tu peux laisser s’en aller ton serviteur en paix selon ta parole,
Car mes yeux ont vu le salut que tu prépares à la face des peuples.
Lumière pour éclairer les nations et gloire d’Israël ton peuple.
Gloire au père, et au Fils, et au Saint Esprit pour les siècles des siècles.
Chant : Nous devenons chemin
Paroles et musique : Sophie et Jean-Yves Gall
Pour un seul et même Dieu, nous devenons chemin et portons la lumière
Pour un seul et même Dieu, nous devenons chemin et partageons le pain
Ton peuple a pris naissance
Quand une étoile s’est levée
Naissance de Dieu au cœur de l’homme,
Naissance de l’homme au cœur de Dieu
Ton peuple a pris naissance
Ton peuple a pris la route,
Au désert, ils t’ont tant cherché
La route de Dieu au cœur de l’homme,
La route de l’homme au cœur de Dieu
Ton peuple a pris la route
Ton peuple a pris lumière,
Sa nuit ne sera plus sans fin
Lumière de Dieu au cœur de l’homme,
Lumière de l’homme au cœur de Dieu
Ton peuple a pris lumière.
Ton peuple a pris son souffle,
Comme une folie de trop d’amour
Le souffle de Dieu au cœur de l’homme,
Le souffle de l’homme au cœur de Dieu
Ton peuple a pris son souffle.