Nous sommes invités à partager nos coups de cœur de l’été à propos d’un livre, d’une exposition, d’une visite, d’un film, d’une rencontre…
Aujourd’hui, Brigitte nous conseille une lecture.
Le coup de cœur de mon été 2025 restera la lecture du livre La nuit des sources
de Jacques Robinet (1937-2024), aux éditions de La Coopérative.
Cet écrivain et psychanalyste aurait à peu près le même âge que de nombreux adhérents de Saint-Merry Hors-les-Murs, il a vécu les mêmes remises en cause de l’Église, sa vie peut nous inspirer par bien des aspects, malgré sa « fuite » loin des hommes sur la fin de sa vie !
Jacques Robinet, prêtre catholique de 1964 à 1972, a quitté le sacerdoce pour devenir psychanalyste après sa rencontre avec Françoise Dolto. Proche de Julien Green, de François Mauriac et de Jacques Maritain, qui ont encouragé sa vocation littéraire, il a publié de nombreux recueils de poèmes. La Nuit des sources est son cinquième livre aux éditions de la Coopérative. Le dernier volume de ses Notes (années 2023 et 2024) paraîtra en 2025.
Ayant mis un terme en 2020 à son activité de psychanalyste, Jacques Robinet s’installe définitivement avec son compagnon dans la vieille maison d’Ondre-ville qui était depuis de longues années leur refuge loin de l’agitation parisienne. En 2021 et 2022, l’oppression du Covid se fait encore sentir, mais la beauté et la paix de la campagne qui les environne, semblent comme un répit bienvenu. Cependant le cancer contre lequel il lutte depuis des années ne désarme pas. Pris dans l’engrenage des opérations successives, des lueurs d’espoir et des rechutes du mal, il fait de cette épreuve comme l’arrière-plan d’une quête existentielle et spirituelle dont l’approfondissement donne à ces pages une densité exceptionnelle.
Pour le critique Patrick Corneau, Jacques Robinet « laisse une œuvre à nulle autre pareille. Pas seulement par les qualités d’une admirable écriture mais parce qu’elle nous aide. Sans élever la voix, sans jamais donner de conseils, dans une écoute attentive et un constant respect de l’autre, sans tomber dans un relativisme délétère, il apporte un baume où chacun peut se retrouver et puiser ce qui lui convient ».
Brigitte T.
