Je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité.
Aujourd’hui nous faisons mémoire de la mort du Christ en relisant sa Passion.
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Vous êtes les bienvenus pour cette célébration.
En ce vendredi de mémoire de la Passion du Christ, en communion avec toutes les Passions qui crucifient le monde… Nous pouvons laisser le silence se déposer en nous, accompagné par le chant.
Berger du silence
(Colombier/Gérard/Air Libre)
1
Silence de Dieu, au jardin d’agonie
Silence de Dieu, qui rend la nuit plus noire
Silence de Dieu quand la coupe est à boire
Tu es l’enfantement d’une autre vie
Où la mort est changée, un matin, en victoire.
Dieu, berger du silence.
2
Silence de Dieu, quand l’arbre meurt en croix
Silence de Dieu, tu deviens cette sève
Silence de Dieu qui vit et qui relève
Tu donnes le fruit mûr du Golgotha
Qui germe en son tombeau, se redresse et se lève.
Dieu, berger du silence.
3
Silence de Dieu qui alourdit nos croix
Silence de Dieu, au temps de nos souffrances
Silence de Dieu qui ressemble à l’absence
Tu es saison d’hiver et de vents froids
Où germe en notre sol, lentement, ta semence.
Dieu, berger du silence.
4
Silence de Dieu, dans la vie de Marie
Silence de Dieu, bonheur caché en elle
Silence de Dieu, dur aux pleurs maternelles
Tu as choisi le secret de la nuit
À l’heure d’enfanter la Parole Éternelle.
Dieu, berger du silence.
La Passion de notre Seigneur Jésus Christ selon saint Jean
Après le repas,
Jésus sortit avec ses disciples
et traversa le torrent du Cédron ;
il y avait là un jardin,
dans lequel il entra avec ses disciples.
Judas, avec un détachement de soldats
ainsi que des gardes envoyés
par les grands prêtres et les pharisiens,
arrive à cet endroit.
Alors Jésus, s’avança et leur dit : « Qui cherchez-vous ? »
Ils dirent : « Jésus le Nazaréen. »
Jésus répondit : « Je vous l’ai dit : c’est moi, je le suis.
Si c’est bien moi que vous cherchez,
ceux-là, laissez-les partir. »
Ainsi s’accomplissait la parole qu’il avait dite :
« Je n’ai perdu aucun de ceux que tu m’as donnés. »
Alors la troupe, le commandant et les gardes juifs
se saisirent de Jésus et le ligotèrent.
Ils l’emmenèrent d’abord chez Hanne,
qui était grand prêtre cette année-là (…)
Il interrogea Jésus
sur ses disciples et sur son enseignement.
Jésus lui répondit :
« Moi, j’ai parlé au monde ouvertement.
J’ai toujours enseigné à la synagogue et dans le Temple,
là où tous les Judéens se réunissent,
et je n’ai jamais parlé en cachette.
Pourquoi m’interroges-tu ?
Ce que je leur ai dit, demande-le à ceux qui m’ont entendu.
Eux savent ce que j’ai dit. »
À ces mots, un des gardes, qui était à côté de Jésus,
lui donna une gifle en disant :
« C’est ainsi que tu réponds au grand prêtre ! »
Jésus lui répliqua :
« Si j’ai mal parlé, montre ce que j’ai dit de mal.
Mais si j’ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu ? »
Musique de méditation durant la lecture de l’Évangile
Joseph Haydn – Les sept dernières paroles du Christ en croix
Alors on emmène Jésus au Prétoire.
Pilate rentra dans le Prétoire ;
il appela Jésus et lui dit :
« Es-tu le roi des Juifs ? »
Jésus lui demanda :
« Dis-tu cela de toi-même, ou bien d’autres te l’ont dit à mon sujet ? »
Pilate répondit :
« Est-ce que je suis juif, moi ?
Ta nation et les grands prêtres t’ont livré à moi : qu’as-tu donc fait ? »
Jésus déclara :
« Ma royauté n’est pas de ce monde ; si ma royauté était de ce monde, j’aurais des gardes qui se seraient battus pour que je ne sois pas livré aux Juifs. En fait, ma royauté n’est pas d’ici. »
Pilate lui dit : « Alors, tu es roi ? »
Jésus répondit : « C’est toi-même qui dis que je suis roi.
Moi, je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci :
rendre témoignage à la vérité.
Quiconque appartient à la vérité écoute ma voix. »
Pilate sortit de nouveau à la rencontre des Judéens, il leur dit :
« Voyez, je vous l’amène dehors pour que vous sachiez
que je ne trouve en lui aucun motif de condamnation. »
Jésus donc sortit dehors, portant la couronne d’épines et le manteau pourpre.
Et Pilate leur déclara :
« Voici l’homme. »
Quand ils le virent, les grands prêtres et les gardes se mirent à crier :
« Crucifie-le ! Crucifie-le ! »
Pilate leur dit :
« Prenez-le vous-mêmes, et crucifiez-le ;
moi, je ne trouve en lui aucun motif de condamnation. »
Ils lui répondirent :
« Nous avons une Loi, et suivant la Loi il doit mourir,
parce qu’il s’est fait Fils de Dieu. »
Quand Pilate entendit ces paroles, il redoubla de crainte.
Il rentra dans le Prétoire, et dit à Jésus :
« D’où es-tu ? »
Jésus ne lui fit aucune réponse.
Pilate lui dit alors :
« Tu refuses de me parler, à moi
Ne sais-tu pas que j’ai pouvoir de te relâcher, et pouvoir de te crucifier ? »
Jésus répondit :
« Tu n’aurais aucun pouvoir sur moi si tu ne l’avais reçu d’en haut ».
Pilate dit aux Juifs : « Voici votre roi. »
Alors ils crièrent : « À mort ! À mort ! Crucifie-le ! »
Pilate leur dit : « Vais-je crucifier votre roi ? »
Les grands prêtres répondirent : « Nous n’avons pas d’autre roi que l’empereur. »
Alors, il leur livra Jésus pour qu’il soit crucifié.
Ils se saisirent de Jésus.
Et lui-même, portant sa croix, sortit en direction du lieu dit Le Crâne (ou Calvaire), qui se dit en hébreu Golgotha.
C’est là qu’ils le crucifièrent, et deux autres avec lui, un de chaque côté, et Jésus au milieu.
Près de la croix de Jésus se tenaient sa mère
et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas,
et Marie Madeleine.
Jésus, voyant sa mère,
et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère :
« Femme, voici ton fils. »
Puis il dit au disciple :
« Voici ta mère. »
Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui.
Après cela, sachant que tout,
désormais, était achevé
pour que l’Écriture s’accomplisse
jusqu’au bout, Jésus dit :
« J’ai soif. »
Il y avait là un récipient plein
d’une boisson vinaigrée.
On fixa donc une éponge remplie de ce vinaigre
à une branche d’hysope,
et on l’approcha de sa bouche.
Quand il eut pris le vinaigre,
Jésus dit :
« Tout est accompli. »
Puis, inclinant la tête, il remit l’esprit.
Pour qui souhaitez-vous prier afin que notre prière se fasse universelle
Refrain
Fais paraître ton jour
Et le temps de ta grâce
Fais paraître ton jour
Que l’homme soit sauvé
- Pour tous ceux qui malgré une Église “bringuebalante” souhaitent être baptisés. Et notamment pour les deux prisonniers de Fleury-Mérogis qui seront baptisés le 16 avril.
« Je n’ai perdu aucun de ceux que tu m’as donnés » cette phrase de l’Évangile prend là toute sa vérité. - Nous prions pour que la décision du Conseil Constitutionnel du 14 avril apaise les tensions en France et apporte la Paix que nous espérons dans notre pays et partout sur notre terre.
- Pour toutes nos lâchetés et silences sur le sort des migrants qui continuent de subir une situation inacceptable.
- Pour tous les peuples qui se battent pour la fraternité et la liberté.
- Pour les jeunes dont l’avenir semble sombre face au réchauffement climatique, qu’ils gardent l’espérance.
- Pour que les autorités des pays qui pratiquent encore la peine de mort, sachent entendre la violence de leurs décisions et changent leur loi.
- Pour les malades, qu’ils sachent accepter l’inacceptable et continuent de dialoguer avec Dieu.
- Pour que nous sachions accepter et lutter contre l’inhumanité qui apparaît parfois dans notre quotidien.
- Pour que nous sachions utiliser l’informatique à bon escient et que nous partagions nos connaissances dans ce domaine pour ne laisser personne sur le bas côté.
AUTRE PRIÈRE AU PÈRE
Ô Toi, au-delà de tout nom.
Es-tu Père, es-tu Mère ?
Tu es pour tous et pour chacun.
Où es-tu ? Aux Cieux ? Et nos frères et sœurs y sont-ils près de toi ?
Où te chercher ? Sur terre, au plus intime de chaque être vivant ?
Comme ton Nom est abîmé. Au moins, donne-nous de le crier vers toi !
Chaque jour que tu fais, donne-nous de guetter le plus petit des messages de ton Désir.
N’oublie pas tous nos amis dans la peine,
Apprends-nous à mieux faire pour les très malheureux.
Béni-sois tu pour le pain. Ouvre nos mains pour mieux le rompre en partage.
Et pardon quand nous t’oublions ou te déformons.
Fais œuvrer le pardon en nous quand seuls, nous n’y arrivons pas,
Nous comptons sur Toi comme tu comptes sur nous pour savoir honorer ta Présence
en tout être vivant et nous défaire de nos enchaînements.
De tout mal, délivre-nous.
Parce que Tu es sans la puissance et la gloire de notre monde, pour les siècles des siècles.
Catherine B