La Journée Internationale du Vivre Ensemble en Paix, organisée et soutenue par de nombreuses associations (AISA ONG, Coexister, Fraternité d’Abraham, Ensemble pour Marie, Démocratie et Spiritualité, Scouts musulmans…), a eu lieu le 14 mai, afin de mettre en avant la fraternité et l’éducation à la culture de paix ainsi que l’ouverture à l’altérité et aux diversités. Jean-Marc Noirot a participé à cette journée et nous en donne quelques échos.
Le 14 mai, par un matin plutôt frisquet, plus d’une centaine de personnes se sont retrouvées place de la République à Paris pour une Marche de la Fraternité lors de la Journée Internationale du Vivre Ensemble en Paix (JIVEP). L’initiateur de cette Journée, adoptée à l’unanimité des 193 états membres de l’Organisation des Nations Unies le 8 septembre 2017 et célébrée pour la première fois le 16 mai 2018, est le cheikh Khaled Bentounès, guide spirituel de la Confrérie soufie Alâwiyya de Mostaganem (Algérie). Cette journée se veut « un moyen de mobiliser régulièrement les efforts de la communauté internationale en faveur de la paix, la tolérance, l’inclusion, la compréhension et la solidarité. »
Cette Marche parisienne est organisée à l’initiative de la Cinpa – Coordination interconvictionnelle du Grand Paris, « collectif qui regroupe une trentaine d’associations d’Île-de-France cherchant à promouvoir l’esprit de dialogue entre tous, la culture de la rencontre et le travail pour la paix et le vivre ensemble. » Parmi la trentaine d’associations : AISA ONG, Coexister, Fraternité d’Abraham, Ensemble pour Marie, Démocratie et Spiritualité, Scouts musulmans…
Après avoir remonté le canal Saint-Martin et celui de l’Ourcq, échangé avec les uns et les autres – juifs, chrétiens, musulmans, bouddhistes, hindouistes, agnostiques… – les marcheurs arrivent à la Cité Fertile de Pantin. C’est le temps de se restaurer avec un repas sorti du sac et un assortiment généreux de gâteaux aux recettes venues de différents pays martyrisés par les conflits. Des stands et des rencontres avec les associations sont l’occasion de découvrir les spécificités de chaque groupe : solidarité locale, nationale, internationale, éducation populaire, mouvement de jeunes, association pour voyages alternatifs…
Après le bref et chaleureux discours de la vice-présente de Seine-Saint-Denis, Madame Nadia Azoug, et une minute de silence faite à la mémoire de toutes les victimes des violences et guerres actuelles, deux séries d’ateliers se mettent en place :
- Les premiers : « Médiateur pour la paix » ; « Philosophie – éducation à la culture de paix » ; « Culture, République et citoyenneté en partage » ; « S’engager pour la démocratie dans les quartiers. »
- Les seconds : « Médiation et éducation à la culture de la paix » ; « Le vivre ensemble en paix » ; « Les langues arabe et hébreu » , « L’amitié en partage ».
Difficile de faire un bilan exhaustif des nombreuses et riches discussions durant cette journée mais les prises de notes, les flyers, les numéros de téléphone échangés témoignent de la fécondité de cette Journée Internationale du Vivre ensemble en Paix que les organisateurs souhaitent reconduire, en espérant une plus grande participation.
Cette recherche du vivre ensemble en harmonie, dans la fraternité, l’hospitalité réciproque et une laïcité inclusive, est on ne peut plus d’actualité. Le dialogue interreligieux, interconvictionnel, est nécessaire à la justice, au respect de la dignité de la personne et à la paix dans le monde. Le pape François l’affirmait en ces termes, lors d’une rencontre interreligieuse, à Bakou, le 2 octobre 2016 :
« Que les religions, dans la nuit des conflits que nous sommes en train de traverser, soient des aubes de paix, des semences de renaissance parmi les dévastations de mort, des échos de dialogue qui résonnent infatigablement, des voies de rencontre et de réconciliation pour réussir là où les initiatives de médiations officielles semblent ne pas être suivies d’effets. »
Pape François
Jean-Marc Noirot, 18 mai 2023