Saint-Merry Hors-les-Murs nous remercie de l’accueil à Notre-Dame d’Espérance, mais nous avons reçu cent fois plus, déjà avec leur participation à Hiver Solidaire.

Antoine, quand tu nous as proposé d’accueillir Saint-Merry Hors-les-Murs,
tu nous as dit :
“Si un seul membre souffre, tous les membres partagent sa souffrance ;
si un membre est à l’honneur, tous partagent sa joie” :
j’ai réfléchi et je me suis dit qu’ils étaient vraiment un membre.

Ces réflexions spontanées, entendues récemment de deux membres, ancien et nouveau,
de notre Équipe d’Animation Pastorale, je les fais totalement miennes : merci à vous !
En rédigeant cet éditorial, je pense à ces longues listes de la fin des Lettres de Paul, où il nomme des personnes, membres des communautés qu’il connaît. Longtemps, je n’en ai pas compris le sens, ni l’importance essentielle. L’énergie d’une communauté est celle des personnes partenaires en réseau en quête de paix et de sens dans notre société, un collectif au travail, une coordination vivante, une diversité enrichissante.

Aussi, dans ce « cent fois plus » que nous avons reçu, je voudrais nommer des prénoms, parmi tant d’autres, qui me viennent spontanément en tête : Alexandra, Michel, Bernadette, Christophe, Nicolas, Solange, Claire… des personnes-trésors que je n’aurais pas connues dans leur engagement sans notre accueil. Ce n’est rien de plus, rien de moins, que l’accomplissement d’une promesse de Jésus : « Nul n’aura quitté, à cause de moi et de l’Évangile, une maison, des frères, des sœurs, une mère, un père, des enfants ou une terre sans qu’il reçoive, en ce temps déjà, le centuple : maisons, frères, sœurs, mères, enfants et terres, avec des persécutions, et, dans le monde à venir, la vie éternelle. Beaucoup de premiers seront derniers, et les derniers seront les premiers. »

À la fin du vieux film Monsieur Vincent (1947), avec le protestant Pierre Frenay dans le rôle-titre, quelqu’un demande à Vincent de Paul sur son lit de mort : « Qu’auriez-vous aimé faire de plus ?
– Davantage ! » Plus de sept millions d’entrée en France : les saints de la charité en acte traversent seuls toutes les frontières.
À chacun sa part, c’est déjà beaucoup. Heureux d’avoir « fait un bout de chemin ensemble »,
comme le dit notre Charte d’Espérance, nous vous souhaitons une bonne route, sans nous séparer les uns des autres, mais en nous renouvelant sans cesse dans le message de l’Évangile qui fait de toutes et tous des apôtres au cœur et à l’esprit ouverts.

Quand une voix appelle, une main se tend. Le cœur de l’Évangile tient dans quelques phrases
dont nous découvrons progressivement la force au long des ans :
« Lève-toi et marche »,
« Mon ami, monte plus haut »,
« Que veux-tu que je fasse pour toi ? »,
« Prenez et mangez »,
« Sois sans crainte, désormais ce sont des hommes que tu prendras ».

Antoine Guggenheim, Notre-Dame d’Espérance (Paris)

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