Où comment un film peut nous aider à mieux envisager la « synodalité ».
La démarche synodale a été vivante dans l’Église de France en 2022/23, et maintenant, à la phase de mise en œuvre… plus rien ! Devant ce silence de notre Église, on s’interroge : la synodalité a bien un handicap sémantique, mais tout de même… Comment lui redonner des couleurs ?
Une piste, inspirée par le film « l’Évangile de la révolution » : tenter un rapprochement percutant avec la théologie de la libération. Elle a bougé tout un continent ! Car « libération » est un langage qui parle à tous !
Les intuitions de cette théologie, c’était d’abord de générer une société juste et fraternelle, face à l’écart accru entre riches et pauvres. Et partir de la réalité et du vécu des croyants pour penser Dieu et le christianisme, dans une vie communautaire intégrant les différences. Avec une forte dimension spirituelle, aider autant à s’organiser qu’à prier ensemble. Pour que chacun, dans cette démarche collective, puisse devenir sujet, acteur de sa vie.
Aujourd’hui, on peut aisément retrouver cette aspiration à une libération dans les domaines culturels et religieux mais aussi sociopolitiques…( matérialisme, inégalités croissantes, évoqués dans « Dilexi te »). Que de liens avec la démarche synodale : accueil, écoute, dialogue, prière et référence à l’évangile, consultation, participation, transparence, ‘rendre compte’…
Imaginez : rendre sujets et acteurs de leur foi tous les pratiquants passifs des paroisses, un changement capital ! L’irruption soudaine de nouvelles générations, en recherche et dynamiques, peut aussi produire une nouvelle opportunité d’émancipation…
Des laïcs devenant sujets et acteurs, accompagnés par les prêtres, n’est-ce pas ce que nous voulons vivre par la coresponsabilité dans notre vie de communauté ?
Et aujourd’hui, de quoi avons-nous encore à nous libérer ?
