“Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments.” (Jean 15)
Entrée en prière en musique : Alléluia de Vivaldi
Chant D306 (paroles et musique : L. Boldrini)
Nous le croyons, tu es vivant, tu es le soleil dans nos ténèbres.
Nous le croyons, tu es vivant, Seigneur, tu es le sel de la terre !
Lorsque vous serez réunis en mon nom, je serai là au milieu de vous.
Lorsque vous serez méprisés par mon nom, je serai là au milieu de vous.
Lorsque vous crierez tout l’espoir de mon nom, je serai là au milieu de vous.
Accueil : éliminer les mauvais sarments
Bonjour à toutes et tous. Nous voici réunis les uns en Zoom, les autres à Saint-Merry.
Lundi nous avons préparé cette rencontre autour de la Parole. Le lien est toujours sur le Flash Hebdo et vous êtes tous invités à la préparation. Cette fois nous avons eu un prêtre, José, pour participer à la réunion. Nous avons beaucoup discuté sur l’Évangile, sur les mauvais sarments en nous à éliminer. Ce qui nous a donné envie de chanter un Kyrie. Et nous nous sommes posé beaucoup de questions sur « Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, alors vous porterez beaucoup de fruit ». Dans les actes nous avons repéré l’extraordinaire efficacité de la fraternité des disciples. Et dans la Lettre de Jean l’appel aux « actes » plutôt qu’aux « discours » pour « appartenir à la vérité », ce qui fait écho au Psaume « les pauvres mangeront ». Jésus est avec nous ici et là car nous sommes tous réunis en son nom, et nous pouvons dire :
au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit.
Danielle M
Alléluia
Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ;
alors vous connaîtrez la vérité, dit le Seigneur. Alléluia. (Jean 8)
Évangile selon saint Jean (Jn 15, 1-8)
📖 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron. Tout sarment qui est en moi, mais qui ne porte pas de fruit, mon Père l’enlève ;
tout sarment qui porte du fruit, il le purifie en le taillant, pour qu’il en porte davantage.
Mais vous, déjà vous voici purifiés grâce à la parole que je vous ai dite. Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut pas porter de fruit par lui-même s’il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi. Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire. Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est, comme le sarment, jeté dehors, et il se dessèche. Les sarments secs, on les ramasse, on les jette au feu, et ils brûlent. Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voulez, et cela se réalisera pour vous. Ce qui fait la gloire de mon Père, c’est que vous portiez beaucoup de fruit et que vous soyez pour moi des disciples. »
Qu’est-ce que cette Parole fait naître en nous ?
Comment résonne-t-elle en nous ?
Kyrie A13-01 (texte et musique : L. Boldrini)
Pour nos manques d’amour, pour nos manques d’espoir, Seigneur prends pitié !
Pour nos manques d’écoute, pour nos manques de foi, Ô Christ prends pitié !
Pour nos manques de paix, pour nos manques de joie, Seigneur prends pitié !
Lecture des Actes des Apôtres (Ac 9, 26-31)
📖 En ces jours-là, arrivé à Jérusalem, Saul cherchait à se joindre aux disciples, mais tous avaient peur de lui, car ils ne croyaient pas que lui aussi était un disciple. Alors Barnabé le prit avec lui et le présenta aux Apôtres ; il leur raconta comment, sur le chemin, Saul avait vu le Seigneur, qui lui avait parlé, et comment, à Damas, il s’était exprimé avec assurance au nom de Jésus. Dès lors, Saul allait et venait dans Jérusalem avec eux, s’exprimant avec assurance au nom du Seigneur.
Il parlait aux Juifs de langue grecque, et discutait avec eux. Mais ceux-ci cherchaient à le supprimer. Mis au courant, les frères l’accompagnèrent jusqu’à Césarée et le firent partir pour Tarse. L’Église était en paix dans toute la Judée, la Galilée et la Samarie ; elle se construisait et elle marchait dans la crainte du Seigneur ; réconfortée par l’Esprit Saint, elle se multipliait.
L’accueil inconditionnel, signe de fraternité
Saul suscite la « peur » des disciples et comme souvent cette peur engendre l’animosité et le rejet. Lui qui, sur le chemin de Damas, a vu et parlé au Seigneur, a encore un bout de route à faire, celui qui lui permettra de gagner la confiance des Apôtres, qui le fera reconnaître comme l’un des leurs. Sur cette route-là, surgit Barnabé. Barnabé qui, rempli de sollicitude, le « prend avec lui » nous disent les Actes, affronte ses condisciples afin que soit reconnu son frère Paul dans le Christ et que la communauté s’enrichisse. Admis dans le groupe, Paul est à nouveau l’objet de l’attention de ses « frères » quand il est menacé de mort par la communauté juive dont il est exclu. La vigilance et la solidarité tiennent la communauté, sont facteurs de paix et la construisent. Cet accueil inconditionnel de Barnabé fait écho à celui que nous avons essayé de vivre pendant des années au CPHB et que nous voulons poursuivre dans l’avenir. Ce n’est pas seulement une activité voire une spécificité de Saint-Merry, c’est aussi la conviction profonde que ces mains tendues sont en actes ce que nous dit le Christ. Cet accueil malgré nos différences parfois fortes, malgré nos parcours étrangers les uns aux autres, cette attention, cette préoccupation pour celle ou celui qui est dans la rue, mis au ban de la communauté, isolé, malade, est l’essence même de la fraternité. C’est notre conviction profonde, c’est notre chemin d’Évangile.
Bénédicte R
Des actes qui engagent
La lettre de Saint Jean est charnière entre les textes de ce jour. Attention fraternelle, porter du fruit, demeurer en Jésus reviennent tout au long de ces dernières lectures. Dans sa lettre, Saint Jean nous rappelle que ce sont des actes qui engagent notre vie. Porter de tels actes, c’est prendre des risques et les prendre « en vérité », c’est-à-dire en accord avec nous-même. Cet accord avec nous-même, une confiance en nous, si, profond est-il, repose sur une confiance en Jésus, pierre angulaire, « mettre notre foi dans le nom de Jésus Christ. » Qu’est-ce que la foi ?
C’est demeurer avec, vivre avec. Ne dit-on pas d’une personne que l’on aime, le plus souvent d’un petit enfant : « je voudrais te manger ». Eh bien, là il s’agit de manger La Parole. Parole de Dieu dans les Écritures, Parole de Dieu dans l’Eucharistie, chemin qui s’ouvre à nous.
Damien
Première Lettre de saint Jean (1 Jn 3, 18-24)
📖 Petits enfants, n’aimons pas en paroles ni par des discours, mais par des actes et en vérité.
Voilà comment nous reconnaîtrons que nous appartenons à la vérité, et devant Dieu nous apaiserons notre cœur ; car si notre cœur nous accuse, Dieu est plus grand que notre cœur, et il connaît toutes choses. Bien-aimés, si notre cœur ne nous accuse pas, nous avons de l’assurance devant Dieu. Quoi que nous demandions à Dieu, nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses commandements, et que nous faisons ce qui est agréable à ses yeux. Or, voici son commandement : mettre notre foi dans le nom de son Fils Jésus Christ, et nous aimer les uns les autres comme il nous l’a commandé. Celui qui garde ses commandements demeure en Dieu, et Dieu en lui ; et voilà comment nous reconnaissons qu’il demeure en nous, puisqu’il nous a donné part à son Esprit.
Intentions de prière
Prière pour la paix
Jésus Christ, tu as dit à tes Apôtres :
« Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ».
Ne regarde pas nos péchés, mais la foi de ton Église.
Pour que ta volonté s’accomplisse,
donne-lui toujours cette paix, et conduis-la vers l’unité parfaite,
toi qui règnes pour les siècles des siècles.
Que la paix du Seigneur soit toujours avec nous.