« Jésus de Nazareth, le Crucifié, est ressuscité »
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Bonjour à toutes et à tous. Nous sommes heureux de nous retrouver ici pour célébrer le Résurrection, dans ce lieu habité par les Assomptionnistes, lieu qui nous a offert l’hospitalité pendant ces trois jours. Horaire, distance, confinement font que nous ne sommes pas aussi nombreux que nous le souhaiterions. Nous prierons avec ceux qui n’ont pas pu se joindre à nous. Nous rejoignons aussi par la pensée, par les textes, nos frères juifs qui fêtent Pessah ces jours-ci, c’est-à-dire la commémoration de la sortie d’Egypte : en effet, nous lirons aussi, parmi les textes de l’Ancien Testament, celui de l’Exode. Enfin, je souhaite que ce temps où nous sommes rassemblés nous nourrisse et fasse germer en nous les semences de résurrection, pour que nous puissions continuer à faire vivre notre communauté, autrement.
Que le Christ, lumière venue dans le monde, nous éclaire.
Hélène Perrin
Bénédiction du feu
Seigneur notre Dieu, par ton Fils qui est la lumière du monde, tu as donné aux hommes la clarté de ta lumière.
Bénis cette flamme qui brille dans la nuit de notre vie et de notre monde.
Donne-nous, pendant ces fêtes pascales, d’être enflammés d’un si grand désir du ciel que nous puissions parvenir, avec un cœur pur, aux fêtes de l’éternelle lumière. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur.
José Mandiangu
Psaume 103
Bénis le Seigneur, ô mon âme,
Que son Saint Nom soit proclamé,
Bénis le Seigneur, ô mon âme,
N’oublie aucun de ses bienfaits.
Bénis le seigneur, ô mon âme :
Seigneur mon Dieu, tu es si grand !
Revêtu de magnificence,
tu as pour manteau la lumière !
Tu as donné son assise à la terre :
qu’elle reste inébranlable au cours des temps.
Tu l’as vêtue de l’abîme des mers,
les eaux couvraient même les montagnes.
Dans les ravins tu fais jaillir des sources
et l’eau chemine aux creux des montagnes ;
les oiseaux séjournent près d’elle :
dans le feuillage on entend leurs cris.
De tes demeures tu abreuves les montagnes,
et la terre se rassasie du fruit de tes œuvres ;
tu fais pousser les prairies pour les troupeaux,
et les champs pour l’homme qui travaille.
Quelle profusion dans tes œuvres, Seigneur !
Tout cela, ta sagesse l’a fait ;
la terre s’emplit de tes biens.
Bénis le Seigneur, ô mon âme !
Psaume 41
Mon âme a soif du Dieu vivant. Quand le verrai-je face à face ?
Mon âme a soif de Dieu, le Dieu vivant ; quand pourrai-je m’avancer, paraître face à Dieu ?
Je conduisais vers la maison de mon Dieu la multitude en fête,
parmi les cris de joie et les actions de grâce.
Envoie ta lumière et ta vérité :
qu’elles guident mes pas et ma conduisent à la montagne sainte, jusqu’en ta demeure.
J’avancerai jusqu’à l’autel de Dieu, vers Dieu qui est toute ma joie ;
je te rendrai grâce avec ma harpe, Dieu, mon Dieu.
Que mon cœur ne se taise pas, qu’il soit en fête pour Toi, et que sans fin je te rende grâce, Seigneur mon Dieu,
psaume 125
je te rende grâce.
Tout vient de Lui, tout est en Lui : harpes, cithares, louez-le.
Cordes et flûtes, chantez-le : que tout vivant le glorifie. Alléluia !
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc (Mc 16, 1-7)
Le sabbat terminé, Marie Madeleine, Marie, mère de Jacques, et Salomé
achetèrent des parfums pour aller embaumer le corps de Jésus.
De grand matin, le premier jour de la semaine,
elles se rendent au tombeau dès le lever du soleil.
Elles se disaient entre elles :
« Qui nous roulera la pierre pour dégager l’entrée du tombeau ? »
Levant les yeux, elles s’aperçoivent qu’on a roulé la pierre,
qui était pourtant très grande.
En entrant dans le tombeau, elles virent, assis à droite,
un jeune homme vêtu de blanc.
Elles furent saisies de frayeur. Mais il leur dit :
« Ne soyez pas effrayées ! Vous cherchez Jésus de Nazareth, le Crucifié ?
Il est ressuscité : il n’est pas ici. Voici l’endroit où on l’avait déposé.
Et maintenant, allez dire à ses disciples et à Pierre :
“Il vous précède en Galilée. Là vous le verrez, comme il vous l’a dit.” »
Bénédiction de l’eau
Bénie soit la Source de Vie pour l’eau du Baptême où nous nous recevons comme frères au-delà des frontières. Toi, le Père, par cette eau, bénis nos quêtes de fraternité souvent battues de fer.
Bénies soient les nappes phréatiques de tendresse d’où naissent nos amours.
Toi, le Fils aux mains de chair. Par cette eau, bénis toutes nos tendresses humaines dans leurs gestes les plus vrais et forts, dans leurs gestes où coule la douceur pour toujours.
Bénies soient nos larmes, sources de la compassion qui roule la pierre les cœurs secs, dénoue, vivifie les liens mortifères et violents. Toi, souffle de communion. Toi, divine tendresse par cette eau, bénis nos blessures trop dures, bénis aussi nos gestes les plus soignants.
Bénies soient nos mains qui se lèvent pour bénir cette eau en ton Nom.
Père, rappelle-nous le baptême de ton Fils pour que, tous, qui que nous soyons,
vivions en ressuscités, libres comme l’eau sur nos fronts.
Alexandra
Renouvellement de la profession de Foi du baptême
Au Nom du Père, du Fils et du Souffle Saint +
Alexandra : J’aime la Vie comme un don sans cesse reçu de Celui que les hommes appellent Dieu, que Jésus appelle Père et en qui je crois.
José : Et vous, croyez-vous au Père, Source de Vie ?
Tous : Je crois
A : Je crois en Jésus et je lui fais confiance pour me révéler le secret de son Père qui patiemment fait de nous tous des frères. Je crois qu’Il est le Christ qui donne sa Vie pour que son Corps vive là où deux ou trois sont réunis en son nom. Je crois qu’en Lui ce n’est ni la mort ni la condamnation, mais la vie et le pardon qui ont le dernier mot. Je crois qu’en Lui toute vie nous est mystérieusement confiée comme une alliance toujours à inventer.
José : Et vous, croyez-vous au Fils, Parole du Père donnée pour nous ?
Tous : Je crois
A : Je crois au Souffle Saint qui œuvre en nous pour nous tenir en communion par le Père dans le Fils.
José : Et vous, croyez-vous au Souffle de Dieu qui nous relie et nous façonne ?
Tous : Je crois
A : Je crois qu’au-delà des trahisons humaines, l’assemblée que nous sommes aux quatre horizons du monde annonce une alliance indéfectible au Nom de l’Unique, le Père révélé en son Fils, dans la communion du Souffle Saint.
José : Et vous, croyez-vous ?
Tous : Je crois
José : Telle est la foi de l’Église, la foi que professe les baptisés de ce jour de Pâques, et nous en communion avec eux.
Intentions de prière
- Seigneur, tu nous appelles à te suivre mais nous avons peur. Tu nous envoies sur les places, et nous verrouillons nos portes. Tu nous presses de gagner la haute mer, et nous arrimons le bateau au port. Que souffle en nous ton Esprit, qu’il réveille en nous le courage de rompre les amarres. Dans les tempêtes de la vie, ne craignons pas de laisser à Dieu le gouvernail de notre bateau. Nous voudrions tout contrôler, être maîtres de nos existences. Seigneur, aide-nous à lâcher prise et à risquer la découverte sans assurer nos arrières.
- Pour qu’un élan de vie anime le cœur des nouveaux baptisés et de tous les croyants. Pour que toute l’Église annonce la Bonne Nouvelle dans le monde d’aujourd’hui, dans un esprit nouveau. Prions le Seigneur, Dieu de lumière.
- Que l’Esprit Saint nous emplisse de courage pour construire un monde nouveau de justice et de paix avec le Christ ressuscité. Nous te confions particulièrement les professionnels de la justice. Aide-les à rendre la justice avec humanité malgré la difficulté d’interpréter des lois souvent confuses. Qu’ils soient des artisans de paix en veillant au respect de la dignité des personnes justiciables.
Prière eucharistique
Père éternel, nous tournons vers toi notre regard, toi qui bénis toute vie. Depuis hier, il se vivait, sur la terre un grand silence, du fait de la mort de ton Fils. Nous avons déposé, sur sa croix, nos prétentions d’efficacité et toutes nos fragilités. Et voilà qu’éclate aujourd’hui dans le ciel la joie des anges, et de partout la joie du monde, celle des fils de Dieu qui chantent, à la suite des saintes femmes, témoins privilégiés, la résurrection du Christ. À quelle résurrection sommes-nous appelés, nous qui vivons encore, au plus profond de nous-mêmes, la difficulté à parler le langage de Dieu, à avoir sur le monde le regard même de Dieu ? En ressuscitant d’entre les morts, Christ nous entraîne sur son chemin de résurrection, dans une inlassable recherche d’humilité et de fraternités toujours à construire. Il nous donne de croître à la nouvelle vie reçue au baptême. En nous, un esprit nouveau. Père de toute bonté, unissant nos voix à celle des anges et à celles de tous ces témoins, nous te chantons : Saint ! Saint Saint !
Père saint, nous célébrons ce jour la Pâque de ton Fils : envoie ton Esprit Saint, qui sanctifie nos offrandes, fruit de nos durs labeurs, fruit de notre engagement à la construction d’un monde de paix et d’amour. Que ce pain et ce vin, deviennent, par l’effet de ta grâce, corps et sang de ton Fils, notre Seigneur.
Aujourd’hui encore, nous nous rappelons l’instant sublime de la dernière Cène : alors que s’annonce sa passion, Jésus est à table avec ses disciples. En toute liberté, il prend le pain, après une prière, Il le leur donne, en disant : « Prenez et mangez-en tous : ceci est mon corps livré pour vous ». Après le repas, il remet à ses disciples la coupe de vin, en disant : « Prenez et buvez-en tous, car ceci est la coupe de mon sang, le sang de l’alliance nouvelle et éternelle, qui sera versé pour vous et pour la multitude en rémission des péchés. Vous ferez cela en mémoire de moi ».
Par les temps qui sont les nôtres, entre les épreuves multiples nées de la pandémie du Covid et des contraintes, entre nos attentes et nos incertitudes, incertitudes du lendemain, crainte de ne plus chanter à notre manière notre bonheur de faire « Église », crainte de ne plus vivre notre bonheur et notre liberté, voilà que toi Seigneur, tu jaillis du tombeau. Tu reviens à la vie, pour donner sens à la vie. Des humbles dames nous en offrent la certitude, belle expression de foi : « Il n’est pas ici ! ». Le ressuscité n’est pas dans le désespoir. Il n’est pas dans les incertitudes du lendemain. Il n’e st pas dans les « nous aurions dû agir de telle manière » ; il n’est pas dans le « si nous avions su ». Il n’est pas où il n’y a pas de vie. Il nous précède en Galilée. Il nous précède dans la Galilée de nos doutes et de nos incertitudes. Il nous précède dans la Galilée de nos craintes, de nos amertumes et de nos passions.
Oui, Père, en nous un esprit nouveau. Comme Marie Madeleine, comme Marie, la mère de Jacques, et comme Salomé, premières à annoncer ta résurrection, tu nous fais messagers de l’espérance : le Christ est ressuscité ! Il est vivant ! Il est vivant dans cette main qui donne et dans ce cœur qui pardonne. Il est vivant dans cette oreille attentive et cette parole qui conforte. Il est vivant dans ces hommes et ces femmes qui œuvrent à la promotion de la paix et de la justice. Le Ressuscité est cette lumière qui éclaire nos vies. Il est cet appui qui nous donne de rebondir et nous projeter vers l’avenir, pour plus d’être, pour susciter de nouveaux espaces de liberté, de nouvelles réflexions, dans un agir sans cesse renouvelé pour dire l’Évangile dans la ville et faire Église, dans le respect de l’autre. Le ressuscité nous pousse à risquer la découverte, sans a priori. Il est force de vie, de création, de pouvoir et de vouloir. Il est chemin, vérité et vie.
Père, nous faisons ici et maintenant, une mémoire : un corps donné, pour la vie du monde, et du sang versé, pour la liberté, jusqu’à ce qu’il revienne. Nous célébrons cette mémoire dans l’aujourd’hui de notre vie et de notre monde. Vois avec bonté Père, ce sacrifice de louange et de paix que t’offre ton Église, peuple aux mille couleurs, toujours en marche. Resserre nos liens d’unité avec le Pape François et notre archevêque, Michel Aupetit, avec l’ensemble du collège épiscopal et sacerdotal, et avec ces hommes, ces femmes et ces enfants qui, de partout dans le monde, disent et vivent l’Évangile de la vie.
Sur ceux des membres de notre assemblée absents de la célébration de ce jour pour, accorde, Père, ta bénédiction. Illumine de ta lumière ceux qui nous ont précédés dans ta demeure éternelle. Sur nous ici assemblés, et sur ceux que nous portons dans notre prière de ce jour, nous implorons ta bonté. Fais qu’en union avec Marie, notre mère, en union avec Saint Joseph, ce pèlerin du silence et de l’effacement qui nous apprend à taire le bruit de nos passions et de nos interrogations, en union avec les apôtres, avec les saints et les témoins multiples de nos cités et de nos familles, nous ayons part à l’éternité bienheureuse, par Jésus Christ, ton Fils bien-aimé.
Par lui, avec lui et en lui, à toi, Dieu le Père tout-puissant, dans l’unité du Saint-Esprit, tout honneur et toute gloire, pour les siècles des siècles. Amen.
José Egilde Mandiangu
Chant : Il nous précède en Galilée, Christ au milieu du monde
Il nous précède en Galilée, Christ ressuscité !
Dans la Galilée des pauvres et des petits,
Nous irons porter des mots qui donnent vie :
« Au nom de Jésus-Christ, lève-toi et marche ! »
Marche, marche, marche avec ton Dieu
Sa parole est forte à jamais.
Dans la Galilée des peuples sans espoir,
Nous ferons jaillir des sources pour la soif.
Au nom de Jésus-Christ, lève-toi et marche !
Marche, marche, marche avec ton Dieu
Il est ton Rocher à jamais !
Dans la Galilée des villes au coeur désert,
Nous allumerons des flammes pour l’hiver.
« Au nom de Jésus-Christ, lève-toi et marche ! »
Marche, marche, marche avec ton Dieu,
Il est ta lumière à jamais !
Dans la Galilée des hommes divisés,
Nous inventerons des voies pour l’unité.
Au nom de Jésus-Christ lève-toi et marche !
Marche, marche, marche avec ton Dieu,
Lui qui est l’Amour à jamais !