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Dimanche 3 juillet 2022. « Ce qui compte, c’est d’être une création nouvelle »

Baptêmes de Aïko, Charlotte et Simon, célébration à Notre-Dame d’Espérance à 18 h le dimanche 3 juillet 2022.

Accueil

Bonjour à chacune, à chacun.
C’est un grand jour aujourd’hui pour notre communauté ! Nous avons la joie d’accueillir Aïko, Charlotte, Simon, c’est le beau jour de leur baptême.
Bienvenue à leurs parents, aux parrains et marraines, aux grands-parents, aux familles et aux amis de leurs parents.
Que l’Esprit donne à ces enfants, et à chacun de nous, une vie nouvelle, un cœur nouveau.
Vous, les parents, vous avez écrit un credo et un texte d’engagement au bien, un travail magnifique, notre foi en est renouvelée, merci à vous !
« Ce qui compte c’est d’être une création nouvelle » écrit Paul dans la lettre aux Galates.
Le baptême c’est bien cela, une nouvelle création pour vivre de la vie de Jésus.
La paix coulera comme un fleuve, comme un torrent qui déborde, lirons-nous dans le texte d’Isaïe à la fin de notre célébration. Et aussi « comme un enfant que sa mère console, moi aussi, je vous consolerai ». N’est-ce pas réjouissant de penser que nous sommes tous enfants de Dieu et que les enfants baptisés aujourd’hui seront consolés par Dieu, à travers leurs parents d’abord, et ensuite dans la rencontre des autres.
Dieu n’est-il pas à la fois père et mère ?
Réjouissons-nous, et allons ensemble vers la Source d’eau vive, au nom du Père, du Fils et de l’Esprit.

Geneviève PM

Chant : Vivons en enfants de lumière (compositeur J. Berthier)

Vivons en enfants de lumière,
Sur les chemins où l’esprit nous conduit :
Que vive en nous le nom du Père !


L’heure est venue de grandir dans la foi !
Voici le temps de la faim, de la soif !
Gardez confiance, ouvrez le Livre.
Voici le pain, voici l’eau vive !

Lettre de saint Paul apôtre aux Galates (5, 1.13-18a)
Frères, c’est pour que nous soyons libres que le Christ nous a libérés. Alors tenez bon, ne vous mettez pas de nouveau sous le joug de l’esclavage.
Vous, frères, vous avez été appelés à la liberté. Mais que cette liberté ne soit pas un prétexte pour votre égoïsme ; au contraire, mettez-vous, par amour, au service les uns des autres. Car toute la Loi est accomplie dans l’unique parole que voici : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Mais si vous vous mordez et vous dévorez les uns les autres, prenez garde : vous allez vous détruire les uns les autres. Je vous le dis : marchez sous la conduite de l’Esprit Saint.

Chant

Vivons en enfants de lumière,
Sur les chemins où l’esprit nous conduit :
Que vive en nous le nom du Père !


L’heure est venue d’affermir votre cœur !
Voici le temps d’espérer le Seigneur !
Il est tout près, il vous appelle.
Il vous promet la vie nouvelle.

Alleluia

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean (7, 37b-39a)
En ce temps-là, Jésus, debout, s’écria : « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive, celui qui croit en moi ! Comme dit l’Écriture : De son cœur couleront des fleuves d’eau vive. » En disant cela, il parlait de l’Esprit Saint qu’allaient recevoir ceux qui croiraient en lui.

Commentaire et Témoignage

Cet évangile de Jean évoque ici une soif, une quête, un désir, une aspiration… un besoin…
Ce morceau d’évangile me touche personnellement parce qu’il évoque une soif – physique et spirituelle – que j’ai bien connue.
Certains d’entre-vous le savent parce qu’ils étaient présents à mon baptême : j’ai été baptisée adulte, à Saint-Merri, en 2016. J’avais alors 40 ans.
J’ai donc vécu enfant, adolescente et jeune adulte dans un monde sans Dieu… ou, pour le dire autrement, sans que les présentations aient été faites !
Mes parents étaient athées, ils m’avaient transmis leurs valeurs qui étaient celles d’un Humanisme mais sans Dieu.
Mais cela ne m’a jamais suffi. Je trouvais qu’il manquait quelque-chose. Je ne savais pas très bien quoi. Mais quelque-chose manquait.
Quand je suis arrivée en classe de Terminale, au lycée, j’ai découvert la philosophie. J’étais hyper contente ! Hyper contente de découvrir que d’autres humains avaient réfléchi et proposé des réponses très argumentées à la question du sens de la vie… mais, à vrai dire, cela ne m’a toujours pas suffi. Quelque-chose de simple et d’évident manquait encore. Ma soif n’était toujours pas étanchée… alors j’ai continué à chercher.
A peu près à cette époque, ma grand-mère qui était protestante m’a donné à lire un petit livre… ce livre s’appelait « Le petit livre des grandes religions ».
Ce fût ma première Rencontre. J’ai dévoré ce livre ! Comme si, enfin, une réponse satisfaisante pointait son nez !
Par la suite, au cours de ma vie, j’ai fait d’autres rencontres importantes : j’ai travaillé pendant plusieurs mois au mouroir de Mère Theresa, à Calcutta… j’ai aussi travaillé plusieurs mois aux côtés d’un formidable prêtre italien qui consacrait sa vie à recueillir et à accueillir les enfants des rues, dans la région du Chiapas, au Mexique… et ainsi, lentement mais sûrement, quelque-chose de simple et d’évident s’est installé en moi. J’ai commencé à sentir que j’avais la Foi. C’était incroyablement nouveau et tellement joyeux ! Tout prenait sens. J’avais enfin trouvé la source à laquelle m’abreuver pour étancher ma soif d’aimer et d’être aimée, ma soif d’être et de rester connectée au vivant.

Aujourd’hui, j’ai une soif nouvelle qui est celle de transmettre la connaissance de cette source d’eau vive – cette source d’amour et de lumière – à ma fille.
Aujourd’hui, par le biais du baptême, je suis très heureuse de transmettre à ma fille Aïko la carte et la boussole qui indiquent l’existence et la présence de Dieu.
Je fais pour elle ce que mon cœur me dit de faire, c’est aujourd’hui ce qu’il me semble juste de lui transmettre : un chemin d’amour et de Foi – la Foi dans le fait que l’amour est l’eau de la vie, que Dieu est amour et que l’amour fait des miracles.
Amen !

Sandra M

Mettons côte à côte les trois textes que nous lisons aujourd’hui.
Paul aux Galates : « C’est pour que nous soyons libres que le Christ nous a libérés, tenez bon, ne vous mettez pas de nouveau sous le joug de l’esclavage »,
L’évangile de Jean « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive celui qui croit en moi »,
Isaïe, que nous lirons tout à l’heure : « comme un enfant que sa mère console, ainsi, je vous consolerai, votre cœur sera dans l’allégresse ».
Il y en a pour tous, pour tous, tous les âges ou les moments de la vie, pour tous les stades de la sagesse. Des paroles qui nous mettent, tous, en position de donner ou de recevoir, en position d’attente ou en position d’agir ; en position de besoin ou en position de désir ; en position d’aimer ou d’être aimés.
L’appel à la liberté, et à la responsabilité qui va avec, qui est lancé par Paul nous parle et nous secoue. Il nous demande, nous commande la construction de nos vies sur un seul commandement, une seule toise pour mesurer la valeur de nos actions et la force de nos relations. « Tu aimeras ton prochain comme toi-même », relation bijective s’il en est.
Ce qui ne veut pas dire que ce soit facile, bien au contraire, et c’est tout le sens de cette page de l’épître aux Galates, et tout le questionnement énigmatique qui se cache derrière ce « joug de l’esclavage » dont parle Paul qui risque d’être le chemin de la plus grande pente, le risque de la voie la plus facile.
La liberté peut-elle être à charge ? Notre liberté peut-elle un poids trop lourd à porter, ce qui nous conduit à choisir le conformisme et l’obéissance à des règles qui nous étouffent, ou au choix par défaut de l’égoïsme ?
Mais la parole de Jésus que rapporte l’évangéliste nous montre un chemin, qui est ensuite renforcé par Isaïe. C’est le chemin de la confiance et de l’abandon dans une force qui nous entraine, la quête de quelque chose en plus, comme le disait Sandra à l’instant. C’est le Christ chemin et passage vers la vraie vie. Chemin parfois déroutant : il ne suffit pas de chercher pour trouver. Dans le passage qui précède les quelques lignes que nous avons lues Jésus dit même « Je m’en vais vers celui qui m’a envoyé. Vous me chercherez et vous ne me trouverez pas, et là où je serais, vous ne pouvez pas venir ». Il faut avoir soif pour venir à lui et être désaltéré d’une eau vive et devenir nous-mêmes des passeurs d’eau vive, des passeurs d’amour « des fleuves d’eau vive couleront de [nous] ».
Trouver dans nos vies la présence de Jésus pour être nous-mêmes passeurs d’amour grâce au passage du Christ en nous, à partir de Pâques. Aimer, et se savoir aimé, nous dit ce chant que certains connaissent sûrement. Don et contre don, qui a le potentiel d’apporter la paix comme un fleuve, si nous, savons, ainsi que le dit Paul, ne pas laisser la liberté qui nous est donnée être un prétexte à nos égoïsmes et notre individualisme si prégnants aujourd’hui, mais être une force au service de tous. A nous de faire ce choix. Tenez-bon !
Alors, comme le dit cet autre extrait de l’épitre aux Galates, nous serons des créations nouvelles. C’est ce qui compte. De nous laisser nourrir et porter sur la hanche pour le devenir.

Jean -Baptiste M.

Temps du Baptême

Accueil des enfants. Dialogue initial

Aux parents
. Quel nom avez-vous choisi pour vos enfants ?
. Que demandez-vous pour Aïko, Charlotte et Simon à l’Église de Dieu ?
Merci, chers parents. Devant cette assemblée, vous demandez le baptême pour vos enfants. Vous engagez votre foi pour inscrire dans la durée vos enfants dans cette belle aventure d’amour à la suite du Christ, prêtre, prophète et roi. Voilà pourquoi vous aurez à les éduquer dans la foi, leur apprendre à être à l’écoute et à vivre de la Parole de vie, afin qu’ils apprennent à aimer Dieu et leur prochain à la suite du Christ.
Êtes-vous conscients de cette tâche ?
Chers parrains et marraines,
Est-ce de tout cœur et en toute liberté que vous avez accepté d’accompagner les parents dans l’exercice de leur responsabilité vis-à-vis de leurs enfants ?
Aux enfants
Chers enfants Aïko, Charlotte et Simon, la communauté chrétienne vous accueille avec joie et honneur. En son nom, je vous marque de la croix, le signe du Christ, notre Sauveur. Et vous, leurs parents, leurs parrains et marraines, leur marquerez également après moi.
Chers frères et sœurs,
Prions pour Aïko, Charlotte et Simon qui vont recevoir la grâce du baptême ; ils vont devenir membres du Corps du Christ, qu’ils vivent selon l’Esprit qu’ils vont recevoir et demeurent toute leur vie dans la famille des enfants de Dieu. Par l’intercession des saints qui nous ont précédés dans la foi, confions-les à la bonté de Jésus, Christ et Seigneur.
Prions également pour leurs parents, parrains et marraines, que le témoignage de leur vie donne à Aïko, à Charlotte et à Simon la force d’avancer vers plus de liberté, dans la confiance en Dieu, source et achèvement de leur vie.

Engagement au bien

Par le baptême, nous souhaitons que nos enfants Aïko, Charlotte et Simon, grandissent dans l’Espérance, l’Amour et la Joie, au-delà de leurs propres faiblesses et des souffrances du monde.
Nous souhaitons que nos enfants trouvent dans la foi un chemin d’épanouissement.
Nous leur apprendrons au quotidien à aimer leur prochain, qu’il soit semblable ou différent, comme eux-mêmes. Nous leur donnerons le goût de la rencontre, qui fait grandir.
Nous leur apprendrons l’empathie et la bienveillance, et qu’il ne nous est pas donné de juger.
Nous leur communiquerons notre Espérance d’un monde plus solidaire, et leur apprendrons le devoir de s’indigner devant les injustices et d’agir sur le réel.
Nous croyons en la beauté du chemin de la parentalité sur lequel nous commettrons certainement des erreurs mais où nous ferons notre possible pour les rendre heureux, libres et confiants.
Nous cultiverons avec Aïko, Charlotte et Simon, l’absolue nécessité de créer un monde plus juste, plus ouvert, plus joyeux, en somme plus vivant, pour les générations à venir, dont ils font partie.

Profession de foi des parents

Nous croyons en Dieu présence mystérieuse en chacun de nous et tout autour de nous, qui est amour et source de vie.
Nous croyons en Jésus qui a partagé notre humanité. Source de lumière et de joie, il éclaire notre chemin, nous conduit à bousculer nos habitudes et à voir la beauté du monde, au-delà des moments difficiles.
Nous croyons en l’église, communauté d’hommes et de femmes au service de toutes et tous, rassemblés autour de l’Évangile. Nous croyons en la nécessité de prendre soin de notre lien à l’Autre.
Nous croyons en l’être humain, libre, en sa capacité à faire le Bien sans ignorer le Mal.
Nous croyons en l’urgence de prendre soin de la Création, de notre obligation de l’admirer et de la préserver chaque jour en y trouvant notre juste place.
Nous croyons en la force de l’Amour inconditionnel, raison d’être de notre humanité.

Credo de l’assemblée

Bénédiction de l’eau

Le prêtre bénit l’eau qui symbolise les forces du mal (la mer déchaînée, les eaux du déluge).
L’eau évoque également la promesse de Jésus de donner une “eau vive” qui étanche pour toujours la soif de l’homme

Chant : Plonge moi mon Dieu (paroles et musique J-M. Duménil)

Plonge moi mon Dieu dans les flots de ton mystère,
dans le courant qui emporte vers la vie.
Plonge moi mon Dieu, dans le fleuve qui libère,

dans le torrent d’eau vive de l’Esprit

Comment trouverai-je ma place au sein de ton immensité
Si je ne passe par Ton Fils, chemin de vie et vérité ?
Comment pourrai-je te connaître, percer le secret de tes mots
Si tu ne fais naître en mon être un cœur et un esprit nouveau ?
Alors, je t’en prie

Comment saurai-je témoigner, offrir un visage de joie
Si ta parole ne nourrit mon cœur, mes gestes et ma voix ?
Comment irai-je propager le feu nouveau dont tu m’embrases
Si tu ne m’aides à affronter un monde que le doute écrase ?
Alors, je t’en prie

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Photo Josh Appelgate – Unsplash

Baptême

Chant : Laudate Dominum, laudate Dominum, Omnes gentes, Alléluia (bis)

Onction

Saint Paul explique que les chrétiens doivent respirer la “bonne odeur du Christ”.
Le Christ a reçu l’onction de Dieu, il est le Messie, le “Sauveur” attendu, sur lui repose l’Esprit Saint de Dieu.

Remise du vêtement blanc

Le vêtement blanc du baptême symbolise la pureté, l’innocence mais surtout la vie nouvelle du Christ ressuscité.

Remise du cierge

La foi en Jésus Christ est comme une lumière : elle nous fait voir la vie à sa manière.
Nous ne sommes plus dans le brouillard puisque le Christ est pour nous le chemin, la vérité et la vie.

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Photo Nicolas Brulois – Unsplash

Prière Universelle

Refrain : O Seigneur, envoie ton esprit, qui renouvelle la face de la terre

  • Seigneur nous te prions pour que, nous et tous les adultes qui entoureront ces enfants, permettent qu’ils gardent toujours l’oreille ouverte à ton Esprit.
  • Que grâce à eux, le monde soit plus beau, qu’ils deviennent des humains soucieux et responsables de notre maison commune de demain et offrent à tous de vivre dans un monde où fleurissent justice, bonheur et liberté.  

Temps de l’Eucharistie

Lire la prière eucharistique ICI

Sanctus

Saint le Seigneur de l’univers,
Saint le Très-Haut, le Dieu de gloire.
Saint Jésus-Christ, berger de paix,
L’Emmanuel dans notre histoire.
1- Le ciel et la terre sont remplis de ta gloire.
Hosanna au plus haut des cieux !
2- Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur
Hosanna au plus haut des cieux !

Anamnèse

Nous rappelons ta mort Seigneur ressuscité
Et nous attendons que tu viennes

P. Vallée

Notre Père

Paix confiance
Photo Wikimedia

Agnus

La paix, elle aura ton visage,
La paix, elle aura tous les âges.
La paix sera toi, sera moi, sera nous,
Et la paix sera chacun de nous.

Livre d’Isaïe (66, 10-14c)
Réjouissez-vous avec Jérusalem ! Exultez en elle, vous tous qui l’aimez ! Avec elle, soyez pleins d’allégresse, vous tous qui la pleuriez !
Alors, vous serez nourris de son lait, rassasiés de ses consolations ; alors, vous goûterez avec délices à l’abondance de sa gloire.
Car le Seigneur le déclare : « Voici que je dirige vers elle la paix comme un fleuve et, comme un torrent qui déborde, la gloire des nations. »
Vous serez nourris, portés sur la hanche ; vous serez choyés sur ses genoux. Comme un enfant que sa mère console, ainsi, je vous consolerai.
Oui, dans Jérusalem, vous serez consolés. Vous verrez, votre cœur sera dans l’allégresse ; et vos os revivront comme l’herbe reverdit. Le Seigneur fera connaître sa puissance à ses serviteurs.

Chant : Oser la vie (paroles et musique T. Mertens )

Oser la vie, venir au jour, oser encore vivre d’amour
Et croire au retour du printemps : tendre une main vers un enfant.

Ouvrir la porte de son cœur à ceux qui souffrent et qui peinent,
et que la haine a repoussés,
Tendre l’oreille à la clameur de ceux que l’injustice enchaîne,
et crient leur soif de liberté.

Oser parler du Dieu d’amour sauveur des hommes et de la terre,
puiser sa force dans la foi.
Suivre les pas de Jésus-Christ offrant sa vie pour tous ses frères,
proclamer d’une seule voix.

Bénédiction finale

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