En ce 12ème dimanche du temps ordinaire, Matthieu nous propose de prendre conscience de notre valeur et de ne craindre aucun de nos frères. Ainsi nous saurons partager et vivre avec confiance et joie la Parole qui nous a été confiée.
Entrée en prière
Fantaisie sur l’hymne à la joie – Jérôme Langlois • SYLVA BOREALI
Accueil
Bonjour à toutes et tous, nous voici de nouveau réunis pour ce dimanche, les habitués comme ceux qui nous rejoignent de temps en temps, voire pour la première fois: qu’ils se sentent bienvenus !
Cette semaine, nous avons vécu le basculement du printemps à l’été, semaine encore très chaude et certains ont peut-être connu quelques orages spectaculaires ; nous avons apprécié les journées les plus longues de l’année, et mercredi peut-être même profité des rencontres où la musique qui réjouit les cœurs, rassemblait des publics très divers.
Lundi dernier, nous qui nous réunissions pour la préparation de cette célébration, sommes d’abord restés plutôt interloqués en découvrant des textes assez ardus, avec même parfois des expressions qui pouvaient heurter ; mais petit à petit, des pistes nous sont apparues, et chemin faisant, nous avons pu glaner assez de grains à moudre pour réaliser ce pain de la Parole que nous allons tous partager maintenant – au nom du Père, du Fils et de l’Esprit
Solange de R.
« Le Seigneur écoute les humbles
Vie et joie à qui cherche Dieu »
Début avril, lors d’un des premiers jours ensoleillés, je suis dans une rue très passante avec dans les bras une plante pleine de petites fleurs bleues lumineuses.
Un homme souriant m’accoste me disant que j’avais une bien belle plante.
Cet homme a tout «l’air » d’un homme de la rue, sacs plastiques à la main, tennis trop grandes et trouées, vêtements pas très «clean».
Nous échangeons sur la nature ; il l’observe dans les parcs dans lesquels il déambule.
Nous échangeons sur le soleil : il me dit s’y mettre une demi-heure par jour, ça fait du bien à tout le corps, ça le revitalise, ça fait du bien aussi à l’humeur… il me conseille de le faire aussi.
Nous en venons à parler de son émission favorite, la Grande Librairie, et donc des écrivains que nous connaissons tous les deux.
Je suis ébahie (positivement) de cette rencontre et de notre échange, émerveillée de la simplicité avec laquelle cet homme et moi sommes entrés en relation .
Nous nous quittons chaleureusement ; oui cette rencontre m’a fait beaucoup de bien, et quand j’y repense, j’ai comme une vague de douceur et de bien-être qui me traverse !
Anne-Marie M.
Refrain
Joie pour tous les hommes !
Chercheurs d’étoiles,
Chercheurs de Dieu
Venus de l’Orient
Ils se sont mis en route
Ils ont trouvé l’enfant
Ils se sont mis en route
Ils ont trouvé l’enfant
Il y a quelques temps,on sonne à ma porte. Un gars, d’une quarantaine d’années, propre sur lui mais SDF sans aucun doute, me demande un peu d’argent. Cela arrive souvent. Je suis en train d’écrire un texte pour Saint-Merry sur l’accueil. Mettre ses paroles en actes. Je ne vais pas l’éconduire la conscience tranquille après lui avoir filé un billet. Je l’écoute. Il revient la semaine suivante. Il est à la rue depuis 4 ans, il espère trouver un logement ce qui lui donnerait droit au RSA et surtout la possibilité de travailler. Chaque semaine, j’en apprends davantage mais le plus touchant, c’est quand Cédric m’a explique que chaque jour, il entre dans une église où il prie pendant une heure. Dieu ne peut pas le laisser tomber me dit il souvent.
Bénédicte I.-R.
Psaume 68
Et moi, je te prie, Seigneur :
c’est l’heure de ta grâce ;
dans ton grand amour, Dieu, réponds moi,
par ta vérité, sauve moi.
Réponds moi, Seigneur,
car il est bon, ton amour ;
dans ta grande tendresse, regarde moi.
Les pauvres l’ont vu, ils sont en fête :
« Vie et joie, à vous qui cherchez Dieu ! »
Car le Seigneur écoute les humbles,
il n’oublie pas les siens emprisonnés.
Que le ciel et la terre le célèbrent,
les mers et tout leur peuplement.
Méditation musicale
📖 Évangile de Jésus-Christ selon Matthieu (10, 26-33)
En ce temps-là, Jésus disait à ses Apôtres : « Ne craignez pas les hommes ; rien n’est voilé qui ne sera dévoilé, rien n’est caché qui ne sera connu. Ce que je vous dis dans les ténèbres, dites-le en pleine lumière ; ce que vous entendez au creux de l’oreille, proclamez-le sur les toits. Ne craignez pas ceux qui tuent le corps sans pouvoir tuer l’âme ; craignez plutôt celui qui peut faire périr dans la géhenne l’âme aussi bien que le corps. Deux moineaux ne sont-ils pas vendus pour un sou ? Or, pas un seul ne tombe à terre sans que votre Père le veuille. Quant à vous, même les cheveux de votre tête sont tous comptés. Soyez donc sans crainte : vous valez bien plus qu’une multitude de moineaux. Quiconque se déclarera pour moi devant les hommes, moi aussi je me déclarerai pour lui devant mon Père qui est aux cieux. Mais celui qui me reniera devant les hommes, moi aussi je le renierai devant mon Père qui est aux cieux. »
Résonances
Comment transmettre en pleine lumière ce que j’ai reçu de Jésus, je ne sais pas. Dans mon milieu de travail, j’ai côtoyé, je côtoie des collègues au mieux indifférents, mais le plus souvent athées proclamés, hostiles à toute forme de croyance ou de manifestation de la foi. Un milieu scientifique où finalement les seules occasions de laisser paraître que j’appartiens à ce corps étrange des « croyants » sont des cérémonies pour les obsèques d’un collègue, quand elles ont lieu dans une église, ce qui n’est pas très fréquent. Dans ce cas, signe de croix, déplacement pour communier, ou lecture d’un texte si je connais bien le défunt et sa famille sont des signes. Et ce n’est pas très différent dans la famille…
Hélène P.
Je suis sollicitée par des écoles de tous niveaux pour venir parler de mes engagements pour la défense des droits fondamentaux. Avec les droits fondamentaux, on n’est pas dans le mou : je proclame.
Je ne proclame pas Jésus-Christ. Mais il arrive que quelqu’un me demande d’où je tire mon énergie. Et encore récemment à Strasbourg, à l’École des Avocats du Grand Est, une future consœur me demande en fin de réunion : « d’où tirez-vous votre énergie ? » J’ai répondu : « de Jésus-Christ ». Et je peux vous dire que personne n’a souri dans l’amphi.
Danielle M.
Méditation musicale
Concert de Trompettes: Prélude avec les trompettes, Rondeau
Introduction au partage
Chercheurs de Dieu, le sommes-nous ?
« Quiconque se déclarera pour moi… » dit Jésus.
Dieu est-il ma passion ? Ai-je envie de le connaître ?
Quand je m’affronte à aimer au jour le jour, avec tous les ratés et toutes les reprises, suis-je chercheur de Dieu ?
Quand je me passionne à discuter sur l’Église, sur Jésus, est-ce Dieu que je cherche ?
Quand je me bats pour faire vivre la rencontre et le partage de la Parole, qu’est-ce qui me pousse ?
Ce que je poursuis alors c’est un mieux, un absolu, un surcroît de vie pour moi, pour les humains .
Est-ce alors Dieu que je cherche ?
Je n’ai pas de « dévotion » pour Jésus, mais grâce à sa personne, grâce à sa parole et à sa façon d’aborder la vie, je cherche une source, un regard renouvelé, je crois, en des humains plus humains, plus heureux, plus vivants, plus fraternels….
Serait-ce cela une recherche de Dieu ?
Les considérations sur Dieu actuellement ne me rejoignent pas.
Ce qui me polarise, c’est « l’aujourd’hui », avec son poids de joies, de douleurs, de colères, de banalités, d’écrasements et d’émerveillements. Cela me semble l’essentiel, à vivre avec Marie-José, ma compagne au quotidien, à vivre avec tous les autres de chaque jour dans leurs variétés et leurs différences, à vivre avec ceux avec qui nous faisons communauté…
Chercheur de Dieu, le suis-je ?
Chercheurs de Dieu, le sommes-nous ?
Jean-Luc
Méditation musicale
Harry PARTCH- Castor et Pollux
Partage
Chercheurs de Dieu, le sommes-nous ?
Entendus lors du partage :
- L’expérience étonnante d’un dialogue interreligieux pendant des années en Tunisie avec des musulmans qui ont une belle expérience de Dieu ; c’est le même Dieu, mais la façon de le voir n’est pas la même.
- Ne mettons pas Dieu à toutes les sauces, ne l’instrumentalisons pas ; dans un monde laïque, il ne faut pas arriver avec un étendard “ je suis chrétien, voilà ma gloire !” – Pas de prêchi-prêcha, Jésus n’en a jamais fait.
- Qui aime, connaît Dieu, l’essentiel est d’aimer tous ses frères, chaque acte d’amour prouve l’existence de Dieu.
- Chercher Dieu, c’est un chemin passionnant avec des découvertes en permanence ; c’est comme essayer de prendre un poisson dans ses mains, ça vous file entre les doigts ! On n’est pas propriétaire de Dieu, il faut sans arrêt se dépouiller d’images figées, sinon ça part dans le décor, mais ce n’est pas si facile que cela…
- C’est comme une esquisse toujours à reprendre, Dieu est à la fois très loin et immédiatement présent à travers le visage des autres.
- Le propre du chercheur est d’être insatisfait ; pour marcher il faut être en déséquilibre constant, ne pas rester immobile, même si c’est douloureux ; beaucoup de saints ont connu l’expérience d’avoir perdu Dieu à des moments de leur vie.
- Plutôt que “chercher“, “accueillir“ une présence, l’accueil gratuit plutôt que l’anxiété de la recherche.
- Nous sommes tous chercheurs de Dieu collectivement dans les actes d’engagement pour la justice et la vérité.
- L’expérience d’un jury de thèse avec des jeunes qui s’engagent avec passion dans la recherche me fait dire la recherche de Dieu est différente. Pas besoin de titre, on peut suivre d’autres personnes, il ne s’agit pas de produire quelque chose de nouveau mais c’est la redécouverte de quelque chose dont on peut parler entre nous simplement.
- On n’est pas obligé de chercher toujours Dieu, quelquefois c’est Lui qui vient, il faut juste prendre le temps de s’arrêter, comme par exemple face à un homme qui nous apostrophe. Souvent Dieu vient comme un pauvre parmi les pauvres – “Le Seigneur écoute les humbles” dit le psaume.
- Je trouve facile d’entrer en communication avec les gens, mais dans un milieu professionnel ou amical, c’est difficile de dire que j’ai la foi.
- Être à l’écoute, là, aujourd’hui, maintenant, tout simplement.
♫ Chant : Ne craignez pas
(Scouarnec/Tossou/ADF-Musique)
Vous qui ployez sous le fardeau,
Vous qui cherchez le vrai repos,
Ne craignez pas pour votre corps,
Ne craignez pas devant la mort,
Levez les yeux vers le seigneur,
Criez vers lui sans perdre coeur.
Vous qui tombez sur le chemin,
Le coeur blessé par le chagrin. / R
Vous qui pleurez dans vos prisons,
Vous qui fuyez votre maison. / R
Vous que la haine a déchirés,
Vous que les hommes ont crucifiés. / R
Prière Universelle
Quelles intentions de prière souhaitez-vous confier à Dieu et à la communauté ?
♫ Vie de l’esprit, réveille nos cœurs. (bis)
♫ Joie de l’esprit, exulte en nos cœurs. (bis)
Quelques intentions entendues dimanche matin…
Nous prions pour :
- tous ceux qui sont opprimés et pour leurs bourreaux, qu’ils soient touchés par l’Esprit
- la Cisjordanie où la situation se tend et pour Israël
- ceux que nous connaissons, ceux que nous ne connaissons pas et qui sont tous en soin à la maison Jeanne Garnier
- les jeunes qui se battent pour l’avenir de notre planète
- tous ceux qui ont participé aux différentes Gay Pride de ce samedi et que nous puissions mettre fin à l’homophobie
- l’Ukraine et pour les guerres plus lointaines comme celle du Soudan
♫ Chant : Si tu savais le don de Dieu
Paroles et musique : Robert Lebel
Si tu savais le don de Dieu,
tu puiserais aux sources vives. (bis)
Et tu n’aurais d’autre parole
Que Jésus, Fils de Dieu,
Marchant sur nos chemins.
Si tu savais le don de dieu.
Si tu savais le don de Dieu,
tu puiserais aux sources vives. (bis)
Et tu n’aurais d’autre lumière
Que l’éclat du matin
Pointant hors du tombeau.
Si tu savais le don de Dieu.
Si tu savais le don de Dieu,
tu puiserais aux sources vives. (bis)
Et tu n’aurais d’autre promesse
Que le cri d’une voix
Faisant lever les morts.
Si tu savais le don de Dieu.