D

Dimanche 1er décembre 2024. « Redressons-nous, relevons la tête et tenons-nous debout »

En ce premier dimanche de l’Avent, voici un temps offert pour nous rendre davantage disponibles à celui que l’on nomme aussi le « Prince de la Paix ». Pourtant, comment ne pas être assourdi par le fracas du monde ? Comment faire face au chaos du monde et se tenir debout devant Celui qui vient. Le prophète Jérémie, Paul et le psalmiste nous ouvrent des voies.

Verdi – Dies irae, Dies illa

Bonjour et bienvenue à tous, en ce premier dimanche de l’Avent, ce temps offert pour nous rendre davantage disponibles à celui que l’on nomme aussi le « Prince de la Paix ».
Néanmoins, derrière nos portes et nos fenêtres bien fermées pour se protéger du froid hivernal, peut-on faire l’autruche, la tête dans le sable et ne pas être assourdis par le fracas du monde ?
Kiev, le Congo, Beyrouth, Gaza, et maintenant Alep… Chez nous le narcotrafic qui prend le pouvoir, nos députés incapables de s’entendre, notre Église prisonnière d’un système mortifère qu’elle a elle-même mis en place, une Éducation nationale qui part à la dérive.
Pour les générations futures, des ressources sans doute insuffisantes, à se partager pourtant et équitablement, des espèces menacées dont la nôtre peut-être, et une planète au bord de l’asphyxie.
Jésus parlait aux disciples de sa venue en termes apocalyptiques. Mais, au vu des événements de ce monde, l’Évangile de ce jour n’est-il pas à lire au présent ?
Comment faire face à ce chaos, et rester debout, en vérité, face au Fils de l’Homme qui vient ? Qui est là ? Jérémie, Paul nous ouvrent des voies.
Mais pour commencer notre prière, laissons nous toucher en profondeur par la confiance du psalmiste. Entrons en célébration par ces paroles qui nous viennent du fond des âges, au nom du Père, du Fils et de l’Esprit, .

Bénédicte I.-R.

Photo James Wheeler sur Pexels

Vers toi, Seigneur, j’élève mon âme, vers Toi, mon Dieu !

Seigneur, enseigne-moi tes voies,
fais-moi connaître ta route.
Dirige-moi par ta vérité, enseigne-moi,
car tu es le Dieu qui me sauve.

Je ferai germer pour David un Germe de justice.

Voici venir des jours – oracle du Seigneur – où j’accomplirai la parole de bonheur que j’ai adressée à la maison d’Israël et à la maison de Juda :
En ces jours-là, en ce temps-là, je ferai germer pour David un Germe de justice,
et il exercera dans le pays le droit et la justice.
En ces jours-là, Juda sera sauvé, Jérusalem habitera en sécurité, et voici comment on la nommera : « Le-Seigneur-est-notre-justice. »

Photo Laura Siegal sur Unsplash
Photo Ben Kerckx – Pixabay

Frères et sœurs,
que le Seigneur vous donne,
entre vous et à l’égard de tous les hommes,
un amour de plus en plus intense et débordant,
comme celui que nous avons pour vous.
Et qu’ainsi il affermisse vos cœurs,
les rendant irréprochables en sainteté
devant Dieu notre Père,
lors de la venue de notre Seigneur Jésus
avec tous les saints. Amen.

Justice : Epic sky –  A shamaluev music

En ce temps-là, Jésus parlait à ses disciples de sa venue :
« Il y aura des signes dans le soleil, la lune et les étoiles. Sur terre, les nations seront affolées et désemparées par le fracas de la mer et des flots. Les hommes mourront de peur dans l’attente de ce qui doit arriver au monde, car les puissances des cieux seront ébranlées.
Alors, on verra le Fils de l’homme venir dans une nuée, avec puissance et grande gloire. Quand ces événements commenceront, redressez-vous et relevez la tête, car votre libération approche. Tenez-vous sur vos gardes, de crainte que votre cœur ne s’alourdisse dans les beuveries, l’ivresse et les soucis de la vie, et que ce jour-là ne tombe sur vous à l’improviste comme un filet ; il s’abattra, en effet, sur tous les habitants de la terre entière. Restez éveillés et priez en tout temps : ainsi vous aurez la force d’échapper à tout ce qui doit arriver, et de vous tenir debout devant le Fils de l’homme. »

Lundi dernier, en préparant le Partage de ce premier dimanche de l’Avent, nous avons tous et toutes été surpris  par l’actualité et la violence apocalyptique du texte de l’évangile de Luc . Où est “le petit Jésus” de la crèche et la joie des enfants? 
Nous préparons Noël, la fête de la venue de Jésus sur notre terre, mais ne vient-il pas aujourd’hui même, et comment ne pas relire au présent ce texte vieux de deux mille ans ?

Jean V.

C’est aujourd’hui que Jésus nous parle de sa venue :
« Il y a des signes dans le soleil, la lune et les étoiles. Sur terre, les nations sont affolées et désemparées par le fracas de la mer et des flots. Les hommes meurent de peur dans l’attente de ce qui doit arriver au monde, car les puissances des cieux sont ébranlées.
Ne voyez-vous pas le Fils de l’homme qui vient dans une nuée, avec puissance et grande gloire ?
Ces événements ont commencé, alors redressons-nous et relevons la tête, car notre libération approche.
Tenons-nous sur nos gardes, de crainte que notre cœur ne s’alourdisse dans les beuveries, l’ivresse et les soucis de la vie, et que ce jour-là ne tombe sur nous à l’improviste comme un filet ; il s’abat, en effet, sur tous les habitants de la terre entière.
Restons éveillés et prions en tout temps : ainsi, nous aurons la force d’échapper à tout ce qui doit arriver, et de nous tenir debout devant le Fils de l’homme. »

L’Évangile nous dit que les nations sont affolées et désemparées par le fracas de la mer, que les hommes meurent de peur dans l’attente de ce qui doit arriver au monde. Ce chaos apocalyptique, c’est le nôtre aujourd’hui,… et de la main de l’homme : le réchauffement climatique, c’est les océans qui débordent, les glaciers qui fondent, les inondations partout quand ce n’est pas les sécheresses qui font fuir des populations et leur bétail, leurs sols étant devenu désertiques, les incendies qu’on ne maîtrise pas, etc. C’est tous les jours que nous subissons le dérèglement climatique que nous avons organisé.
L’ homme fait aussi la guerre en Ukraine, à Gaza, au Liban, au Soudan, en Somalie, en Éthiopie, au Congo, au Nigeria, etc.
Alors, où est l’Espérance ?
Les textes nous le disent : chacun d’entre nous est invité, à sa place et comme il peut, à œuvrer correctement au Royaume, à avoir une vigilance active, à être présent aux autres pour que s’exercent » le droit et la justice ». Le « chemin » nous est montré. Nous sommes invités à être « humbles » pour bénéficier de « l’alliance » dit le psaume et de « la parole du bonheur », comme le proclame Jérémie.
Et, comme Saint Paul n’est jamais avare d’excès, il nous invite à être « irréprochables en sainteté ». Rien que ça ! À donner aux hommes « un amour de plus en plus intense et débordant », et termine par « Faites donc de nouveaux progrès » !
Tâchons, finalement, d’inventer une nouvelle façon de vivre pour nous tenir debout devant chaque personne humaine.

Danielle M.

Vers Toi, Seigneur, j’élève mon âme, vers Toi, mon Dieu !

Il est droit, il est bon, le Seigneur,
lui qui montre aux pécheurs le chemin.
Sa justice dirige les humbles,
il enseigne aux humbles son chemin.

Les voies du Seigneur sont amour et vérité
pour qui veille à son alliance et à ses lois.
Le secret du Seigneur est pour ceux qui le craignent ;
à ceux-là, il fait connaître son alliance.

Sur le chemin ouvert par le psalmiste, par Jérémie puis par Paul, et après avoir entendu Danielle, rester éveillé semble la seule attitude possible, non parce que ce serait une façon d’échapper à la catastrophe, mais parce que se tenir debout est l’unique façon d’être vivant.
Rester éveillé pour oser rêver l’avenir. C’est pourquoi nous vous invitons à réfléchir sur cette question :
Au milieu des désordres du monde, où voyons-nous un signe d’espérance qui nous tient debout ?

Bénédicte I.-R.

Au milieu des désordres du monde, où voyons-nous un signe d’espérance qui nous tient debout ?

Les Éléments – Le Chaos

Montage photo : G. Renard coll. privée et Nick Fewings Unsplash

Un signe d’espérance :

  • dans le dévouement de toutes ces associations qui se démènent pour que le monde aille moins mal
  • dans le “choc d’espérance ” de ND de Paris, rebâtie et magnifique et la fierté de jeunes compagnons – hommes et femmes – d’avoir fait partie d’une chorale sur le chantier et découvert leurs voix.
  • lors du dîner de cette semaine, à Garges-lès-Gonesse, où notre fille fait un service civique avec du soutien scolaire et de l’alphabétisation pour 180 jeunes ; l’accueil et les rencontres merveilleuses et joyeuses avec ces trois sœurs qui ont mis cela sur pied
  • dans l’association “60 000 rebonds” où je suis, qui aide à rebooster des chefs d’entreprises qui ont fait faillite
  • dans ces jeunes qui s’engagent pour changer ” le système”, relèvent leurs manches, sont prophètes à leur manière et nous incitent à trouver des réponses collectives et politiques aux désordres du monde,
  • dans la rencontre avec Eslam, quelques jours sur Paris, qui m’a remise debout. Malgré ce qu’il a vécu, il m’a dit que “pour ses voisins israéliens, il n’aura jamais la haine car ça le détruirait lui-même”,
  • dans ceux qui sont au milieu du chaos qui se lèvent et agissent pour aider les autres – comme Ziad, avec les forces qui leur restent
  • dans l’intelligence mise en commun dans la recherche pour lutter ensemble contre des maladies orphelines,
  • dans notre communauté et sa force vitale autour de Dieu qui me tient debout et solide sur mes pieds.
Photo Matt Nelson Sur Unsplash
Photo Matt Nelson sur Unsplash

Paroles : C. Bernard – Musique : G. de Courrèges

Vienne, Seigneur, vienne ton jour
Tu feras naître un germe de justice
Vienne, Seigneur, vienne ton jour,
Que notre nuit connaisse ton amour.

Nikola Jovanovic Obok3f8buky Unsplash
Photo Nikola Jovanovic sur Unsplash

1- À ta lumière, Seigneur,
Il est temps de s’éveiller
Ton salut est proche. (bis)
Viens guérir nos yeux voilés,
Nous verrons d’humbles lueurs
Promesses d’aurore. (bis) /R

2- À ta lumière, Seigneur,
Qui de nous veut bien marcher ?
Tes chemins sont libres.
Fais-nous suivre tes sentiers,
Montre-nous sur les hauteurs
Le jour qui fait vivre. /R

3- À ta lumière, Seigneur,
Qui se lève pour lutter ?
Ton Royaume appelle !
Fais de nous tes envoyés,
À nos postes de veilleurs
Garde-nous fidèles.

En ce temps d’Avent, comment sommes- nous présents aux autres, au monde et à l’Église

REF : Celui qui a reçu le soleil dans son coeur, chantera,
Celui qui a reçu le pain sans faillir, marchera,
Celui qui a reçu le feu à une torche, brillera.
(J. Pierron / L. Boldrini)

Taylor Wright Unsplash

Présents les uns aux autres, à l’Église et au monde, nous avons prié :

  • pour les journalistes emprisonnés un peu partout dans le monde et qui attendent un simulacre de procès et pour tous ceux qui luttent pour leur avenir et le respect de valeurs en lesquelles ils croient, en particulier ceux de La Croix, cette semaine,
  • pour que l’Esprit continue à faire en sorte que des traductions diverses puissent exister – comme celle des évangiles de l’araméen au français qui nous donnent à voir toute la diversité des textes et non l’uniformité d’un discours,
  • pour tous ceux qui œuvrent autour des COP annuelles afin qu’il gardent courage et espérance,
  • pour la conférence sur les matières plastiques afin qu’elle débouche sur quelque chose de positif,
  • pour que nous apprenions à vivre dans un monde “avec” et “pour”, plutôt que “contre” et “dans la peur”,
  • pour les Alépins actuellement enfermés chez eux, sans pouvoir sortir pour manger,
  • pour ceux qui sont victimes de toutes sortes d’addictions afin qu’ils s’en sortent,
  • pour tous ceux qui feront remonter, à la nouvelle équipe pastorale, des images du monde qui nous permettent de nous engager tous ensemble

Je crois en Dieu, Père de tout ce qui vit.
Il était bien avant les galaxies qui peuplent l’univers.
Quand il parle, l’homme est debout.
Debout dans sa dignité,
Debout dans tous les possibles de sa vie.
Il est au début de la chaîne qui donne un sens à la vie de l’homme.

Je crois en Dieu le Fils, l’envoyé, le choisi.
Celui qui n’en finit pas de parler une parole de vie, une parole d’espérance,
une parole qui ouvre des portes.
Il est le compagnon, le frère avec qui le pain se partage et devient plus que du pain.



Je crois en l’Esprit, Dieu comme le Père et le Fils.
Il est venu pour nous apprendre le manque, l’absence.
Il est celui qui est descendu quand le fils est monté.
Depuis le feu n’en finit pas de s’embraser dans le coeur des hommes.

Je crois en l’Église, celle qui s’ouvre à tous les vivants,
aux plus puissants comme aux plus petits,
qui germe dans l’attente, l’espérance.
Celle d’un monde juste, vrai, qui fait ce qu’il dit, ce qu’il proclame.
Avec tous les prophètes, nous disons que le Vivant est dans l’Église pour toujours.

Nous avons tenté de saisir dans notre partage et nos prières, ces petites pousses d’espérance qui nous font vivre et nous remettent debout. Oui, Tu les as semés en nous, Seigneur, malgré le froid, ces germes de justice et d’espérance !

Que ta bénédiction soit sur nous, toi qui es Père, Fils et Esprit.

Premier dimanche de l’Avent – Photo de Myriams Fotos sur Pixabay

Nous vous attendons nombreux lundi soir à 19 h par Zoom (lien sur l’agenda du site) à la préparation de la célébration du 8 décembre en Visio. Bon dimanche et bonne semaine

Laisser un commentaire (il apparaitra ici après modération)

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.