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La Chapelle de la Résurrection. Luxembourg

Lors de la méditation à trois voix « La Résurrection pour nous aujourd’hui » du 16 mars 2023, Maxim Kantor a présenté les œuvres qu’il a réalisées pour La Chapelle de la Résurrection à Luxembourg. La Chronique de Jean Deuzèmes

Maxim Kantor a été artiste en résidence à la Luxembourg School of Religion & Society (LSRS) de 2019 à 2022. Cet établissement supérieur d’enseignement et de recherche est attaché au Centre Jean XXIII, une institution catholique de l’archidiocèse Luxembourg. Dans ce cadre, l’artiste a participé aux travaux de recherche et aux conférences. Il a produit en outre une œuvre destinée à la chapelle contemporaine de cet établissement.

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C’est l’artiste lui-même qui a choisi le nom de « Chapelle de la Résurrection » pour cet ensemble imposant qui a vu le jour pendant la pandémie : il constitue non seulement un ensemble unique dans la grande région, mais reflète tout le chemin spirituel du peintre pendant ces mois d’isolement et de confrontation à la mort.

Autour du grand tableau de 3m sur 3m30 intitulé « Les trois Marie », s’organise une série de 13 tableaux. Les 6 grandes peintures à l’huile représentent, à gauche des trois Marie, Jonas dans la baleine, le Déluge et l’apôtre Jean en train de rédiger l’Apocalypse ; à droite saint Jérôme traducteur de la Bible, une Dernière Cène où les apôtres et le Christ ont quitté les lieux et un Moïse au milieu du buisson ardent. Sous chaque grand format est peinte une prédelle, qui lui est liée, à l’image des tableaux de la Renaissance.

L’impressionnant tableau “Les trois Marie” fait l’objet d’un article largement documenté sur ce même site de StM HlM. Lire

3 G
Jonas dans le ventre de la baleine, 240 x 170, Prédelle, 60 x 170 // Le Déluge, 240 x 194, Prédelle, 60 x 194 // Jean, 240 x 194, Prédelle, 80 x 194
2021.30.8 THREE MARYS + PREDELLA
Les Trois Marie, 300 x 330, Prédelle, 80 x 333
3D
Jérôme, 240 x 194, Prédelle, 80 x 194 // Le Dernier repas, 240 x 194, Prédelle, 60 x 194 // Moïse, 240 x 170, Prédelle, 60 x 170

Lors de la conférence qu’il a donnée le 17 février 2022, Kantor en a retracé la genèse et offert des pistes pour approcher cette œuvre qui déconcerte à plus d’un égard ceux qui sont habitués à l’art religieux : Kantor peint des scènes qui sont marquées par la perte, la destruction, la recherche, le questionnement, la vision… il ouvre ainsi un espace où la présence de Dieu n’est pas « réalisée » sur les tableaux, mais peut se produire pendant la célébration, la visite, la rencontre. Celui qui entre dans l’espace – espace sacré, espace d’accueil, d’exposition, de contemplation, de célébration… – entre dans une relation qu’il contribue à créer avec ces personnages qui sont, non seulement pour les chrétiens, des « compagnons de route », témoignant de l’ambiguïté et ambivalence de la recherche comme de l’expérience de Dieu, de la responsabilité humaine et d’une ouverture d’avent. ( Présentation par LSRS )

« “ Dans les jours de trouble, lorsqu’il est nécessaire de concentrer la foi et de rassembler la volonté – ces jours-là, l’art se réveille. L’art a été créé pour protéger, pour devenir le soutien d’une volonté fatiguée, pour aider à ne pas avoir peur du malheur. L’art affirme la loi de l’harmonie – et l’harmonie, c’est d’abord la justice. L’art donne des noms authentiques aux choses et rejette les faux noms qui leur ont été attribués par erreur. L’art existe pour clarifier le monde, que le mal cherche à obscurcir… » Maxim Kantor (https://lsrs.lu/fr/news)

Lire l’analyse spécifique du tableau : Les Trois Marie

Vidéo de vernissage de la Chapelle par l’artiste

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