Seigneur, les Hommes qui sont-ils,
Si tu les aimes tant ?
Leurs pas s’essoufflent sous le vent ;
Ils ne savent rien te donner
Qu’un vide trop lourd à porter.
Mais si leurs mains se sont creusées,
C’est qu’ils attendent ma tendresse.
Seigneur, ces mendiants qui sont-ils,
Pour que tu viennes à eux ?
Sur ces visages poussiéreux
La Parole glisse et se perd ;
Que viens-tu faire en ce désert ?
Ils ont tant de larmes rentrées
Qu’ils sont avides de tendresse.
Seigneur, ces pêcheurs qui sont-ils ?
Dois-tu les inviter ?
Leurs ombres pâles à tes côtés
Vont traîner le froid de la nuit ;
Ce n’est pas bonne compagnie.
Mais si leurs cœurs se sont durcis,
C’est qu’ils ont besoin de tendresse.
Paroles : Christine Barbey
Sur une idée de Joseph Pierron
Source
Psaume 8 « Qui est l’Homme, Seigneur, pour que tu te soucies de lui ? »
Luc 15, 1-3 « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! »
Magnifique poème ! Là est notre espérance. Notre soif de tendresse est immense : notre âme hurle cette soif. Nous l’entendons pourtant si peu. Là est notre péché. Que Dieu nous pardonne ; que notre soif nous mène à lui.
Merci à Madame Barbey !