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Dimanche 30 mai 2021 : « Allez… Je suis avec vous tous les jours »

Entrée en prière en musique : Watermusic, Haendel 
https://music.youtube.com/watch?v=AV-ZT-sbQVw&feature=share

Bienvenue à vous tous.

Le lundi de Pentecôte n’était pas un jour idéal pour se retrouver en grand nombre à la préparation de notre rencontre de ce matin, ici sur internet ou dans les murs de Saint-Merry. Mais, joie ! deux anciens membres de la Communauté, Françoise et François Yence, nous avaient rejoints depuis l’Aveyron où ils habitent désormais.
Pardonnez-nous, nous allons donc vous offrir encore les mêmes têtes ce matin !
Nous voici donc, et bien plus que deux ou trois, réunis au nom de Jésus. Comme il l’a dit, il est donc là au milieu de nous.

Aujourd’hui, l’Église universelle nous incite à fêter la Trinité et Jésus envoie ses disciples en plein monde pour baptiser…mais qu’est-ce que ça veut dire “baptisez » ?
Avant de chercher ce que cela peut bien vouloir signifier pour nous, nous vous proposons d’entrer dans la mouvance de l’amour de Jésus pour son Père, et dans la communication qu’il nous en fait : il nous invite à nous laisser conduire par son Esprit pour partager son amour avec le monde entier.
C’est dans cet amour que nous nous invitons mutuellement à nous “glisser” en nous signant au nom du Père, et du Fils et de son Esprit.

Jean-Luc L.

Andreï Roublev, Icône de la Trinité, 1410-1427 Galerie Trétiakov, Moscou

Alléluia Schütz

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu (Mt 28, 16-20)    

En ce temps-là, les onze disciples s’en allèrent en Galilée, à la montagne où Jésus leur avait ordonné de se rendre. Quand ils le virent, ils se prosternèrent, mais certains eurent des doutes. Jésus s’approcha d’eux et leur adressa ces paroles : « Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre. Allez ! De toutes les nations faites des disciples : baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, apprenez-leur à observer tout ce que je vous ai commandé. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. »    

“Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde

Mt 28, 16-20

Le court texte que nous venons d’entendre constitue la fin de l’évangile de Matthieu. Dit autrement, c’est sa conclusion qui donne à entendre les dernières paroles de Jésus, son testament en quelque sorte. Mais ce n’est pas un testament qui clôt une vie et invite à une sage gestion de l’héritage. Ce testament est un commencement : le commencement d’une nouvelle page du christianisme : après le temps de Jésus vient celui de son Église. Un impératif met en route ce commencement : « Allez ! ». C’est un envoi, une mission confiée aux onze disciples et à tous ceux et celles qui les suivront au cours des siècles. Une mission pour quoi faire ? Matthieu le dit de façon explicite : « Allez ! De toutes les nations faites des disciples : baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, apprenez-leur à observer tout ce que je vous ai commandé. »
De cette triple injonction, depuis vingt siècles, on retient essentiellement « Baptisez-les, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit ». Pourquoi cette priorité donnée au baptême ? Bien sûr parce que le baptême est le premier des sacrements, le premier signe de la grâce divine, le premier signe de l’entrée dans la communauté des chrétiens. Le baptême a aussi le grand avantage d’être un signe visible, et donc un rituel parfaitement identifiable et dénombrable. Compter les baptêmes a longtemps permis de mesurer l’avancement de la mission d’évangélisation confiée par Jésus à ses disciples et à leurs successeurs. D’autre part le baptême, s’il permettait d’accéder à la récompense de l’au-delà, était aussi, ici-bas, le passeport d’entrée dans la société occidentale.
Mais depuis plus de cinquante ans, nos sociétés modernes se sécularisent de plus en plus. Aujourd’hui le baptême n’est plus la clef du paradis, il a perdu toutes ses capacités d’intégration sociale et même, il est parfois dénoncé comme un vecteur de la colonisation européenne et comme une manifestation de ses violences. À part quelques sectes chrétiennes qui se réclament encore du prosélytisme, il y a plus guère de chrétiens prêts à partir en mission pour prêcher sur les places, faire des conversions et baptiser. Mais si on ne baptise plus guère, la mission donnée par Jésus, le « Allez ! » de Jésus ne disparaissent pas, ils nous interrogent toujours. Alors comment définir notre mission de chrétiens dans le monde actuel ? Quel objectif donner à notre mission ? Quelles paroles pouvons-nous transmettre ? Quelle attitude du cœur et de l’esprit adoptons-nous quand nous abordons les autres, nos contemporains ?
C’est la question autour de laquelle nous échangerons après avoir écouté l’extrait de la lettre de Paul aux Romains qui peut-être ouvrira quelques pistes de réponse…

Pierre S. et Colette B.

Lettre de saint Paul apôtre aux Romains (Rm 8, 14-17) 

Frères, tous ceux qui se laissent conduire par l’Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu. Vous n’avez pas reçu un Esprit qui fait de vous des esclaves et vous ramène à la peur ; mais vous avez reçu un Esprit qui fait de vous des fils ; et c’est en lui que nous crions « Abba ! », c’est-à-dire : Père ! C’est donc l’Esprit Saint lui-même qui atteste à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. Puisque nous sommes ses enfants, nous sommes aussi ses héritiers : héritiers de Dieu, héritiers avec le Christ, si du moins nous souffrons avec lui pour être avec lui dans la gloire.

Méditation

Ravel-Jeux d’eau
https://music.youtube.com/watch?v=FzPGdwivIZU&feature=share

Qu’est-ce que ça veut dire « Baptisez ! » aujourd’hui, pour nous ?

Chant : Plonge moi mon Dieu

Pour écouter le chant :

Plonge moi mon Dieu dans les flots de ton mystère
Dans le courant qui emporte vers la vie
Plonge-moi mon Dieu, dans le fleuve qui libère

Dans le courant qui emporte vers la vie

Photo J. Idoux

1/ Comment trouverai-je ma place au sein de ton immensité
Si je ne passe par Ton Fils, chemin de vie et vérité ?
Comment pourrai-je te connaître, percer le secret de tes mots
Si tu ne fais naître en mon être un cœur et un esprit nouveau ?
Alors, je t’en prie

2/ Comment saurai-je dénouer les liens perfides du péché
Si tu ne m’offres le salut, victoire du Christ ressuscité ?
Comment pourrai-je pénétrer dans l’univers de ton pardonner
Si je ne m’abandonne à Toi, humble et confiant devant ton nom ?
Alors, je t’en prie

3/ Comment saurai-je témoigner, offrir un visage de joie
Si ta parole ne nourrit mon cœur, mes gestes et ma voix ?
Comment irai-je propager le feu nouveau dont tu m’embrases
Si tu ne m’aides à affronter un monde que le doute écrase ?
Alors, je t’en prie.

 Intentions de prière partagées

Refrain :
Viens Esprit de Sainteté, Viens Esprit de lumière, Viens Esprit de Dieu, Viens  nous embraser !


Notre Père

Chant d’envoi : Allez-vous en sur les places !

Pour écouter le chant:
https://www.youtube.com/watch?v=OJ2t8Z9vJvQ

Allez-vous en sur les places et sur les parvis !
Allez-vous en sur les places y chercher mes amis,
Tous mes enfants de lumière qui vivent dans la nuit,
Tous les enfants de mon Père séparés de Lui,
Allez-vous en sur les places
Et soyez mes témoins chaque jour.


1. En quittant cette terre, je vous ai laissé un message de lumière
Qu’en avez-vous donc fait ?
Quand je vois aujourd’hui mes enfants révoltés, aigris et douloureux d’avoir pleuré !

2. En quittant cette terre, je vous ai donné la justice de mon Père
L’avez-vous partagée ?
Quand je vois, aujourd’hui, mes enfants qui ont peur, sans amour, et sans foi et sans honneur.

3. En quittant cette terre, je vous avais dit: aimez-vous comme des frères,
M’avez-vous obéi ?
Quand je vois aujourd’hui, mes enfants torturés, sans amis, sans espoir, abandonnés.

“Allons à la rencontre de nos frères ! ” Photo: Dôme de Milan
  1. CLAVIER
    CLAVIER says:

    Après Jésus : l’invention d’un christianisme a cessé d’être crédible et d’inspirer et de stimuler un mouvement comme SAINT-MERRY-HORS-LES-MURS ; reste la bonne nouvelle pour laquelle Jésus a risqué sa vie et l’a perdue.

    1. Blandine
      Blandine says:

      Petit correctif à ce qui est dit ci-dessus : Jésus n’a pas perdu sa vie, il l’a donnée… Deuxième remarque : je trouve bien affirmatif de décider que le christianisme n’inspire pas Saint-Merry Hors-les-Murs : au minimum pourrait-on questionner, requestionner, mettre en doute ; mais le péremptoire, dans le domaine de la foi, me laisse dubitative…

      1. CLAVIER
        CLAVIER says:

        Je me suis mal exprimé et je suis d’accord avec vous pour dire que Jésus n’a pas perdu sa vie, il l’a donnée ; qui cherchera à conserver sa vie la perdra. Et qui la perdra la sauvegardera. Je me suis mal exprimé et je me suis mal fait comprendre : je n’affirme pas que le christianisme n’inspire pas Saint-Merry Hors-les-Murs, au contraire ; j’écris qu’après Jésus, l’invention du christianisme que nous connaissons, a cessé d’être crédible et d’inspirer et de stimuler un mouvement comme Saint-Merry Hors-les-Murs ; “le christianisme historique, culturel, occidental, ou disons européen, est en train de disparaître, de s’évanouir, du moins le christianisme comme chrétienté.” (Dominique Collin – Le Christianisme n’existe pas encore)
        https://www.youtube.com/watch?v=U9g0uJhphzE&list=PLcxVa8YwyKdu5x-XUccjYgLv8EEnL8TZ4&index=1

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