J’ai fait plusieurs retraites avec l’association David et Jonathan. Depuis la première à Dourdan jusqu’à la dernière chez les Diaconesses, j’ai toujours été touchée par la qualité de l’écoute, lors des échanges.
Quelqu’un partage un point de vue personnel et en réponse, le silence advient aussitôt et il est d’une grande profondeur. Un silence qui respecte des paroles entendues. Pas de commentaires, les paroles s’imprègnent en chacun, joyeuses, intimes, bouleversantes…
Le silence serait-il alors aussi une manière de partager ?
Mais ne risque-t-il pas d’être blessant ?
Ou même une façon d’exprimer son désaccord ?
En effet le narrateur s’est mis en danger, en offrant aux autres ses « faiblesses », par le ton de sa voix, par le choix de ses mots. Il peut ressentir une grande solitude à la fin de son récit. Croisera-t-il alors un regard rassurant, un sourire ? Ou bien tout à fait le contraire et il aura envie de s’enfuir et peut-être va-t-il regretter de s’être livré à cet art si difficile de parler de soi ?
Heureusement pour d’autres ce sera plus simple : le bonheur d’avoir partagé dans la confiance et la sérénité suffira.
C’est tout un art, qu’en pensez-vous ?
Jacqueline C.
Billet du dimanche 12 septembre 2021