L’Atelier familles, qui a clos une année de réunions à distance, souhaite nous faire partager ses activités et questionnements. Il nous fait aussi connaître ses propositions pour l’avenir, dont celle de notre coopération.
Les thèmes traités au cours de ces dernières années sont nombreux. Nous avons partagé à propos du synode sur la famille (réflexion, enquête, production d’un manifeste), de Laetitia Amoris, de la transmission de la foi et des valeurs, de la fin de vie et de l’euthanasie (partage notamment à propos de nos conjoints ou amis proches décédés), ainsi que sur les lois de bioéthique (plus spécifiquement sur la PMA), et sur le thème de la résurrection.
Comment nous avons partagé
- Un groupe fidèle aux réunions successives, auquel se sont jointes deux personnes extérieures au Centre pastoral. Quand d’autres nous ont rejoints ponctuellement.
- Une grande écoute mutuelle qui conduit chacune et chacun à dépasser ses propres opinions. Ce partage n’a pas toujours été facile mais toujours teinté de bienveillance. Plus que des opinions générales, il a été celui de convictions diversifiées, issues de vécus personnels.
- Un positionnement d’interrogations, d’explorations par des échanges diversifiés, sans poser de vérités conclusives, que l’on voudrait imposer. Nous avons bougé dans nos convictions.
- Mais une difficulté à ce que chacun travaille en dehors des réunions pour approfondir les thèmes, souvent faute de temps.
- Une responsabilité partagée dans le cadre d’une coanimation à 4.
- Le retour de nos réflexions vers la communauté du Centre pastoral, voire au-delà n’est pas chose facile : prendre le temps de faire connaître nos réflexions par exemple en ce qui concerne la bioéthique, auprès de l’aumônier des parlementaires.
- Une grande frustration de ne pouvoir partager avec les jeunes générations, du fait nous semblent-ils de « cultures » différentes. Le « comble » c’est que ce partage est plus facile avec nos jeunes « déchristianisés » qu’avec ceux toujours pratiquants.
Porteurs de réalités de vie souvent maltraitées dans la doctrine de notre église (fille devenue garçon, couples recomposés, divorcés, vécus de couples lesbiens membres de nos familles…) comment faire entendre à notre hiérarchie le positif de ces situations ? Nous nous en sentons responsables.
Que retenir et poursuivre, quelles interrogations ?
- Les modalités d’un partage, ancré dans nos vies, bienveillant, s’inscrivant dans une recherche collective, est à poursuivre.
- Il en est de même de l’ouverture à concrétiser davantage pour accueillir dans le groupe (auditionner, solliciter des extérieurs à participer régulièrement ou occasionnellement selon le thème traité) ?
- A propos de la coresponsabilité au sein du groupe, ne faudrait-il pas solliciter davantage les unes et les autres ? Mais aussi élargir notre atelier avec des membres du Centre pastoral, des lecteurs de notre lettre, ou des membres extérieurs qui ont envie de s’inscrire dans notre façon de partager et de s’interroger.
Pour donner plus de visibilité à notre atelier et refléter mieux ce qui s’y passe, nous proposons une nouvelle appellation qui pourrait être « en quête de sens » et/ou « des croyants s’interrogent ».
L’avenir ?
Nous sommes intéressés à travailler sur la démarche de synodalité et sur les propositions à formuler pour le synode à venir. La démarche de synodalité, nous croyons la vivre dans notre atelier mais souhaitons l’approfondir, non de façon théorique, mais à partir de nos chemins partagés.
Une question a peu été travaillée, comment être en co-responsabilité avec nos prêtres.
Nous nous retrouverons très bientôt en cette rentrée et invitons ceux qui veulent travailler avec nous à nous rejoindre (par le web ou en présentiel) ; nous y aurons comme projet de définir plus avant quels axes de réflexion et quelle méthode de travail nous adopterions.
Il nous semble essentiel de bien comprendre ce qu’est l’esprit de synodalité et de nous interroger : comment vivons-nous cette démarche synodale au Centre pastoral ?