Hôte, personne qui est accueillie, hôte personne qui accueille. Quelle belle symétrie !
Accueilli, je l’ai été souvent quand j’ai voyagé à pied, et aujourd’hui ce sont parmi les plus forts souvenirs de ce voyage vers Assise. L’accueil inoubliable de cette jeune femme africaine, religieuse, me mettant à l’abri du soleil et de la chaleur sous un portique, m’offrant une délicieuse boisson préparée avec soin et accompagnée de morceaux de pastèque et de raisin, s’asseyant à côté de moi, me laissant prendre mon souffle, souffler, avant de commencer la conversation.
Accueillant, je le suis aussi fréquemment quand j’accueille un neveu ou un ami, quand j’accueille l’étranger touriste, quand j’accueille l’étranger demandeur d’asile avec l’association JRS Welcome. Ne pas poser de questions, laisser le temps, et, parfois, après plusieurs jours ce récit toujours « surprenant », souvent bouleversant de leur voyage vers Paris.
L’espérance de Noël, c’est aussi à travers l’accueil de cette naissance de Jésus : l’accueil de Marie, l’accueil de Joseph, l’accueil des bergers, l’accueil des mages… et aussi ne soyons pas naïfs, le non-accueil de Bethléem « il n’y avait plus de place dans l’auberge », le non-accueil du roi Hérode.
L’espérance, c’est aussi à travers l’hospitalité que Jésus accepte ou demande, à Cana, chez le pharisien Simon ou le publicain Mathieu, chez Zachée Marthe et Marie, quand il demande à la Samaritaine « donne-moi à boire », quand il partage le pain avec les disciples d’Emmaüs.
Philippe P.