Merci d’avoir poussé la porte, en ces temps de nuit, me dit joyeusement l’enfant qui vient de naître. Espérer, c’est pousser la porte.
Les théologiens m’ont dit qu’Il était au ciel. Même pas vrai ! Il vit au Foyer d’hébergement au coin de ma rue.
Les religions m’ont dit qu’Il était indifférent. Même pas vrai ! Il discute dans la cour avec Volodimir Z.et Vladimir P., Mohamed et Samuel, Emmanuel et Mamadou, Lula et Milei.
Les grands clercs m’ont dit d’adorer un cadavre sur une croix. Même pas vrai ! Au cœur de la mort, nous adorons l’Enfant qui pousse la porte de la confiance et nous y accompagne.
« La joie surgit en des moments privilégiés où nous avons la nette impression de renaître à la vie. Cela suppose que nous soyons auparavant passés par l’épreuve de la dépossession » (Fr. Cheng).
Entrez donc. C’est moi qui vous accueille. Laissez-vous accueillir. La paix sereine, c’est de se laisser accueillir par un enfant aimant. Ensemble poussons les portes : c’est Noël, nous dit l’enfant.
Guy A.