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A-Dieu à Marie-Louise Hugon

Nous avons dit “A-Dieu” à Marie-Louise Hugon le 26 janvier 2024 à Notre-Dame d’Espérance, avec sa famille, ses ami.e.s et la communauté de Saint-Merry Hors-les-Murs à laquelle Marie-Louise était très attachée. Femme libre, d’une foi profonde, engagée auprès de ceux qui cherchaient un emploi ou un logement. Femme éprise de beauté et de musique, elle a longtemps fleuri notre église de Saint-Merry, femme aimant la vie, la croquant à pleine dents avec tous ses parfums, ceux des îles et d’ailleurs. Les bons moments partagés demeurent à jamais dans nos cœurs.

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Johann-Sebastian BACH (1685-1750) : Praeludium II, BWV 847 du Clavecin bien tempéré
à l’orgue François Eymet

1/ Laisse-toi habiter aujourd’hui par la Parole
Laisse-toi transpercer aujourd’hui par le Souffle de feu

Dont nul ne sait ni d’où il vient ni où il mène dans la nuit (bis)

2/ Laisse-toi pénétrer aujourd’hui par la lumière
Laisse-toi irriguer aujourd’hui par l’amour pur et fort

3/ Laisse-toi traverser aujourd’hui par l’espérance
Laisse Dieu advenir aujourd’hui, laisse Dieu être Dieu

par Jacques Mérienne

Lettre de Sybil, hospitalisée, sœur de Marie-Louise
à venir


Témoignage d’Isabelle pour Saint-Merry Hors-les-Murs
Chère Marie-Louise,
Tu as été pour moi une amie précieuse, car pleine de vie !
Je retiens surtout la qualité de nos échanges et ton écoute attentive, sans être suivie de conseils, tu étais présente pour moi en sincérité et ça me suffisait.
Tu appréciais la vie dans toutes ses ressources et sa beauté, que tu savais partager généreusement : tes bons petits plats, avec leurs recettes, tes beaux habits, ta décoration, ta foi.
Tu aimais réunir tes amis et savais les mettre en relation les uns avec les autres.
De plus, tu as su utiliser tes dons et ton expérience pour les mettre au profit de personnes dans le besoin à travers des associations d’aide au logement ou de recherche de travail. Enfin, tu mettais tout ton coeur à fleurir Saint Merry.
Toujours à mes côtés, je te crois en paix totale, dans la lumière et la beauté infinies, pleinement heureuse.


Témoignage de Virginie
Ma chère Marie-Louise, ma troisième grand mère comme je t’appelais – et Dieu sait comme mes grands mères sont importantes dans ma vie-. Merci d’avoir été là, à chaque instant, merci de m’avoir accueillie, aidée, aimée.
Merci pour tes bons petits plats. Merci d’avoir pris soin de moi, quand j’étais notamment trop jeune pour faire face, seule, aux difficultés de la vie, merci d’avoir été fière de moi. Merci d’avoir fêté mes victoires avec moi et m’avoir soutenue dans les moments difficiles. Grâce à ta présence dans ma vie, j’ai su que Dieu ne m’abandonnait pas, qu’il était là. Tu as été une grâce pour moi et pour tous ceux qui ont croisé ton chemin. Ils ont été si nombreux ceux qui n’oublieront jamais ton soutien, ton écoute, ta gentillesse. Je ne t’oublierai jamais. Merci pour tout. Virginie    

Lutrin Lumiere

Les cierges sont allumés autour de Marie-Louise et des lumignons sont déposés sur le cercueil par sa famille et quelques amies.
Celui qui a reçu le soleil dans son cœur chantera
Celui qui a reçu le pain sans faillir marchera
Celui qui a reçu le feu à une torche brillera.

Paroles : Joseph Pierron – Musique : L. Boldrini

♫ Pour tous les regards que je n’ai pas croisés,
Seigneur prends pitié (bis)
Pour tous les mains tendues dont je me suis méfié,
Seigneur prends pitié. (bis)

Pour tous les appels dont je me suis lassé,
Ô Christ prends pitié (bis)
Pour tous les pardons que je n’ai pas osés,
Ô Christ prends pitié. (bis)

Pour l’indifférence qui souvent m’a gagnée,
Seigneur prends pitié (bis)
Pour tous les refus qui m’ont emprisonnée,
Seigneur prends pitié. (bis)

Paroles et musique : L. Boldrini

Ps 26 Bible Et Lumiere
Lumière de la Parole

Psaume 103 : psaume de louange choisi par Marie-Louise, lu tous ensemble
Refrain : Bénis le Seigneur, ô mon âme, que son saint nom soit proclamé,
Bénis le Seigneur ô mon âme, n’oublie aucun de ses bienfaits.

Bénis le Seigneur, ô mon âme,
bénis son nom très saint, tout mon être !
Bénis le Seigneur, ô mon âme,
n’oublie aucun de ses bienfaits.

Car il pardonne toutes les offenses
Et te guérit de toute maladie ;
Il réclame ta vie à la tombe
Et te couronne d’amour et de tendresse.
Il n’est pas pour toujours en procès,
ne maintient pas sans fin ses reproches ;
Il n’agit pas envers nous selon nos fautes,
ne nous rend pas selon nos offenses.

Comme le ciel domine la terre,
fort est son amour pour qui le craint ;
Aussi loin qu’est l’orient de l’occident,
l met loin de nous nos péchés.

Alléluia Taizé

Les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l’écouter. Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! »
Alors Jésus leur dit cette parabole :
« Un homme avait deux fils. Le plus jeune dit à son père : “Père, donne-moi la part de fortune qui me revient.” Et le père leur partagea ses biens.
Peu de jours après, le plus jeune rassembla tout ce qu’il avait, et partit pour un pays lointain où il dilapida sa fortune en menant une vie de désordre. Il avait tout dépensé, quand une grande famine survint dans ce pays, et il commença à se trouver dans le besoin. Il alla s’engager auprès d’un habitant de ce pays, qui l’envoya dans ses champs garder les porcs. Il aurait bien voulu se remplir le ventre avec les gousses que mangeaient les porcs, mais personne ne lui donnait rien.
Alors il rentra en lui-même et se dit : “Combien d’ouvriers de mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim ! Je me lèverai, j’irai vers mon père, et je lui dirai : Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. Traite-moi comme l’un de tes ouvriers.”
Il se leva et s’en alla vers son père. Comme il était encore loin, son père l’aperçut et fut saisi de compassion ; il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers.
Le fils lui dit : “Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils.”
Mais le père dit à ses serviteurs : “Vite, apportez le plus beau vêtement pour l’habiller, mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds, allez chercher le veau gras, tuez-le, mangeons et festoyons, car mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé.” Et ils commencèrent à festoyer.
Or le fils aîné était aux champs. Quand il revint et fut près de la maison, il entendit la musique et les danses. Appelant un des serviteurs, il s’informa de ce qui se passait. Celui-ci répondit : “Ton frère est arrivé, et ton père a tué le veau gras, parce qu’il a retrouvé ton frère en bonne santé.”
Alors le fils aîné se mit en colère, et il refusait d’entrer. Son père sortit le supplier.
Mais il répliqua à son père : “Il y a tant d’années que je suis à ton service sans avoir jamais transgressé tes ordres, et jamais tu ne m’as donné un chevreau pour festoyer avec mes amis.
Mais, quand ton fils que voilà est revenu après avoir dévoré ton bien avec des prostituées, tu as fait tuer pour lui le veau gras !”
 Le père répondit : “Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi. Il fallait festoyer et se réjouir ; car ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé !” »

Rembrandt, Le Retour De L'enfant Prodigue, 1668, Musée De L'ermitage, Saint Pétersbourg
Rembrandt, Le retour du fils prodigue, détail, 1668, Musée de l’Ermitage,
Saint-Pétersbourg

Il ne s’agit pas d’un texte ancré sur la culpabilité, la repentance et toutes ces sortes de choses, comme on a bien souvent voulu nous le faire croire.
Non, ce texte nous parle de l’amour infini du Père, de cet amour inconditionnel donné et proposé sans cesse, autant pour le fils prodigue que pour le fils aîné. Dieu n’a que faire d’un discours sur le péché de son fils qui revient… il ne veut rien entendre; Aussitôt, il l’accueille les bras ouverts et fait préparer la fête !
Cet amour, c’est aussi celui donné par Marie-Louise, pour ceux, étrangers, chômeurs ou sans logement, qui en avaient besoin.

Johann-Nicolaus HANFF (1665-1711/12) : Auf meinen lieben Gott, Choral N°2
à l’orgue François Eymet

♫ Refrain 
Vers Toi Dieu fidèle et plein d’amour,
Nous levons le regard de notre cœur
Sème en nous la confiance ; garde nous dans la paix

Seigneur, nous te prions pour Marie-Louise, afin qu’elle entre paisiblement dans la paix de Dieu. Nous te prions aussi pour sa famille, pour ses amies et pour ses voisins afin qu’ils se laissent guider par tout ce que Marie-Louise a fait pour les autres, de bon cœur, soutenu par notre Dieu fidèle et plein d’amour.

François-X J.

Seigneur, nous te prions pour ceux qui souffrent et pour tous les soignants qui les accompagnent avec compétence et humanité. Que ton amour allège leur fardeau.

Isabelle G.

Seigneur, Toi qui nous crées avec amour, insuffle en nous le désir de regarder le visage des personnes que nous croisons, et de reconnaître notre sœur, notre frère en ceux, familiers ou étrangers, qui sont différents de nous, afin que nous soyons bien relié.e.s à toi et aux autres dans une communion profonde de cœur et de pensée, et que nous puissions suivre Jésus-Christ, ton fils et notre ami.

Martine L. G.

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Magnolia – Coll privée B. Capit
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Cornouiller du japon – Coll privée B. Capit

J-S BACH : « Jésus que ma joie demeure », extrait de la Cantate BWV 147, transcrit pour orgue par Maurice DURUFLÉ – à l’orgue François Eymet

♫ Comme Lui – D145 (P&M : R. Lebel)

Comme lui, savoir dresser la table, comme lui, nouer le tablier
Se lever chaque jour et servir par amour, comme lui

1- Offrir le pain de sa Parole,
aux gens qui ont faim de bonheur
Être pour eux des signes du Royaume,
au milieu de notre monde.

2- Offrir le pain de sa présence,
aux gens qui ont faim d’être aimés
Être pour eux des signes d’espérance,
au milieu de notre monde.
3- Offrir le pain de sa promesse,
aux gens qui ont faim d’avenir
Être pour eux des signes de tendresse,
au milieu de notre monde.

4- Offrir le pain de chaque Cène,
aux gens qui ont faim dans leur cœur
Être pour eux des signes d’Évangile,
au milieu de notre monde.

Vivre Ensemble

Marie-Louise, chère Marie-Louise,
Nous voici rassemblés autour de toi pour te dire combien nous t‘aimons, chacun d’entre nous.
Comment dire ta vie, ta personne, en une minute… ?
Tu pouvais être grave mais très vite, un léger sourire bienveillant, légèrement moqueur, éclairait ton visage.
Marie-Louise, tu avais le charme des filles des îles lointaines, en l’occurrence l’île Maurice.
Tu avais l’élégance, la distinction, d’une Lady, héritage de cette île britannique.
Tu parlais volontiers de ton enfance, de ton adolescence dans ce Paradis perdu.
À l’indépendance de l’île, votre père vous a envoyées, ta sœur Sibyl et toi, vers cette Europe mystérieuse, plus précisément à Londres. À Londres tu as rencontré le représentant d’une grosse entreprise française et tu es devenue secrétaire de direction.

Dans ta vie il y a eu trois pôles :
D’abord ta famille, tes sœurs, dont Sibyl qui était presque ta sœur jumelle avec laquelle tu partageais ton activité professionnelle, et il y avait tes nièces.
Puis ta profession d’agence de placement que tu exerçais avec une rigueur admirable, tu proposais des secrétaires que tu connaissais bien à des dirigeants que tu connaissais bien.
Enfin ta vie religieuse intense, cette foi t’a poussée vers Saint Merry, où tu étais une pratiquante régulière.
Au CPHB tu as rencontré beaucoup de gens, certains sont devenus ces amis qui sont ici. Tu es devenue une fidèle de Joseph Pierron, l’âme du CPHB ; les dimanches matins tu suivais ses commentaires des épîtres de Paul puis de l’Évangile de Jean, tu découvrais la pensée juive, les grands philosophes.
Lors des séjours au chalet de l’Arc en Ciel avec Joseph et Xavier de Chalendar, tu étais pleinement heureuse, la chaleur de Joseph au cours des réunions, au cours des célébrations, au cours des repas se répandaient merveilleusement. Et puis le rayonnement de l’intelligence et de la foi, la simplicité, la bonté de Joseph te comblaient.
À Saint Merry, tu as trouvé un service discret mais très utile : avant chaque célébration, tu disposais un bouquet de fleurs devant l’autel. La composition de ce bouquet était en rapport avec la phrase présentée sur le lutrin.   
Chère Marie-Louise, tu fais partie de ce bouquet, tu es une de ces fleurs, et avec elles, tu es une offrande à notre Père.

Gérard Babusiaux

« C’est à Saint-Gervais, dans un groupe de prière, que j’ai rencontré Marie-Louise dans les années 90. Nous avons quitté Saint-Gervais qui évoluait en un sens que nous ne supportions plus et c’est alors que Marie-Louise a rejoint Saint-Merri. Sa foi profonde et libre en Christ, sans oublier sa confiance en Marie, était en cohérence avec sa vie et avec toutes ses relations. Je garderai aussi le souvenir de sa générosité, de son amour des fleurs et de la musique classique… sans oublier son plaisir de partager avec des amis des plats délicieux ! » 

Catherine R.

Ml Hugon
Marie-Louise Hugon

Aspersion et encensement

Chant : Trouver dans ma vie ta présence (P&M JC. Gianadda)

Trouver dans ma vie ta présence
Tenir une lampe allumée
Choisir d’habiter la confiance
Aimer et se savoir aimé
.


Croiser ton regard dans le doute
Brûler à l’écho de ta voix
Rester pour le pain de la route
Savoir reconnaître ton pas.

Brûler quand le feu devient cendres
Partir vers celui qui attend
Choisir de donner sans reprendre
Fêter le retour d’un enfant.


Ouvrir quand tu frappes à ma porte
Briser les verrous de la peur
Savoir tout ce que tu m’apportes
Rester et devenir veilleur.

Orgue : Pierre DU MAGE (1674-1751) : Tierce en taille, extrait du Livre d’orgue

20181025 Joseph B. Et P. Chez Marie Louise
Marie-Louise avec Joseph Brisson autour d’un portrait de Joseph Pierron
– Photo Myriam Brisson

Chant : Seigneur que veux-tu que je fasse ? (P&M : Robert Lebel)

1- Seigneur que veux-tu que je fasse? Je n’ai pas grand chose à t’offrir
Sinon mon unique désir de te laisser toute la place,
Depuis longtemps tu me façonnes entre révoltes et beaux jours;
Voilà qu’entre tes mains d’amour, ô Dieu, mon Dieu, je m’abandonne.

Seigneur que veux-tu que je fasse ?
Seigneur que veux-tu que je fasse ?
Je ne veux vivre que de toi, et pour toi.


2- Que désormais tu sois l’espace où je me laisse aimer le cœur,
Que je ne cherche plus ailleurs ce qui ne vient que de ta grâce.
Que toute ma vie t’appartienne et mes hivers et mes étés
Car je n’ai d’autre volonté que de vivre selon la tienne.

3- Toi qui m’as donné de t’apprendre à même l’espoir et la nuit,
Je voudrais tant que d’autres aussi retrouvent ton feu sous leurs cendres
Vers ceux qui se meurent d’attendre que ma tendresse soit tendue,
Qu’elle révèle ta venue à ceux qui souffrent sans comprendre.

Alexandre GUILMANT (1837-1911) : Invocation Op.18 N°3 – à l’orgue : François Eymet

Abum2409
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