Francis Coffinet nous présente des extraits d’un second livre : Je suis de la maison du songe… entre rêve et réalité … fragile et sincère.
Couvrir le corps d’épopées
laisser s’agiter la langue des oiseaux
dans la bouche des hommes.
En prononçant ton nom
je fais imploser des pans entiers de vide.
L’histoire de la terre avance en nous,
prend peu à peu toute la place.
Les grands lacs sont maintenant
à portée de nos vies.
* * *
Ma philosophie est celle de l’ondée
Elle irrigue
mes veines et mes artères
mais toujours à l’inverse du sang.
* * *
Je suis allé au soufre natif
et je reviens vers toi –
médecine par effleurement de cils,
par glissements d’ombres –
je pratique de lentes incisions dans l’âge,
j’en extrais les sucs acides.
* * *
Je connais maintenant la teneur en orage de ton nom
je souffle en silence sur le pôle magnétique de ton devenir.
Corps souffrant plus léger que l’air –
seul le poème peut déployer ses ailes
dans ton coeur serré.
* * *
On arrive à la fonte des visages,
Dans les grandes plaines hors le temps –
L’énigme tourne deux fois plus lentement
que la terre autour du soleil
la langue des morts nous apaise
et notre histoire reprend sa place
comme la peau d’un fruit
qui reviendrait s’enrouler autour de sa chair.
* * *
Poèmes extraits de Je suis de la Maison du songe, Éditions Unicité / collection Le vrai lieu
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