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Samedi 27 avril 2024. Que nous doit la société ? Que lui devons-nous ?

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« Ne demande pas ce que ton pays peut faire pour toi,
demande ce que tu peux faire pour ton pays. » 

extrait du discours d’investiture du président Kennedy en 1961

Si j’observe nos finances publiques, cette citation ne me parait pas du tout dans l’air du temps.
La proposition pour notre partage est la suivante : exerçons-nous, en tant que citoyen, ou en tant que citoyen et chrétien, un discernement quant au choix à faire dans nos demandes à l’égard de la société, et aux contreparties que nous sommes prêtes à accepter ?
Je vais suggérer quelques repères pour notre réflexion. 

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Photo Ryoji Iwata sur Unsplash

Revenons à la citation : si je reprends la première question, « que nous doit à la société ? » notre histoire contemporaine me montre que nous sommes dans le temps de la constante revendication de droits individuels à des services supplémentaires ou des avantages à fournir par la société. J’observe que le discours politique ou syndical désigne comme débiteur à notre égard, « l’État » lointain et immatériel, et rarement la collectivité nationale ou « notre société ».
Quelques exemples parmi tant d’autres : nous sommes habitués à bénéficier de la quasi-gratuité
des études supérieures, et cela sans limite de temps contraignante ou d’obligation de résultat.
En matière de soins médicaux, la gratuité est quasi-totale pour les affections de longue durée et pour les autres l’accès aux soins par des techniques de pointe est assuré à chacun – sauf exceptions – sans conditions de ressources. La retraite à 52 ans est acquise pour les agents de police. La retraite à 59 ans est ouverte aux salariés des entreprises du gaz et de l’électricité ayant quinze ans de service actif. La demande sociale s’est même étendue jusqu’à obtenir une subvention pour la réparation de nos vêtements ou chaussures usagés pour éviter que nous les jetions. Autre exemple : on décompte soixante sujets d’intervention publique sous la seule responsabilité du Ministère de la transition écologique.
Tout cela a un coût. Ainsi le déficit du budget de notre État représente 40 % des dépenses de l’année, ce sont autant de dépenses qui ne sont pas couvertes par les impôts de l’année mais uniquement par l’emprunt. Cela fait 40 ans que notre budget est déficitaire. Or notre dette publique culmine à 88 000 euros par ménage ; elle augmente de 2 600 euros toutes les secondes. Notre Sécurité Sociale est également en déficit alors que la Constitution prévoit son équilibre pour que les générations actuelles qui bénéficient des prestations n’en reportent pas la charge sur les générations futures. Plus préoccupant, il n’y a pas de retour à l’équilibre dans les plans du gouvernement ; alors que nous sortons péniblement de la réforme des retraites, ce régime sera de nouveau dans le rouge dans trois ans. 

Dans ce contexte, la question symétrique « que devons-nous à la société ? », la question des contreparties, est tout à fait d’actualité. Après les exemples de dépenses, j’observe que du côté des recettes publiques, impôts et cotisations, nous sommes en tête de tous les pays comparables.

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>> Je vous propose de partager vos idées en commençant par répondre à la deuxième question, « que devons-nous à la société ? », car elle apparaît plus intéressante à aborder que la première (« que nous doit la société ? »), dont chacun mesure bien qu’elle suscite des réponses sans doute plus faciles. Et ce serait encore plus passionnant si chacun peut exprimer comment le discernement en tant que citoyen, ou citoyen et chrétien, peut éclairer sa réponse ?

Pour illustrer cela, dans mon cas, l’appel à la sobriété (Laudato si’) me conduit à augmenter
le recyclage et à réduire des consommations qui ont un impact sur le coût des Services publics,
comme le ramassage des ordures ménagères. Autre illustration, je suis attentif, comme citoyen,
à la présentation du financement des nouvelles mesures figurant dans les programmes des partis politiques.

Dominique P.

Que devons-nous à la société ? Quelques échos du partage

  • Justice, sobriété, fraternité ; je veux bien payer plus d’impôts
  • Au lieu d’aller en vacances dans les pays chauds, se mettre au service localement
  • La doctrine sociale de l’Église sur « le bien commun », le juste partage des richesses
    et le respect intergénérationnel de l’environnement
  • Les lieux de participation locale aux budgets des autorités publiques,
    pour veiller aux dépenses
  • Beaucoup de jeunes ne sont pas conscients de leur rôle possible
  • Manque de vocations pour les services à la personne
  • 5,8 % d’augmentation ont été accordés pour toutes les retraites,
    au lieu de la réserver aux plus petites
  • J’entretiens deux arbres dans mon quartier pour la joie des habitants et passants
  • Arrêter de fumer, être prudent au volant
  • La démocratie, même pour les femmes
  • Les professeurs qui m’ont éduquée
  • Quid des enfants abusés ?
  • L’hôte est celui qui reçoit et celui qui est accueilli ; nous sommes débiteurs
    des immigrés, des enfants, des vieux… C’est notre humanité !
  • Que faire face à la loi immigration ?
  • Ma petite-fille fait des maraudes avec la Protection civile
  • Beaucoup de jeunes œuvrent dans l’humanitaire
  • Résister aux accusations de « promotion du terrorisme »

♬ Chant : Dieu ne peut que donner son amour (Taizé)

  1. Bénis le Seigneur ô mon âme, et du fond de mon être son saint nom. Dieu est tendresse (bis)
    Bénis le Seigneur ô mon âme, n’oublie aucun de ses bienfaits. Dieu qui pardonne (bis)
  2. Lui qui pardonne toutes tes offenses, qui te guérit de toute maladie. Dieu est tendresse (bis)
    Qui rachète à la fosse ta vie, qui te couronne d’amour et de tendresse. Dieu qui pardonne (bis)
  3. Le Seigneur est tendresse et toute grâce, le Seigneur déborde d’amour. Dieu est tendresse (bis)
    Il n’agit pas envers nous selon nos fautes, ne nous rend pas selon nos offenses.
    Dieu qui pardonne (bis)
  4. Comme est la hauteur des cieux sur la terre, puissant est son amour pour qui l’adore. 
    Dieu est tendresse (bis)
    Comme est loin l’orient de l’occident, il éloigne de nous nos péchés. Dieu qui pardonne (bis)

📖 Lecture de la première lettre de saint Jean (1 Jn 3, 18-24)

Petits enfants, n’aimons pas en paroles ni par des discours,
mais par des actes et en vérité. Voilà comment nous reconnaîtrons que nous appartenons à la vérité, et devant Dieu nous apaiserons notre cœur ; car si notre cœur nous accuse, Dieu est plus grand que notre cœur, et il connaît toutes choses.
Bien-aimés, si notre cœur ne nous accuse pas, nous avons de l’assurance devant Dieu. Quoi que nous demandions à Dieu, nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses commandements, et que nous faisons ce qui est agréable à ses yeux. Or, voici son commandement : mettre notre foi dans le nom de son Fils Jésus Christ, et nous aimer les uns les autres comme il nous l’a commandé. Celui qui garde ses commandements demeure en Dieu, et Dieu en lui ; et voilà comment nous reconnaissons qu’il demeure en nous, puisqu’il nous a donné part à son Esprit.

Psaume 21 : Que mon coeur ne se taise pas

D34-77-1 CFC – J. Berthier

Auguste Rodin, La Cathédrale, 1908.
A. Rodin, La Cathédrale,
1908

Que mon cœur ne se taise pas, qu’il soit en fête pour toi, 
et que sans fin je te rende grâce, Seigneur mon Dieu je te rende grâce
.

Devant ceux qui te craignent, je tiendrai mes promesses.
Les pauvres mangeront : ils seront rassasiés ;
ils loueront le Seigneur, ceux qui le cherchent :
« À vous, toujours, la vie et la joie ! »
La terre entière se souviendra et reviendra vers le Seigneur,
chaque famille de nations se prosternera devant lui :
« Oui, au Seigneur la royauté, le pouvoir sur les nations ! » 
Et moi, je vis pour lui : ma descendance le servira ;
on annoncera le Seigneur aux générations à venir.
On proclamera sa justice au peuple qui va naître : voilà son œuvre ! 

Alléluia de Schütz

« Celui qui demeure en moi et en qui je demeure,
celui-là porte beaucoup de fruit. » 

📖 Lecture de l’évangile selon saint Jean (Jn 15, 1-8)

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron. Tout sarment qui est en moi, mais qui ne porte pas de fruit, mon Père l’enlève ; tout sarment qui porte du fruit, il le purifie en le taillant, pour qu’il en porte davantage. 
Mais vous, déjà vous voici purifiés grâce à la parole que je vous ai dite. Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut pas porter de fruit par lui-même s’il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi. Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. 
Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire. Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est, comme le sarment, jeté dehors, et il se dessèche. Les sarments secs, on les ramasse, on les jette au feu, et ils brûlent. Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voulez, et cela se réalisera pour vous. 
Ce qui fait la gloire de mon Père, c’est que vous portiez beaucoup de fruit
et que vous soyez pour moi des disciples. »

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Photo Moritz Knoringer sur Unsplash

Partage sur les textes du jour en sous-groupes de 6 personnes

Chacun peut noter une ou deux paroles entendues dans ce partage et quelques-unes seront dites
en prière comme une offrande pour accompagner celle du pain et du vin.

Nda Celebration 24avril2024

Lors de l’Offertoire :
présentation des offrandes et des prières
reprenant des fruits des échanges 

Prière eucharistique

Louange eucharistique

 Sanctus
Saint le Seigneur de l’univers
Saint le Très-Haut le Dieu de gloire
Saint Jésus Christ berger de paix
L’Emmanuel dans notre histoire


Le ciel et la terre sont remplis de ta gloire
Hosanna au plus haut de cieux !
Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur
Hosanna au plus haut des cieux !

 1ère épiclèse
Vienne ton Souffle sur ces dons
Qu’ils soient le signe de ta Table
Pain de la Vie, vin du Pardon,  
Nous serons fils de ta Pâque !
 2ème épiclèse
Envoie ton Souffle, Dieu très bon
Nous serons signes de ton alliance
Fais que nos vies deviennent don
À ton image et ressemblance

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 Anamnèse 
Ta mort, Seigneur, nous l’annonçons
Soleil de Dieu qui nous libère
Tu es pour nous résurrection
La joie promise à notre terre !

Agnus
Donne la paix à notre temps
Et conduis-nous vers notre Père
Agneau de Dieu, notre berger
Rassemble-nous, peuple de frères


Donne la paix, Agneau de Dieu, 
Donne la paix et alors nous vivrons
Prends-nous la main, Agneau de Dieu, 
Prends-nous la main et nous te suivrons 

Chant : La gloire de Dieu notre Père

D383 D. Rimaud – J. Berthier

La gloire de Dieu notre Père,
C’est que nous demeurions dans l’amour du Christ.
La gloire de Dieu notre Père,
C’est que nous portions beaucoup de fruit  !

  1. Tout sarment qui est en moi et qui donne déjà du fruit,
    Mon Père l’émondera pour qu’il en donne davantage.
  2. Si quelqu’un demeure en moi, et si je demeure en lui, il donnera beaucoup de fruit 
    Mais sans moi, vous ne pouvez rien faire.
  3. Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis 
    Pour que vous partiez, que vous donniez du fruit, et que votre fruit demeure.

Bénédiction et envoi

Chant : Il nous précède en Galilée

Il nous précède en Galilée, Christ au milieu du monde !
Il nous précède en Galilée, Christ ressuscité !

Emma Yeicnliy1di Unsplash
Photo Emma YeIc sur Unsplash


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