S

Samedi 25 mai 2024. Quelle espérance pour l’Europe ?

Messe en plein monde à la chapelle Notre-Dame-des-Anges, Paris 6e

Accueil

Bienvenue à vous tous, membres de nos communautés Saint Merry-hors-les-murs et Notre-Dame-des-Anges, habitués de nos célébrations. Bienvenue à ceux qui nous rejoignent pour la première fois, désireux de magnifier avec nous le Seigneur de la vie au rythme de notre Messe en Plein Monde. Nous sommes tous des voyageurs de l’espérance, des moissonneurs d’amour.
Commençons par saluer le voisin le plus proche et nous présenter à lui brièvement.
La célébration de ce soir va s’articuler autour de trois moments.

  • Le premier est celui du partage autour de la thématique du jour. Nous sommes à quelques jours des élections européennes. Une question va nourrir notre méditation de ce jour : « Quelle espérance pour l’Europe ? ». Nous prendrons du temps pour réfléchir et partager ensemble. 
    Ce moment se terminera par le pardon donné.
  • Au deuxième moment vient l’écoute de la Parole de Dieu.
    Puis nous ferons le partage en petits sous-groupes. La quête le conclura.
  • Le troisième moment est la montée à la table eucharistique.
    Nous déplacerons le geste de paix que nous placerons après la prière du cardinal Martini. Après la bénédiction viendra le partage du pot dans le fond de la chapelle pour clôturer notre célébration.

Entrons dans notre célébration au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit.

José 

Introduction au débat sur le thème : quelle Espérance pour l’Europe ?

Dans quelques semaines, le 9 juin, les élections européennes marqueront une nouvelle étape pour la construction européenne. L’Europe connaît aujourd’hui une crise existentielle majeure et se trouve à la croisée des chemins. Il est plus que jamais nécessaire de s’interroger sur le projet européen et de se demander si l’Europe peut encore nous faire rêver.
Seriez- vous prêts à affirmer : « La France est notre patrie, l’Europe est notre avenir ? », pour reprendre une citation de François Mitterrand ? Diriez -vous que vous êtes « des citoyens européens » au même titre que vous êtes des citoyens français ou d’un autre pays ? N’est-il pas paradoxal de parler de citoyenneté européenne alors qu’il n’existe pas de peuple européen mais uniquement des peuples composant les nations européennes ?

Il est vrai que ces élections ne peuvent pas être considérées comme vraiment “européennes”. Ceci impliquerait, par exemple, qu’on puisse voter dans toute l’Europe pour des listes transnationales communes et que les partis politiques européens soient beaucoup plus puissants. L’espace public européen reste encore largement à construire pour combler le « déficit démocratique » de l’UE qui reste encore aujourd’hui confrontée à un paysage politique fragmenté à l’échelon national.

Quelle est votre perception de l’Union européenne et comment pourrait-elle être porteuse d’Espérance ?

Je ne suis pas une spécialiste des arcanes européennes, mais je côtoie quotidiennement des acteurs des institutions européennes puisque mon travail consiste à faciliter les échanges entre les députés français et ces institutions européennes. Un petit recul historique pour rappeler que la gestation de l’Union européenne a été longue et marqué par des mouvements chaotiques mais ce projet était porteur d’espoir. Après la seconde guerre mondiale, les créateurs du projet européen tels que Robert Schumann et Jean Monnet notamment, ont adopté une démarche pragmatique par la mise en commun d’activités économiques vitales pour la reconstruction. Avec la création de la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA), en 1951 la mise en commun du charbon et de l’acier rend impensable et matériellement impossible une nouvelle guerre franco-allemande, et permet ainsi d’éviter de répéter les atrocités que l’Europe vient de vivre.

Robert Schuman pensait que l’unification de l’Europe ne pouvait ni se faire en une fois, « d’un coup », ni supposer un accord préalable visant à fonder une « construction d’ensemble ». Il affirmait que l’Europe se ferait « par des réalisations concrètes, créant d’abord une solidarité de fait ». Depuis 1957, les institutions européennes sont devenues de plus en plus complexes et nous avons perdu de vue le sens de ce projet pour nous focaliser sur le côté technocratique de son fonctionnement. Qu’avons-nous en commun avec nos voisins allemands, polonais ou maltais et que voulons-nous construire ensemble, « unis dans la diversité » pour reprendre la devise de l’UE ?

Europe
Photo Ali Levlog sur Pexels

La Construction européenne a permis de consacrer progressivement des valeurs communes qui fondent notre identité et l’originalité des institutions de l’UE. La définition de ces valeurs et principes est le fruit d’une évolution. La construction européenne se situait au départ exclusivement sur un plan économique. Ainsi, le traité de Rome (1957) évoquait uniquement “les sauvegardes de la paix et de la liberté”. Mais dans l’Acte unique (1986), les États se déclaraient “décidés à promouvoir ensemble la démocratie en se fondant sur les droits fondamentaux.
Ces valeurs constituent désormais des éléments de l’identité de l’Union. D’ailleurs, les États qui souhaitent adhérer à l’UE doivent obligatoirement les respecter pour pouvoir se porter candidat (art. 49 TUE).

La construction européenne comme mouvement de coopération politique et économique entre des États et des sociétés qui se sont entretués pendant des siècles représente un indéniable progrès mais il faut continuer à faire vivre ces valeurs européennes et leur donner une traduction plus concrète pour incarner cet idéal.
Il me semble intéressant de citer l’article 2 du traité de l’Union européenne qui traite justement des valeurs européennes :

 « L’Union est fondée sur les valeurs de respect de la dignité humaine, de liberté, de démocratie, d’égalité, de l’État de droit, ainsi que de respect des droits de l’homme, y compris des droits des personnes appartenant à des minorités.
Ces valeurs sont communes aux États membres dans une société caractérisée
par le pluralisme, la non-discrimination, la tolérance, la justice, la solidarité
et l’égalité entre les femmes et les hommes. »

Comment pourrions-nous améliorer la gouvernance démocratique de l’Europe qui est fondé sur l’État de droit ?

Cette Europe démocratique repose sur des piliers tels qu’une Justice indépendante, des contrepouvoirs, des médias libres et une économie sociale de marché qui allie dynamisme économique, souci de la redistribution et lutte contre les disparités territoriales. Quels projets concrets aimeriez -vous que la nouvelle législature européenne puisse porter ? Faut-il aller vers une intégration plus poussée ou vers une Europe plus transparente et qui donne plus de place aux mouvements associatifs et aux initiatives locales ? 

Ces dernières années l’Union européenne a été capable de se réformer en profondeur dans des délais très rapides car elle a été confrontée à des dangers majeurs. Face au Covid, les États membres ont été capables, alors même que la santé ne faisait pas partie des compétences communautaires, de trouver des solutions innovantes pour acheter en commun des vaccins et soutenir l’innovation médicale. Confrontés à une grave récession économique induite par la période de confinement, les Européens ont été capables de surmonter les résistances très ancrées de certains États membres, comme l’Allemagne ou les Pays Bas, pour financer un plan de relance massif grâce à un emprunt commun.

Cette période a aussi révélé des faiblesses structurelles de l’Union européenne comme sa dépendance vis-à-vis de fournisseurs extra européens pour certains produits stratégiques comme les matières premières à usage pharmaceutique ou les semi-conducteurs. Cette prise de conscience a provoqué une onde de choc et des changements majeurs sont intervenus dans la politique économique de l’Union : la Commission européenne a proposé plusieurs réformes pour réduire nos dépendances et affirmer notre souveraineté industrielle ou alimentaire.

Ces changements ne produisent pas encore tous leurs effets bénéfiques mais ils ont été décidés sans vraiment associer les citoyens des différents États membres. Alors qu’ils auraient pu être porteurs d’espoir comme autant de signes de la capacité d’adaptation du modèle européen, ces changements suscitent plutôt le scepticisme ou même l’hostilité car ces nouvelles initiatives européennes créent des normes et des contraintes supplémentaires, tout particulièrement pour mettre en œuvre la transition écologique.

Il peut sembler difficile de parler d’espérance pour l’Europe alors que nous sommes confrontés à une situation de guerre qui remet en cause le projet de paix de l’Union européenne. Comme citoyens européens nous devons répondre au nouveau défi de l’indépendance économique et militaire de l’Europe. Si la Russie menait une politique agressive et expansionniste comme en Ukraine à l’encontre d’un État membre, que ferait l’UE ? C’est le vrai test pour les frontières de l’UE et l’identité européenne. Est-on prêt à engager des moyens et à prendre le risque de pertes humaines pour protéger nos frontières collectives ? 

Au-delà de la dimension sécuritaire, la question des frontières présente une dimension identitaire : ce qui relie les nations à l’intérieur de l’UE est aussi ce qui les distingue de l’extérieur et la distinction entre un “dedans” et un “dehors” est constitutif du sentiment d’identité. La question des frontières est donc liée à celle de l’identité politique et géopolitique de l’UE et met en jeu le sentiment d’appartenance à un ensemble collectif supranational.

Au plan diplomatique, l’Union européenne est pour la première fois apparue unie, unie pour l’Ukraine mais aussi unie contre un ennemi commun, la Russie. Là encore, la menace existentielle sur l’Europe a conduit à des changements très profonds pour être en mesure d’apporter une aide militaire à l’Ukraine.

Il était surprenant que l’UE, qui est un projet pacifiste à l’origine, s’implique dans l’achat de matériels létaux alors même que certains États membres affichent toujours leur neutralité.  C’est une avancée en termes de construction européenne et d’Europe de la défense. 

Ces mesures vont-elles déboucher sur une « Europe puissance » qu’Emmanuel Macron appelle de ses vœux ou bien restera-t-on dans un cadre très national et avec un rôle central dévolu à l’Otan ?

Les risques de déstabilisation de la Russie et de la Chine ont conduit l’UE à revoir sa politique d’élargissement. Faut –il y voir un signe d’espérance ? N’est -ce pas une sorte de fuite en avant ? Une Europe à 36 est –elle viable sans de très profondes réformes de la gouvernance interne des institutions ?

Même si plusieurs États balkaniques semblent encore très loin des standards européens, l’UE en fin 2023 a officiellement déclaré que « l’élargissement constitue un investissement géostratégique dans la paix, la sécurité, la stabilité et la prospérité ». Elle a ainsi réaffirmé que les États balkaniques ainsi que l’Ukraine et la Moldavie avaient vocation à rejoindre l’UE à l’horizon 2030.

Il est dommage que la campagne électorale n’aborde pas la question de l‘élargissement ni celle des nouvelles formes de coopération avec le voisinage immédiat de l’UE mais aussi avec les pays en voie de développement. Il faudrait trouver des voies alternatives à l’élargissement, une forme partenariat approfondi qui aille au-delà des liens créés par des accords commerciaux.

Il me semble important de préserver les atouts des institutions européennes comme par exemple leur capacité à dégager des compromis, par la construction de majorités larges réunissant le plus grand dénominateur commun. Cette tradition de la négociation traduit aussi la volonté d’éviter la concentration du pouvoir dans une majorité, qui est renforcé encore par l’élection du Parlement européen à la représentation proportionnelle, de manière à intégrer politiquement, les différentes composantes des sociétés européennes. Mais l’Europe devra faire aussi des choix difficiles pour sortir par exemple d’une certaine naïveté dans sa manière de négocier des accords de libre- échange ou de lutter contre des ingérences étrangères agressives au cœur de ses institutions ou de son économie. Déjà en 1992, Jacques Delors, soulignait qu’il fallait « donner une âme à l’Europe, (…)
une spiritualité et un sens » au-delà de la simple réalité économique et administrative. Il espérait une Europe qui proposerait une vision, transcendant les seuls aspects juridiques et économiques, pour bâtir une réelle union.

Isabelle L.

Seigneur, il apparaît évident que l’espérance pour l’Europe et pour le monde
a besoin de nos mains, de nos regards, de nos attentions, de nos engagements.
Sur cette quête, ouvre Seigneur nos cœurs à tes appels.
Par Jésus-Christ notre Seigneur.

Chant : L’espoir de la terre

1/ L’espoir de la terre, qui le comblera ?
Ta Bonne Nouvelle, qui l’annoncera ?
Les champs de blé attendent
Les moissonneurs d’amour,
Et les chemins tendent les bras
Aux voyageurs de l’espérance.

Bonne Nouvelle, Bonne Nouvelle 
Paix sur la terre et aux cieux !
Toi Jésus-Christ, Toi Jésus Christ,
Donne-nous ton Esprit.



2/ L’espoir de la terre, qui le comblera ?
Ta Bonne Nouvelle, qui l’annoncera ?
Les barbelés attendent 
Les bâtisseurs de paix,
Et les prisons ouvrent les murs 
Aux messagers de délivrance.

3/ L’espoir de la terre, qui le comblera ?
Ta Bonne Nouvelle, qui l’annoncera ?
Les longues nuits attendent
Les annonceurs du jour,
Et les déserts vont accueillir 
L’eau de la vie en abondance.

Annonce du pardon donné

Possible que notre regard sur l’autre et sur l’Europe n’a pas toujours été porté
par les élans de paix, de solidarité et d’unité.
Seigneur, tu t’adresses à nos intelligences et à nos cœurs.
Par-delà les idéologies, les passions et les frontières, ouvre-nous à l’absolu de l’inattendu.

 Kyrie Messe de la Réunion (L. Grzybowski)

Seigneur Jésus, envoyé par le Père, pour réunir toute l’humanité, Kyrie eleison, Kyrie eleison.
Ô Christ, venu dans le monde, pour nous ouvrir un chemin d’unité, Christe eleison, Christe eleison.
Seigneur Jésus, élevé dans la gloire, tu nous conduis vers un monde de paix, Kyrie eleison, Kyrie eleison.

Seigneur notre Dieu, alors que plus de 300 millions d’Européens
seront bientôt invités à élire des fils et des filles qui portent les voies de l’Europe,
nous avons tenté ensemble de dire notre espérance.
Donne-nous de la creuser encore davantage à travers l’écoute de ta Parole.

Lecture du Livre du Deutéronome (Dt 4, 32-34.39-40)

Moïse disait au peuple : « Interroge donc les temps anciens qui t’ont précédé, depuis le jour où Dieu créa l’homme sur la terre : d’un bout du monde à l’autre, est-il arrivé quelque chose d’aussi grand, a-t-on jamais connu rien de pareil ? Est-il un peuple qui ait entendu comme toi la voix de Dieu parlant du milieu du feu, et qui soit resté en vie ? Est-il un dieu qui ait entrepris de se choisir une nation, de venir la prendre au milieu d’une autre, à travers des épreuves, des signes, des prodiges et des combats, à main forte et à bras étendu, et par des exploits terrifiants – comme tu as vu le Seigneur ton Dieu le faire pour toi en Égypte ? Sache donc aujourd’hui, et médite cela en ton cœur : c’est le Seigneur qui est Dieu, là-haut dans le ciel comme ici-bas sur la terre ; il n’y en a pas d’autre. Tu garderas les décrets et les commandements du Seigneur que je te donne aujourd’hui, afin d’avoir, toi et tes fils, bonheur et longue vie sur la terre que te donne le Seigneur ton Dieu, tous les jours.

Psaume 32 : La terre est remplie de son amour

Oui, elle est droite, la parole du Seigneur ;
il est fidèle en tout ce qu’il fait.
Il aime le bon droit et la justice ;
la terre est remplie de son amour.
Le Seigneur a fait les cieux par sa parole,
l’univers, par le souffle de sa bouche.
Il parla, et ce qu’il dit exista ;
il commanda, et ce qu’il dit survint.

Dieu veille sur ceux qui le craignent,
qui mettent leur espoir en son amour,
pour les délivrer de la mort,
les garder en vie aux jours de famine.
Nous attendons notre vie du Seigneur :
il est pour nous un appui, un bouclier.
Que ton amour, Seigneur, soit sur nous
comme notre espoir est en toi !

Lecture de la Lettre de saint Paul apôtre aux Romains (Rm 8, 14-17)

Frères, tous ceux qui se laissent conduire par l’Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu. Vous n’avez pas reçu un esprit qui fait de vous des esclaves et vous ramène à la peur ; mais vous avez reçu un Esprit qui fait de vous des fils ; et c’est en lui que nous crions « Abba ! », c’est-à-dire : Père ! C’est donc l’Esprit Saint lui-même qui atteste à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. Puisque nous sommes ses enfants, nous sommes aussi ses héritiers : héritiers de Dieu, héritiers avec le Christ, si du moins nous souffrons avec lui pour être avec lui dans la gloire.

Lecture de l’évangile selon saint Matthieu (Mt 28, 16-20)

Les onze disciples s’en allèrent en Galilée, à la montagne où Jésus leur avait ordonné de se rendre. Quand ils le virent, ils se prosternèrent, mais certains eurent des doutes. Jésus s’approcha d’eux et leur adressa ces paroles : « Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre. Allez ! De toutes les nations faites des disciples : baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, apprenez-leur à observer tout ce que je vous ai commandé. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. »

Partage en petits groupes sur les textes

Dona la pace Signore, a chi confida in te. Dona, dona la pace Signore, dona la pace !

Prière du cardinal Martini

Père de l’humanité, Seigneur de l’histoire, regarde ce continent auquel tu as envoyé des philosophes, des législateurs et des sages, précurseurs de la foi en ton Fils mort et ressuscité. Regarde ces peuples évangélisés par Pierre et Paul, par les prophètes, les moines et les saints. Regarde ces régions baignées par le sang des martyrs et touchées par la voix des réformateurs. Regarde les peuples unis par de multiples liens et divisés par la haine et la guerre. Donne-nous de nous engager pour une Europe de l’Esprit, fondée non seulement sur les accords économiques mais aussi sur les valeurs humaines et éternelles : une Europe capable de réconciliations ethniques et œcuméniques, prompte à accueillir l’étranger, respectueuse de toute dignité. Donne-nous de regarder avec confiance notre devoir de susciter et promouvoir une entente entre les peuples qui assure pour tous les continents la justice et le pain, la liberté et la paix.

Invitation au geste de paix

Le geste de paix a été déplacé à l’offertoire, pour ainsi rejoindre les premières communautés célébrantes, selon la parole « Va d’abord te réconcilier avec ton frère et ensuite reviens présenter ton offrande ». Et comme nous l’avons tous souligné au cours de nos échanges, merci à l’Europe de nous avoir fait avancer vers plus de paix. Dans cet esprit, et dans la charité du Christ, donnez-vous la paix !

Prière eucharistique

Quelle espérance pour l’Europe ? Voilà Père, ce cri de cœur que nous te portons ce soir, alors que nous célébrons la Trinité Sainte. Nous voici en action de grâce à la veille de ces grandes échéances électorales. Nous en percevons les enjeux politiques et économiques. Nous en mesurons l’impact sur les questions de santé et de société, sur la protection de l’environnement et l’écologie, la gestion des flux migratoires, pourquoi pas sur l’offre d’une meilleure protection juridique des citoyens face aux évolutions du numérique et à l’avènement de l’intelligence artificielle, et sur bien d’autres chantiers. Aide-nous Seigneur à élargir notre vision et à nous interroger sur le projet de l’Europe, à en saluer les avancées et rectifier les ratés, à en analyser les inquiétudes.  Seigneur, nous te disons merci pour la paix, même si aujourd’hui cette valeur est mise à rude épreuve avec le conflit en Ukraine. Nous te disons merci pour la coopération. Malgré la rudesse de la concurrence, elle peut être modèle pour le reste du monde. Aide-nous à dépasser les clivages d’une Europe union contre une Europe des nations, et vivre l’unité dans la diversité, afin que l’Europe porte ses valeurs, qui disent le primat de l’homme sur les choses, avec un impératif moral, qui ouvre à l’entente européenne et mobilise face à la montée des extrémismes de tous bords. Dans cette conviction, Seigneur, laisse-nous joindre nos voix pour chanter et proclamer : Saint le Seigneur Dieu des vivants, Hosanna au plus haut des cieux !

Offertoire Nda 25mai2024 1

Seigneur, nous te supplions, envoie ton Esprit sur ces offrandes, que ce pain et ce vin deviennent, sous l’effet de ta grâce, le corps et le sang de ton Fils, le Christ. Au cours du dernier repas avec ses disciples, Jésus prit le pain, te rendit grâce, et le donna à ses amis, en disant : « Prenez, et mangez-en tous : ceci est mon corps livré pour vous ». Il prit aussi la coupe de vin, te rendit grâce et la donna à chacun en disant : « Prenez, et buvez-en tous, car ceci est la coupe de mon sang, le sang de l’Alliance nouvelle et éternelle, qui sera versé pour vous et pour la multitude en rémission des péchés. » Il leur dit aussi : « Vous ferez cela en mémoire de moi ».

Anamnèse
Ta mort, Seigneur, nous l’annonçons
Soleil de Dieu qui nous libère
Tu es pour nous résurrection
La joie promise à notre terre

Père saint, nous sommes ici rassemblés devant toi : nous rappelons ce que Jésus a fait pour nous. Nous revivons sa passion et sa résurrection. Accueille-nous avec ton Fils bien-aimé. Nous allons bientôt recevoir à cette table le corps et le sang du Christ. Que cette communion nous donne sa paix et fasse de nous des pèlerins de paix. Seigneur, viens en aide au pape François, à notre archevêque Laurent, et à toutes les personnes qui à travers le monde donnent de leur temps et de leur vie afin qu’advienne la paix. Nous te prions Seigneur pour nos malades et pour ceux qui ont rejoint ta demeure éternelle.
Donne-nous, Seigneur, d’être un jour près de toi, avec Marie, la mère de Dieu, avec Joseph, icône de la paix du cœur, et avec tous ceux qui, au long des âges, ont fait ta joie dans le Christ.
Par lui, avec lui et en lui, à toi, Dieu le Père tout-puissant, dans l’unité du Saint-Esprit, tout honneur et toute gloire, pour les siècles des siècles.

José Egilde MANDIANGU

Notre Père

Communion : En todo amar y servir (Taizé)

En toute chose aimer et servir

Bénédiction et chant d’envoi : Voyageurs de l’espérance

Paroles : Claude Bernard – Musique : Jean-Marc Duménil

1/ Voyageurs de l’espérance,
Marqués du Souffle de l’Esprit,
Chantons un Dieu qui fait alliance :
Christ est Celui qui nous l’a dit.

Gloire à Dieu, gloire à Dieu qui nous aime
Sur sa terre il nous appelle
Gloire à Dieu, gloire à Dieu qui nous aime
Gloire à Dieu notre joie !

2/ Voyageurs de l’espérance,
Au sein du monde à réveiller,
Soyons témoins des délivrances :
Christ est venu nous libérer.

3/ Voyageurs de l’espérance,
Porteurs d’un feu que nul n’éteint,
Croyons Jésus qui nous devance :
Christ est la Vie et le Chemin.

Laisser un commentaire (il apparaitra ici après modération)

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.