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Dimanche 8 septembre 2024. « Ouvre-toi »

Dans les textes de ce jour, Isaïe fait crier de joie la bouche du muet et Jésus guérit le sourd et bègue !
Par une belle coïncidence, nous lisons ces textes au moment même où se terminent les Jeux paralympiques, qui nous ont permis de nous ouvrir encore plus à la réalité du handicap. Mais ce dont il s’agit, c’est bien de nous ouvrir et d’échanger, de faire un “trou dans nos suffisances”, de faire de la place en nous, pour accueillir l’autre, les autres, le Tout-Autre.

Entrée en prière

RAMEAU – Naïs –  Ouverture

Accueil

Bonjour et bienvenue à tous !
C’est la rentrée après des vacances que j’espère avoir été salutaires et bienfaisantes.
Cette reprise se fait dans un contexte inhabituel puisque les Jeux Paralympiques sont encore présents partout, dans l’espace, le  temps, dans les médias, sur les écrans… Lors de la préparation, dans le texte du jour, nous avons noté l’actualité permanente de l’Évangile qui évoque le handicap dans la guérison du sourd-muet faite par Jésus. Il est fait mention de handicap, de regard, de geste, de secret, d’écoute, d’invitation : « EFFATA », ouvre-toi.
Répondons à cet appel de Jésus et entrons dans la célébration au nom du Père, du Fils, de l’Esprit.

Marie-Antoinette M.

Vous entendez chaque dimanche, après la fin de notre célébration, une invitation à venir préparer le lendemain, celle du dimanche suivant. En effet, chaque lundi, plusieurs d’entre nous se retrouvent, certains viennent très fréquemment à ces préparations, d’autres régulièrement, d’autres encore occasionnellement. Car il n’y a pas de groupe constitué, d’équipe liturgique pour organiser ces rencontres comme depuis bientôt 50 ans à Saint-Merry, même si un petit noyau veille à ce que cette proposition puisse vivre, même au creux de l’été par exemple.
Nul besoin d’être de Paris, d’avoir été à St-Merry dans les murs, ou de pouvoir venir aux messes en présentiel pour faire vivre nos rencontres sur Zoom ! Certains d’entre vous hésitent peut-être à participer un lundi soir, d’autres ne le souhaitent pas. Peu importe…
Mais connaissez-vous les coulisses de nos célébrations « ZOOM » ? 
À 19 h 05, nous commençons à lire les textes proposés pour le dimanche à venir puis de façon très libre, chacun réagit. Que disent les textes ? Quelle Bonne Nouvelle y entendons-nous ? Qu’y lit-on pour notre vie d’aujourd’hui ? On se questionne, on laisse la Parole résonner en nous, on s’indigne parfois, on témoigne de notre foi, de nos doutes… Ces échanges fort riches sont nécessairement courts (trois-quarts d’heure) car il nous faut construire une célébration : extirper un fil rouge au milieu de ce foisonnement d’expressions, quelques mots qui ouvriront la célébration, une proposition de partage – souvent une question ; trouver un chant parfois deux et organiser l’ensemble. Ce qui a été dit est rapporté sous forme de résonance par l’un ou l’autre. Il s’agit alors, si et seulement si on le souhaite, de mettre en forme ce que l’on a partagé, ou ce qui a été dit, et d’en faire ce que l’on appelle une résonance. Parfois quelques lignes suffisent. Nul besoin d’avoir un prix Nobel de littérature.
C’est tout simple, très fécond pour ceux qui participent à ces préparations. Les échanges se poursuivent souvent par mel au cours de la semaine au fur et à mesure que le déroulé, ébauché le lundi soir, s’étoffe avec les contributions des uns et des autres, des images et des extraits musicaux. C’est la diversité des regards et des témoignages qui font la richesse de nos célébrations, c’est pourquoi, il est important que l’on y voie de têtes nouvelles. Vous êtes tous invités !

Bénédicte I.-R.

Respiration musicale

STAN GETZ – Invitation

Ouverture Rideau
Derrière le rideau

📖 Lecture du livre d’Isaïe (35, 4-7a)

« Alors s’ouvriront les oreilles des sourds et la bouche du muet criera de joie »

Dites aux gens qui s’affolent : « Soyez forts, ne craignez pas.
Voici votre Dieu : c’est la vengeance qui vient, la revanche de Dieu.
Il vient lui-même et va vous sauver. »
Alors se dessilleront les yeux des aveugles, et s’ouvriront les oreilles des sourds.
Alors le boiteux bondira comme un cerf, et la bouche du muet criera de joie ;
car l’eau jaillira dans le désert, des torrents dans le pays aride.
La terre brûlante se changera en lac, la région de la soif, en eaux jaillissantes.

Résonance

Peut-être avez-vous réagi comme moi et comme plusieurs de notre groupe de préparation aux premiers mots de ce texte d’Isaïe : « Voici votre Dieu : c’est la vengeance qui vient, la revanche de Dieu, … »
Ce n’est pas vraiment chrétien, ça !!
Dans la bible c’est souvent ainsi, il faut lire les textes tels quels. Le contexte n’est d’ailleurs pas vraiment gai : le chapitre 34 qui précède parle de jugement universel, de cadavres, de sang … (« l’épée du Seigneur est pleine de sang, rassasiée de graisse, du sang des agneaux et des boucs, de la graisse des rognons de béliers, car il y a … un grand massacre au pays d’Edom… C’est pour le Seigneur un jour de vengeance, c’est l’année des comptes dans le contentieux avec Sion »).
La suite décrit plutôt bien en quoi consiste la « vengeance » de Dieu.
Au chapitre 35, dont nous venons de lire l’extrait, le ton change car on y parle du peuple de Dieu :

« Dites à ceux qui s’affolent : soyez forts, ne craignez pas (n’ayez pas peur ?). Voici votre Dieu : c’est la vengeance qui vient, la revanche de Dieu. Il vient lui-même et va vous sauver. »Alors, se dessilleront les yeux des aveugles, et s’ouvriront les oreilles des sourds. Alors le boiteux bondira comme un cerf, et la bouche du muet criera de joie ; car l’eau jaillira dans le désert, des torrents dans le pays aride … »

Il y est question cette fois de guérisons, d’eau dans le désert, de vie, de retour à la vie.
N’est-ce pas là la « vraie revanche » ? La victoire du bien sur le mal ? Non d’écraser l’ennemi mais de faire le bien sur l’autre (pour Dieu, de sauver son peuple). Tellement contraire à nos penchants humains !

Anne B.

Méditation

RAVEL – Jeux d’eau

« Les Yeux Du Seigneur L'ont Regardé Avec Bienveillance » Reflets De Mâts Dans Le Port De Sanary Photo Catherine B.
Reflets de mâts dans le port de Sanary – Photo Catherine B.

📖 Lecture de la Lettre de Jacques (2, 1-5)

Mes frères et sœurs, 
dans votre foi en Jésus Christ, notre Seigneur de gloire, n’ayez aucune partialité envers les personnes. Imaginons que, dans votre assemblée, arrivent en même temps un homme au vêtement rutilant, portant une bague en or, et un pauvre au vêtement sale. 
Vous tournez vos regards vers celui qui porte le vêtement rutilant et vous lui dites : 
« Assieds-toi ici, en bonne place » ; et vous dites au pauvre : « Toi, reste là debout », ou bien : « Assieds-toi au bas de mon marchepied. » Cela, n’est-ce pas faire des différences entre vous, et juger selon de faux critères ? Écoutez donc, mes frères bien-aimés ! Dieu, lui, n’a-t-il pas choisi ceux qui sont pauvres aux yeux du monde pour en faire des riches dans la foi, et des héritiers du Royaume promis par lui à ceux qui l’auront aimé ?

Méditation musicale

Mozart: String Quartet No. 19 in C Major, K. 465 “Dissonance”

📖 Évangile de Jésus-Christ selon Marc (7, 31-37)

En ce temps-là, Jésus quitta le territoire de Tyr ; passant par Sidon, il prit la direction de la mer de Galilée et alla en plein territoire de la Décapole. Des gens lui amènent un sourd qui avait aussi de la difficulté à parler, et supplient Jésus de poser la main sur lui. Jésus l’emmena à l’écart, loin de la foule, lui mit les doigts dans les oreilles, et, avec sa salive, lui toucha la langue. Puis, les yeux levés au ciel, il soupira et lui dit :
« Effata ! », c’est-à-dire : « Ouvre-toi ! »
Ses oreilles s’ouvrirent ; sa langue se délia, et il parlait correctement. Alors Jésus leur ordonna de n’en rien dire à personne ; mais plus il leur donnait cet ordre, plus ceux-ci le proclamaient. Extrêmement frappés, ils disaient : « Il a bien fait toutes choses : il fait entendre les sourds et parler les muets. »

Athlète Paralympique Wikimédia Commons
Athlète paralympique
Photo Olaf Kosinsky sur Wikimédia commons

Résonances

« Effata – ouvre-toi ».

Le verbe grec qui est utilisé peut se traduire par « ouvre-toi et échange », « ouvre-toi et communique ».

Par une belle coïncidence, nous lisons ces textes au moment même où se terminent les Jeux paralympiques, qui nous ont permis de nous ouvrir encore plus à la réalité du handicap. Les exploits réalisés nous montrent que même les handicaps les plus lourds n’interdisent pas la performance la plus belle. Nous sommes heureux de célébrer ces champions et nous sommes heureux de la visibilité qui a été donnée à ces Jeux paralympiques si souvent relégués dans l’ombre des Jeux olympiques. Mais au moment où nous récompensons ces héros, n’oublions pas celles et ceux qui n’ont pas la capacité de réaliser de telles performances. Comment faire en sorte que cette ouverture à la réalité du handicap ne soit pas qu’un feu de paille ? Comment pouvons-nous contribuer, chacun d’entre nous, à faire toute la place aux personnes en situation de handicap dans une société qui peut avoir tendance à les reléguer au second rang ?

Mais l’ouverture à laquelle nous sommes appelés va très au-delà de l’ouverture aux plus pauvres ou aux plus fragiles. En nous adressant cette parole, Jésus nous invite à nous pencher sur nos propres faiblesses, nos propres œillères, nos propres surdités et à les transformer en force de vie. Le miracle de la guérison physique n’est que le signe d’une transformation plus profonde, la conversion du cœur. En prenant le sourd-muet à l’écart pour le guérir et en lui disant « Effata », il nous rappelle que la seule ouverture qui redonne la vie est l’ouverture à Dieu.

Vincent M.

« Pauvres aux yeux du monde, pour en faire des riches dans la foi »

C’est la conclusion de la lettre de Jacques que nous venons de lire.
Je me suis souvent posé la question de ce qu’est « être pauvre », tentant de prendre distance avec ce qui spontanément nous vient à l’esprit : la pauvreté pécuniaire, le handicap ou la maladie, l’isolement, notamment des autres…, autant de situations qui mobilisent l’humaniste et le chrétien pour s’impliquer à soulager ce que nous pouvons entendre comme une injustice.

Dans notre actualité, les jeux paralympiques nous provoquent à investir pour l’intégration des personnes handicapées. Plus largement dans notre relation aux personnes pauvres ou exclues, nous sommes appelés à écouter, pas seulement à résoudre leurs problèmes matériels, mais aussi à nous enrichir de leurs expériences douloureuses de vie. Tout comme Jésus écoute le sourd qui cumule le handicap en étant aussi bègue ; il le prend à l’écart de la foule. Nous savons que dans la relation à ces personnes, nous y trouvons la personne du Christ.

Mais les textes de Jacques et de Marc me semblent aussi proposer un autre angle de regard : quelle est ma pauvreté ? Quel choix je fais, au regard de ce qui est survalorisé dans notre société : la réussite, l’argent, la capitalisation des biens, l’installation dans le pouvoir, la certitude incontestable de mes convictions… ? Si je suis trop riche de moi, je n’écoute plus.

Et Jacques nous dit que le dépassement de ces signes de réussite tant recherchés, pour privilégier notre disponibilité, nous rendra riches dans la foi. N’est-ce pas ce que Jésus a vécu ? Il ne fut pas très pauvre pécuniairement me semble-t-il (il a du moins vécu de son métier de charpentier), mais il a privilégié ce qui rend l’homme riche, la relation étroite avec le Père, concrétisé dans son engagement d’humain et de fils de Dieu. N’est-ce pas ce à quoi nous sommes appelés, via notre engagement pour la justice, une implication qui prend tout son sens dans l’approfondissement de la relation personnelle avec Jésus et son Père ?

Alors, nous culpabiliser de nos pauvretés au sens de nos manquements, de nos insuffisances, n’est-ce pas nier paradoxalement ce dont nous sommes faits, ce qui est aussi un type de richesses, une possibilité de rebond, lorsque nous sommes lucides sur ces manques et que nous construisons à partir de ceux-là ! Le sourd et bègue a été guéri par Jésus de ses insuffisances pour être renvoyé vers le pari de la vie. Mais à la condition que ses oreilles s’ouvrent pour communiquer.  Alors, osons ouvrir nos oreilles ; osons l’utopie de cette relation avec Dieu, exprimée par Isaïe « la bouche du muet criera de joie ».

Nous vous proposons de partager sur la question suivante « comment faire de la place en nous pour être riche dans la foi ? »

André L.

Partage

Comment faire de la place en soi pour “être riche dans la foi” ?

Méditation musicale

John Coltrane : Naima

Puzzle 654956 640 Pixabay
dernière pièce du puzzle – Photo Pixabay

Quelques interventions lors du partage

  • en apprenant à changer de paradigme, à mettre en question les lois qui me font fonctionner, mes références, accepter d’être pauvre, nu… à l’exemple de Jésus qui emmène à l’écart, en dehors du tourbillon de la vie.
  • en apprenant à se débarrasser de certaines choses.
  • la pièce de puzzle qui manque me parle beaucoup ; c’est comme faire un trou dans ma suffisance : écouter vraiment les autres et regarder tout autour de moi, les merveilles de la nature et ces gens qui m’entourent.
  • écouter le silence, faire silence, regarder, contempler, c’est se laisser pénétrer, se laisser imprégner déjà par le silence et c’est faire de la place… après tout arrive de surcroît.
  • Jésus met les doigts dans les oreilles et de la salive sur la langue du sourd muet. C’est cette intimité qui permet un contact fort entre les deux, alors que dans notre société on a toujours des gestes en retrait : on n’ose pas embrasser, prendre l’autre dans ses bras, le regarder…, on est gêné par tout un tas de choses. Je suis convaincu qu’une rencontre vaut mieux par nos fragilités que par nos forces.
  • mettre de côté ses problèmes pour véritablement écouter l’autre, lui faire de la place !
  • me débarrasser de mes préjugés, ça ferait déjà de la place.
  • La question d’une véritable écoute, me rappelle un texte d’un auteur anonyme indien :

    Quand je te demande de m’écouter
    et que tu commences à me donner des conseils
    tu ne fais pas ce que je te demande.
    Écoute, tout ce que je te demande c’est que tu m’écoutes.
    Non pas que tu parles ou que tu fasses quelque chose.
    Je te demande uniquement de m’écouter.


    Alors me vient une question peut-être un peu irrévérencieuse : ce Dieu que nous supplions de nous écouter, et qui se tait, comment écoute-t-il, lui ? Je ne l’ai jamais entendu me répondre clairement, me donner des conseils…. Est-ce qu’il continue de m’écouter à travers son silence ?
  • “Devenir riche dans la foi” me laisse un peu perplexe ; il me semble qu’avancer dans la foi, c’est être de plus en plus pauvre dans la foi, mais c’est peut-être un paradoxe ?
  • En vivant nos pauvretés, nos fragilités comme un espace qui permet d’accueillir, d’avoir besoin, de s’en remettre à un autre, des autres, un Tout-Autre… ou au moins de temps en temps de demander de l’aide et d’avoir à recevoir, d’avoir besoin.
  • Je suis frappé par la pauvreté des paroles – très peu – et des gestes “basiques” de Jésus dans ce texte. On ne peut pas dire que Jésus est un pauvre, mais il adopte un discours et des gestes pauvres et en cela, c’est toute la richesse de la foi qui émerge, là où nous avons des gestes et des discours de riches. Jésus nous invite à rejoindre les pauvres et à adopter des discours et des gestes plus pauvres. Et c’est toute la difficulté pour nous.
  • On parlait de foi et de pauvreté, moi je suis frappé par le sourd-muet qui n’entend rien et pourtant qui va vers Jésus ou que quelqu’un emmène vers Jésus. Il y a vraiment une démarche. Alors, je suis sourd, je suis pauvre, je suis incapable, mais est-ce que je prends le risque d’aller vers Jésus ? Il y a là vraiment une question de foi, comme relation possible qui peut me redonner la vie.
  • N’est-ce pas moi qui suis sourde et muette et Jésus qui vient vers moi et me dit : ouvre-toi !
  • L’image et ce qui est dit, tout (le handicap, le silence, la dernière pièce du puzzle comme incomplétude) me renvoie à l’être cher, avec sa richesse, son écoute, sa sagesse.

Chant : Écoute la voix du Seigneur

Toi qui aimes la vie, ô toi qui veux le bonheur,
Réponds en fidèle ouvrier de sa très douce volonté,
Réponds en fidèle ouvrier de l’Évangile et de sa paix.

Photo Anastasiya Badun Unsplash
Photo Anastasiya Badun Unsplash

1
Écoute la voix du Seigneur,
Prête l’oreille de ton coeur.
Qui que tu sois
Ton Dieu t’appelle,
qui que tu sois,
Il est ton Père.
2
Écoute la voix du Seigneur,
Prête l’oreille de ton coeur.
Tu entendras
Que Dieu fait grâce,
Tu entendras
L’Esprit d’audace.


3
Écoute la voix du Seigneur,
Prête l’oreille de ton coeur.
Tu entendras
Crier les pauvres,
Tu entendras
Gémir ce monde.

Ecoute

Intentions de prière partagées

Que souhaitons-nous porter dans cette prière qui se veut universelle ?

  • Une action de grâce pour tous ces actes et gestes si nombreux qui conduisent à une meilleure intégration de celles et ceux qui sont exclus ?
  • Une prière de demande pour que l’Esprit Saint, le souffle de Dieu, nous booste, et booste tous ceux pour qui nous prions, afin de s’impliquer plus avant dans ce combat contre l’exclusion où chacune et chacun sera reconnu comme fille et fils de Dieu.

Refrain
Ouvre mes oreilles, Toi qui parles aussi
À travers la voix de tous mes frères !
Ouvre mes oreilles, fais souffler l’Esprit,
Je découvrirai que tu les aimes.

  • Pour nos hommes politiques…. qui ne vont pas avoir la tâche facile
  • Pour toutes les personnes seules que souvent nous ne voyons pas toujours seules
  • Pour les milliers de jeunes rencontrés hier après-midi qui ont l’impression qu’on leur a volé leur voix. Je prie qu’ils ne désespèrent pas d’un système de représentation qui les représente de moins en moins et qu’ils continuent à avoir confiance en l’avenir d’une démocratie possible.
  • Pour tous les jeunes et leurs professeurs qui ont repris le chemin de l’école, qu’il puisse y avoir de nombreux moments inattendus vécus avec ces jeunes.
  • Peut-être que nous sommes parfois ces sourds et ces muets. Laissons-nous pénétrer par cette Trinité qui va nous nourrir afin que nous puissions à notre tour nourrir le monde.
  • Effata ! Que nos cœurs s’ouvrent et que nos oreilles entendent ! Quelqu’une le rappelait il y a quinze jours : en France, se produit un féminicide tous les deux jours et demi.
    Cette semaine, comment ne pas entendre que Rebecca Cheptegei, marathonienne aux JO de Paris, vient d’être brûlée vive par son compagnon devant ses jeunes enfants.
    Comment ne pas entendre les horreurs subies par Gisèle Pelicot, malheureusement loin d’être uniques…
    Comment ne pas entendre les dernières révélations relatives à l’Abbé Pierre, protégé pendant des années par la hiérarchie catholique, sans oublier les derniers durcissements des Talibans en Afghanistan…
    Personne n’appartient à personne, ni les enfants aux adultes, ni les femmes à leur mari, ni les maris à leur femme. Le corps de chaque personne est sacré.
    Ces mépris, ces négations de la personne sont insupportables !
    Seigneur comment faire cesser les attitudes patriarcales présentes partout dans le monde ? Nous sommes toutes et tous concernés mais seuls nous n’y arriverons pas…
    Esprit-Saint éclaire-nous, nous t’en supplions.

Psaume 145

Le psaume du jour clame toutes les merveilles que le Seigneur va réaliser pour les humains.
Mais, qui seront les mains du Seigneur ?
Jésus ne nous fait-il pas comprendre que c’est notre appel, à nous, qui voulons être ses compagnons de route, nous qui pouvons réaliser les merveilles du Seigneur ? C’est du moins ce que j’ai entendu très fort, lors de notre préparation lundi soir.
Je vous propose, en filigrane derrière le texte ” officiel ” du psaume, ma lecture, en guise de feuille de route pour la semaine, voire plus :

Tricoter La Solidarité
Anja Rozen, Tricoter la solidarité

Le Seigneur garde à jamais sa fidélité,
Le compagnon de Jésus fait justice aux opprimés ;
aux affamés, il donne le pain ;
Le compagnon de Jésus délie les enchaînés.

Le compagnon de Jésus ouvre les yeux des aveugles,
Le compagnon de Jésus redresse les accablés,
Le compagnon de Jésus aime les justes,
Le compagnon de Jésus protège l’étranger.

Il soutient la veuve et l’orphelin,
il égare les pas du méchant.
D’âge en âge, le Seigneur régnera :
ton Dieu, ô Sion, pour toujours !

Christ Pantocrator Mosaïque De La Déisis Sainte Sophie Istanbul

Notre Père chanté

La diversité de nos partages expriment notre foi en Christ. Il est celui qui nous a inspiré et nous rassemble. Il est celui qui fait le lien avec le Père. Avec lui, notre frère, avec Isaïe, avec Jacques et Marc nous pouvons chanter notre relation au Père :
Notre Père

Bénédiction et envoi

À la fin de cette célébration, quelques mots peuvent résonner pour la semaine : écouter vraiment et seulement, faire de la place, prendre du recul, apprendre à être pauvre, se débarrasser de certaines choses, faire silence, faire un trou dans mes suffisances, accepter et vivre avec nos fragilités, …

Alors, entends et va, ouvre-toi !

Préparation lundi 9 septembre à 19 h par zoom de la célébration qui aura lieu en présentiel à Notre-Dame d’Espérance le dimanche 15/09 à 18 h. Vous êtes attendus nombreux !

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