« Je reçois votre venue comme l’occasion d’une belle marche… ensemble… pour quelques mois, afin d’ouvrir de nouveaux horizons.
Plus que jamais en ces temps de prière, de réflexion et de propositions pour rendre l’Église toujours plus synodale, nous “faisons route ensemble”. Non seulement en harmonisant notre marche, malgré ou grâce à nos pas différents ; mais encore plus en construisant, en inventant cette route ».
Lettre ouverte de Guy Aurenche à Mgr Georges Pontier, archevêque émérite de Marseille et ancien président de la Conférence des évêques de France, nommé le 2 décembre dernier, par le pape François, administrateur apostolique de Paris.
Frère Georges,
Membre de la communauté de Saint-Merry Hors-les-Murs, permettez-moi, au moment où vous rejoignez provisoirement notre diocèse, de vous souhaiter la bienvenue !
Oui, votre venue, je la vis comme une « bénédiction », un cadeau de l’Esprit. Vous êtes le « bien » venu. Non pas comme un faiseur de miracles qui pallierait nos insuffisances mais comme une riche occasion de puiser en chacun la force que met en nous le Père très aimant, pour marcher, et marcher ensemble.
Faire route ensemble
Le 2 décembre, à propos de la synodalité, vous nous proposiez de poursuivre « sur ce chemin déjà ouvert et si important pour que notre Église offre un visage toujours plus fraternel où chacun a sa place et se sente accueilli et écouté ». Les enjeux de cette démarche synodale ne sont pas minces. Qu’est-il aujourd’hui de plus fécond que de permettre à chacun, chacune de se sentir accueilli et écouté ?
Oui, je reçois votre venue comme l’occasion d’une belle marche… ensemble… pour quelques mois afin d’ouvrir, ensemble, de nouveaux horizons en Église.
Plus que jamais en ces temps de prière, de réflexion et de propositions pour rendre l’Église toujours plus synodale, nous « faisons route ensemble ». Non seulement en harmonisant notre marche, malgré ou grâce à nos pas différents ; mais encore plus en construisant, en inventant ensemble cette route. Oui, si nous croyons joyeusement que l’aurore est déjà là, nous savons aussi, et vous nous le rappelez, que les « difficultés » ne manqueront pas. Nous n’oublions pas les épreuves récemment traversées par le diocèse de Paris et tout particulièrement ceux ou celles qui en furent lourdement blessés.
Au service les uns des autres
Dans votre message de vœux vous nous proposez une boussole : « Nous trouverons notre joie et notre paix intérieure dans la mesure où nous nous mettrons au service les uns des autres ».
Oui, avec bien d’autres nous nous mettons au service de la Bonne nouvelle que Noël nous partageait, dans la simplicité, l’humilité et la diversité.
Nous espérons vivement qu’il nous sera possible de vous rencontrer et de vous partager la joie des moments de prière et de célébration que nous vivons, les travaux que nous menons à travers divers groupes, l’enrichissement que nous procurent des actions de solidarité menées avec bien d’autres. Vous partager aussi notre disponibilité au dialogue qui nous a tant manqué depuis bientôt dix mois.
Vers l’à-venir
Car c’est bien d’avenir dont cette modeste lettre voudrait vous entretenir. Non de retour en arrière, même si l’intelligence des évènements passés s’impose aussi. Comme vous l’écriviez en acceptant cette nouvelle mission : « Qu’aucune division, aucun propos inutile n’ajoutent encore à l’épreuve qui est assez lourde ainsi ». Avec vous, nous nous tournons vers l’avenir avec le souci de construire la paix.
Dans son récent message pour la journée mondiale de la paix (le 1er janvier), le pape François écrit que le travail pour la paix exige à la fois un souci d’architecture pour construire les « structures » qui rendent possible une vie dans la paix, et un travail d’artisanat. Celui-ci rejoint chacun chacune au cœur de sa situation personnelle et de ses capacités inventives. Il suggère de nous laisser inspirer par le désir de l’alliance et de la confiance. Ensemble et avec bien d’autres, nous souhaitons devenir des architectes et des artisans de la paix. Un beau programme pour l’Église de Paris !
On ne peut qu’appécier le message de Guy Aurenche à Frère Georges PONTIER. L’un et l’autre ont une longue expérience de dialogues, de concertations pour être certains de leur compréhension . L’humilité de Guy Aurenche qui dit SOUHAITER une rencontre et non pas EXIGER est un gage d’une suite possible. Nous savons bien que le plus souvent des espaces de temps, de réflexions et de concertations, parfois de discrétions sont habituellement nécessaires pour qu’une suite soit donnée à de tels message. Respectons les dans le sens de l’espérance.
Merci à Guy Aurenche fidèle à lui-même dans sa fidélité à l’Evangile et à l’Eglise. Beau témoignage pour tous.
Merci pour cette Espérance et ce chemin constructif, nous avons tous nos faiblesses mais ensemble nous pouvons nous aider les uns les autres à avancer. MERCI. Adriana
Merci Guy pour cette nouvelle invitation à la rencontre et à la reconnaissance du frère dans le message que l’Esprit nous adresse à temps et à contre-temps. Tu es toujours cet artisan de Paix qui nous provoque afin de nous permettre de passer outre nos arrières pensées. Oui, cher Guy, merci. Je ne suis pas “paroissien” de Paris mais je prie avec vous tous chaque dimanche en lisant vos célébrations. Merci à vous tous
Marc