La liberté d’exercer nos talents est donnée… pas de consigne ; à nous d’inventer nos vies ! Mais cela engage la responsabilité de chacun : audace ? prise de risque ? tranquillité ou frilosité voire peur ? Tout est possible ! À nous de répondre à la confiance de Dieu et d’entrer dès maintenant dans sa joie. Dieu croit en chacun de nous, quelles que soient nos possibilités, différentes pour chacun.
Sa bonne nouvelle n’est-ce pas que chacun de nous est fait pour la vie !
Entrée en prière
Ouverture de Guillaume Tell extrait – musique du film Orange mécanique
Accueil
Bonjour à toutes, bonjour à tous,
Vous êtes tous des filles et des fils de la lumière […] ; nous n’appartenons pas à la nuit et aux ténèbres”, nous dit l’épître de ce jour.
C’est lors de la préparation, lundi soir, que m’est revenue cette histoire quasi miraculeuse. d’une rencontre entre un ingénieur de 26 ans atteint du syndrome de Cloves et d’un médecin de 36 ans qui vient de terminer sa thèse. Le syndrome de Cloves, ça ne vous dit rien, si je vous parle de Joseph Merrick, ou plutôt d’ “Elephant Man”, vous voyez immédiatement l’horreur de la maladie.
Le jeune ingénieur va être dirigé vers des soins palliatifs. Le jeune médecin veut comprendre cette maladie fascinante. Néphrologue, ce n’est pas du tout, sa spécialité. Ça ne fait rien. Il cherche… et il va trouver. Trouver l’efficacité d’un médicament en cours d’essai. Renverser les tables pour obtenir une autorisation d’essai. Le jeune ingénieur n’a pas le temps d’attendre. « Coup de génie » dira un grand chirurgien. La molécule ne fait pas que stopper la maladie, elle fait régresser les symptômes. Les personnes atteintes retrouvent leur physique d’avant. Imaginez, imaginez…
Ça ne s’est pas passé à l’autre bout du monde, mais au cœur de Paris, à l’hôpital Necker.
Au milieu des horreurs dont nous sommes abreuvés quotidiennement, pensons à tous ces patients et aux parents des jeunes enfants atteints, qui sortent réellement des ténèbres.
Entrons dans la célébration, au nom du Père, du Fils et de l’Esprit Saint…
Claire B.
Méditation en musique
Une femme parfaite, qui la trouvera ? Elle est précieuse comme les perles !
Proverbes 31, 10
Introduction à la lecture du livre des Proverbes
Le texte des Proverbes, dont vous avez ci-dessus la première phrase bien connue, peut au premier abord, agacer, heurter ou faire sourire.
Au-delà de cette première impression, nous pouvons l’entendre d’autres façons :
- nous pourrions remplacer le féminin par le masculin et réciproquement et voir ce que cela nous fait ; au moins, le texte peut être réciproque !
- la femme vertueuse peut être aussi assimilée à la Sagesse – dont nous avons entendu un magnifique passage dimanche dernier, Sagesse personnifiée par le Christ lui-même ou l’Esprit
- nous pouvons aussi considérer que la femme, c’est l’humanité entière face à Dieu- qui serait le mari
Alors, tentons d’écouter ce passage d’une façon neuve.
Lecture du livre des Proverbes (31, 10-13.19-20.30-31)
Une femme parfaite, qui la trouvera ? Elle est précieuse plus que les perles ! Son mari peut lui faire confiance : il ne manquera pas de ressources. Elle fait son bonheur, et non pas sa ruine, tous les jours de sa vie. Elle sait choisir la laine et le lin, et ses mains travaillent volontiers. Elle tend la main vers la quenouille, ses doigts dirigent le fuseau. Ses doigts s’ouvrent en faveur du pauvre, elle tend la main au malheureux. Le charme est trompeur et la beauté s’évanouit ; seule, la femme qui craint le Seigneur mérite la louange. Célébrez-la pour les fruits de son travail : et qu’aux portes de la ville, ses œuvres disent sa louange !
Résonance
Femme avisée, elle scrute, discerne, agit, choisissant de contribuer au bonheur des siens et d’ouvrir sa porte au pauvre et au malheureux. Elle est engagée dans la vie qui est la sienne, totalement dans son époque. Elle est digne de toute confiance car sans compromis avec tout pouvoir sur les autres ni sur son mari. C’est, pour moi, ce que veut dire « craindre le Seigneur ». Elle ne se reçoit pas dans le regard des autres, mais elle se reçoit du Seigneur.
Si nous entendons la femme comme une figure du Christ, de l’Église, de l’humanité ou de tout homme ou toute femme, le texte est d’une grande portée, puisqu’il nous aide à choisir de quel maître nous voulons dépendre.
Cette femme parfaite qui la trouvera ? Le Christ l’est et nous toutes et tous, dans la mesure où nous sommes unis dans le Christ.
Michel M.
Méditation en musique
COUPERIN- 3e leçon des ténèbres à 2 voix
Évangile de Jésus-Christ selon Matthieu (25, 14-30)
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples cette parabole : « C’est comme un homme qui partait en voyage : il appela ses serviteurs et leur confia ses biens. À l’un il remit une somme de cinq talents, à un autre deux talents, au troisième un seul talent, à chacun selon ses capacités. Puis il partit. Aussitôt, celui qui avait reçu les cinq talents s’en alla pour les faire valoir et en gagna cinq autres. De même, celui qui avait reçu deux talents en gagna deux autres. Mais celui qui n’en avait reçu qu’un alla creuser la terre et cacha l’argent de son maître. Longtemps après, le maître de ces serviteurs revint et il leur demanda des comptes. Celui qui avait reçu cinq talents s’approcha, présenta cinq autres talents et dit : « Seigneur, tu m’as confié cinq talents ; voilà, j’en ai gagné cinq autres ». Son maître lui déclara : « Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton seigneur ».
Celui qui avait reçu deux talents s’approcha aussi et dit : « Seigneur, tu m’as confié deux talents ; voilà, j’en ai gagné deux autres ». Son maître lui déclara : « Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton seigneur ». Celui qui avait reçu un seul talent s’approcha aussi et dit : « Seigneur, je savais que tu es un homme dur : tu moissonnes là où tu n’as pas semé, tu ramasses là où tu n’as pas répandu le grain. J’ai eu peur, et je suis allé cacher ton talent dans la terre. Le voici. Tu as ce qui t’appartient ». Son maître lui répliqua : « Serviteur mauvais et paresseux, tu savais que je moissonne là où je n’ai pas semé, que je ramasse le grain là où je ne l’ai pas répandu. Alors, il fallait placer mon argent à la banque ; et, à mon retour, je l’aurais retrouvé avec les intérêts. Enlevez-lui donc son talent et donnez-le à celui qui en a dix. À celui qui a, on donnera encore, et il sera dans l’abondance ; mais celui qui n’a rien se verra enlever même ce qu’il a. Quant à ce serviteur bon à rien, jetez-le dans les ténèbres extérieures ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents ! »
Résonances
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♫ Oser la vie, venir au jour,
Oser encore vivre d’amour,
S’ouvrir aux mots que l’on entend,
Et croire aux sources du printemps.
Répondre sans tarder à la confiance de Dieu
Selon quel rythme vivons-nous la vie pour laquelle nous sommes appelés ? Selon quelle perspective eschatologique si jamais elle nous effleure ou nous motive ? L’épître et l’évangile de ce jour ne nous ouvrent pas à la même approche. Dans le texte de Paul, c’est l’imminence du retour du Christ qui doit aiguiser notre vigilance et notre éveil. Dans Matthieu, le maître qui part en voyage ne revient que « longtemps après », laissant à ses serviteurs tout loisir pour développer leurs talents avant de « régler les comptes avec eux ».
Et nous dont la vie est brève ? Nous nous situons dans un entre deux où c’est chaque jour que le temps nous presse pour répondre à la confiance de Dieu et entrer dès maintenant dans sa joie. Sans attendre demain
Alain C.
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♫ Oser la vie, venir au jour,
Oser encore vivre d’amour,
S’ouvrir aux mots que l’on entend,
Et croire aux sources du printemps.
Partager la Joie de Dieu
Le maître confie ses affaires et s’en va.
S’il confie ses biens avec beaucoup de générosité – ce qui est déjà énorme – il ne laisse, en revanche, aucune consigne particulière… Il laisse entière liberté et c’est toujours valable pour nous aujourd’hui. À nous d’inventer nos vies… Libres de croire ou non, libres d’agir ou pas.
Pour autant, la responsabilité de chacun est engagée : audace ? prise de risque ? tranquillité ou frilosité voire peur ? Tout est possible !
Alors, comment répondre ? Avons-nous plutôt peur ? Sommes-nous prêts à oser ? Allons-nous choisir la Vie en répondant à la liberté qui nous est donnée ?
Non pas pour le doublement de la mise financière, mais pour l’augmentation de ce qui est donné et pour ce que le Maître offre de partager…. Rien moins que sa Joie !
C’est immense !
Bernadette C.
Vous êtes faits pour la Vie
Il me semble que Jésus veut secouer ses auditeurs !
Contrairement aux apparences, ce n’est certainement pas un discours de banquier ou de justicier.
Comment imaginer que Jésus puisse avoir envie d’envoyer quelqu’un au diable, à l’enfer ! Ce serait absolument contraire à tout son vécu avec ceux que sa vie a croisés.
Par la force de l’imagination, il me semble qu’il veut nous dire combien il croit en chacun de nous, quelles que soient nos possibilités, différentes pour chacun.
Sa bonne nouvelle n’est-ce pas que chacun de nous est fait pour la vie ! Pas pour végéter, sinon on se tue soi-même?
J’entends Jésus nous dire : comme moi, vous avez reçu la chance de la vie, chacun de façon différente, ne la laissez pas en jachère ! Qui que vous soyez, vous êtes faits pour faire vivre ce que vous êtes.
Jean-Luc L.
Partage : Vous êtes faits pour la Vie ! C’est à dire… ?
Méditation en musique
CORELLI- Concerto en ReM – Op6
Quelques échos du partage
- Rebondir, ce mot m’est venu…. comme sous la cendre une braise, on souffle dessus et ça repart… une capacité de résilience
- Comme ce poisson qui saute hors du bocal, laissons jaillir les appels à la vie et laissons tomber derrière nous tout ce qui nous plombe
- Si je suis fait pour la vie, alors je ne suis pas fait pour la peur… comment dépasser mes peurs ?
- Bien sûr, on a envie de vivre… mais il y a une autre vie, plus intense… comment en parler
- Cela nous ramène à notre responsabilité ; que fait-on de ce que nous avons reçu ?
- Vivre, c’est aussi la Joie, la joie profonde qui permet de dépasser les peurs, les pleurs, …
- … dans la reconstruction de l’Église, choisir la vie, c’est prendre le risque de la confiance.
- Après de graves accidents de la vie, vivre ou mourir… la vie n’est pas facile mais elle peut être belle tous les jours… et l’amitié permet de tenir, de construire et de choisir la vie.
- Choisir la vie, c’est OK, mais quand on annonce la mort ? Quand il y a une issue, de l’espoir, oui, sinon, accepter…
- Accueillir la mort, c’est aussi choisir la vie jusqu’au bout, c’est se donner entièrement à la vie.
- J’ai reçu certes, mais quoi ? Comment faire fructifier chaque jour, un peu de ce qu’on a reçu, ne pas se décourager, continuer…
♫ Chant : Vivons en enfants de lumière
Paroles : CFC – Musique : J. Berthier
Vivons en enfants de lumière
sur les chemins où l’esprit nous conduit :
que vive en nous le nom du Père !
L’heure est venue de sortir du sommeil!
Voici le temps de l’appel au désert !
Allez où va le Fils de l’homme.
La joie de Dieu sur lui repose.
L’heure est venue d’affermir votre cœur!
Voici le temps d’espérer le Seigneur!
Il est tout près, il vous appelle.
Il vous promet la vie nouvelle.
L’heure est venue de courir vers la vie !
Voici le temps de trouver Jésus Christ !
Il est présent parmi les pauvres.
Il vous précède en son Royaume.
Prière universelle
Quelles intentions de prière confiées à Dieu et à la communauté ?
♫ : Vers Toi, Dieu fidèle et plein d’amour,
Nous levons le regard de notre coeur,
Sème en nous ta confiance,
Garde-nous dans la paix.
La communauté a porté dans sa prière :
- La sœur de Françoise et toutes ces religieuses qui continuent de vivre.
- toutes les personnes qui le nécessitent en cette journée nationale des pauvres… laissons-nous gagner par la contagion de la fraternité.
- la marche pour la Paix… enfin ! et celle de dimanche dernier.
- tous ceux dont la vie est supprimée à cause des combats et tous ceux qui sont en deuil de ces morts
- tous les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et leurs famille.
- notre communauté, pour qu’elle laisse tomber les pesanteurs qui la plombent pour mieux aller vers la vie et porter l’évangile.
- tous les maltraitants, leurs souffrances; pour qu’ils prennent conscience de ce qu’ils engendrent
- toutes les femmes qui font le bonheur des autres et ouvrent leurs mains et leur coeur à ceux qui en ont besoin.
- tous les gens du Pas de Calais ou d’ailleurs qui ont les pieds dans l’eau et ont perdu beaucoup de leurs biens.
- tous les enfants ; demain est la journée internationale des droits de l’enfant. Pour tous les enfants dont on a saboté les talents par des abus.
- tous les jeunes, dont les conditions d’existence ne leur permettent pas toujours d’épanouir leurs talents
Notre Père
Bénédiction et envoi
Qui que vous soyez, vous êtes faits pour faire vivre ce que vous êtes. Dans ce prolongement, Paul écrit aux Thessaloniciens dans sa première lettre :
En effet, vous êtes tous des filles et fils de la lumière, des filles et fils du jour ; nous n’appartenons pas à la nuit et aux ténèbres.
Alors, ne restons pas endormis ! Soyons vigilants.
Bon dimanche, bonne semaine. Vous êtes tous et toutes invité.e.s à venir préparer la célébration du dimanche 26 novembre. Cette préparation aura lieu, par zoom, lundi 20 novembre à 19h (lien sur l’agenda du site).
