Nous nous sommes retrouvés assez nombreux, toujours à Sainte-Hélène qui nous accueille si généreusement et si gentiment, en cette journée d’élections européennes, après avoir donné procuration ou accompli en personne notre « devoir électoral » de bonne heure. La participation fut aux alentours de 80 personnes en fin de matinée et sans doute plus (~ 100) en début d’après-midi.
Pourtant la lassitude se faisait sentir, d’être ainsi hors-les-murs, sans réponse pour la mission et le lieu. L’équipe accueil – au top comme d’habitude – avait fleuri la salle et préparé café et gâteaux. Un grand merci à toutes celles et tous ceux qui ont œuvré.
Deux temps de travail et une séance de dialogue avec Emmanuel Tois, présent de 14 h 30 à 15 h 30 nous ont permis de nous retrouver -ce qui est toujours une joie -, de travailler ensemble et d’y voir un peu plus clair sur les échéances d’une mission (assez court terme) et d’un lieu (plus compliqué mais peut-on espérer au dernier trimestre 2024 ?).
1-Premier temps : Où es-tu donc ? en vérité ?
À la lumière du passage de la Genèse (3, 9-15) pour débuter ce temps communautaire comme une célébration, invités à réfléchir, en petits groupes, à où nous en sommes de notre organisation communautaire, de la participation des groupes aux préparations, de notre implication chacun où nous le pouvons pour que cela tourne et que l’on ne s’use pas. Que faut-il donc changer dans l’organisation de la communauté pour qu’elle puisse fonctionner à partir des engagements internes des uns et des autres ? Qu’accepte-t-on de faire pour ce changement ? Et que faut-il garder d’important ?
Nous laissons l’EP réfléchir à ces retours des groupes, tandis que quelques idées d’amélioration sont avancées :
- Une programmation plus en avance des Voix au chapitre, des réunions en EP élargie, les assemblées communautaires et une rencontre plus régulière des responsables de groupes pour améliorer la communications entre les groupes
- Que ces groupes participent davantage aux préparations de célébration (présentiel ou en visio), que ce soit même la traduction de l’appartenance du groupe à la communauté
- Rendre moins formel le rapport avec le diocèse
- Rendre plus visible à l’extérieur notre communauté et sa situation
- Faire un catalogue des compétences internes à la communauté.
Et il faut garder des élections qui donnent légitimité, approfondir encore les relations de partenariats avec des mouvements (Parvis, Mission de France, CVX, CCBF/BGP, …) ou les paroisses amies, conserver des partages d’évangile, même quand on aura un lieu, poursuivre la réflexion synodale, garder des points de contacts référents pour les groupes à l’EP, garder dans la mission le fait que Saint-Merry Hors-les-Murs puisse être un lieu de préparation des sacrements aux personnes dites « hors clous ».
Ceux qui ont accueilli chez elles ou chez eux des groupes sont chaleureusement remerciés.
Juste avant le déjeuner partagé « tiré du sac » a eu lieu l’AG statutaire de notre Association des Amis de Saint-Merry Hors-les-Murs.
Nous avons profité de la pause avant la reprise des activités pour répondre à l’initiative du Comité de la Jupe, à propos du rejet, par le pape, du diaconat féminin. Il s’agissait de se photographier avec une pancarte portant son prénom et la mention « Pourquoi pas moi ? » À Saint-Merry Hors-les-Murs, nous ne souhaitons pas multiplier les clercs, fussent-ils diacres et fussent-elles femmes : donnons plutôt une vraie place à des laïcs et laïques responsables. Mais nous avons voulu manifester notre solidarité avec celles qui ont cette vocation, et surtout demander plus largement une vraie place pour les femmes dans l’Église, en tant que baptisées ayant non seulement deux mains (déjà largement exploitées par l’institution) mais également un cerveau et une langue. Les messieurs se sont associés à la démarche avec une pancarte « Pourquoi pas elles ? ».
2- Dialogue avec Emmanuel Tois
Nous avons commencé ce temps par la lecture de la seconde lettre de Paul aux Corinthiens (Cor 4, 13 – 5, 1) : « Nous croyons et c’est pourquoi nous parlons ». Bonne entrée en matière pour ce dialogue avec Emmanuel Tois , qui nous a rejoint, nous a dit avoir été émerveillé, dès le départ, par notre volonté/désir d’être d’Église, sinon il ne serait pas là. Il nous a dit aussi sa déception de n’être pas parvenu à venir ce dimanche avec la lettre de mission de notre communauté signée par notre archevêque. Cependant, nous n’en sommes pas loin ; il nous a en tous cas rassurés sur le fait que cette lettre ferait directement référence à notre projet pastoral. Il nous a donné les points présents dans la lettre, agréés par Laurent Ulrich :
– l’accueil inconditionnel des personnes et la préparation aux sacrements,
– la coresponsabilité prêtre-laïcs,
– la liturgie au centre de la vie communautaire incluant innovation et créativité,
– la solidarité en actes envers des plus vulnérables,
– l’ouverture à l’art et à la musique comme mode d’approche de Dieu ou du divin.
Il semble que nous nous y retrouvions bien !
Quelques points à rediscuter :
- Le fait que notre archevêque ne souhaite pas faire allusion à notre éviction – Laurent Ulrich pourrait nous remettre lui-même cette lettre de mission, lors d’une célébration qu’il présiderait et où des paroles de paix reconnaissant les blessures, ainsi que les fruits que ce nomadisme a créés, pourraient se dire plutôt que s’écrire.
- Notre identité : se projeter vers l’avenir, vers le monde d’aujourd’hui.
Pour le lieu, la chapelle Notre-Dame-des-Anges avait été envisagée mais n’était pas réaliste.
Un autre lieu (Saint-Bernard du Montparnasse) a été évoqué et cette piste se poursuit. Nous avons également suggéré des chapelles hospitalières. Des divergences sont apparues au sein de la communauté, sur la façon dont chacun conçoit le lieu.
Deux autres réunions avec Emmanuel Tois sont prévues avant l’été : une, le 20 juin après-midi
et une autre, nous l’espérons, avant le 15 juillet. La mission et le lieu seront abordés.
3- Cap 2025 : un engagement renouvelé pour le 50e anniversaire
Nous nous sommes retrouvés à nouveau en petits groupes pour ce troisième temps en vue du 50e anniversaire du Centre Pastoral et d’un engagement renouvelé.
Quelles idées aurions-nous pour fêter cela de façon dynamique, imaginative et significative ? De très nombreuses propositions sont à retravailler par l’EP, pour parvenir à formuler un ou des projets.
Quels engagements, même petits, chacun peut-il prendre dans l’année 2024-2025 pour relancer de façon nouvelle et participative notre communauté ? Cette question, qui n’a pas été revue en grand groupe bien que certains petits groupes l’aient traitée, devra sans doute être posée à nouveau lors d’une Voix au chapitre de rentrée.
Rangements et nettoyage avec la bonne volonté de tous avant de nous retrouver dans l’église
pour la célébration eucharistique, en présence de James, José et Frédéric.
Pour celles et ceux qui n’étaient pas là le matin, Benoît V. a redit pendant cette célébration qu’après avoir fréquenté Saint-Merry « en croyant que cela tournait “tout seul” », il a souhaité faire le pas et s’engager davantage. Comme il n’y avait pas d’élections en juin, l’équipe pastorale a proposé de le coopter pour participer à ses travaux, en attendant les élections de novembre où Benoît espère qu’il sera rejoint par d’autres souhaitant également faire ce pas.
Pour ceux qui le souhaiteraient : lire ICI la feuille de célébration avec les textes et les chants.
Nous restons résolument tournés vers l’avenir
et poursuivons nos partages communautaires,
dans l’attente de la lettre de mission et d’un lieu pour ancrer nos activités.
