Auteur/autrice : Pietro Pisarra

Le cri de Gaza
Tétanisés par l’accusation d’antisémitisme, nous n’entendons plus le cri de Gaza, nous fermons les yeux devant les massacres. Pire : nous avons cautionné le droit à la vengeance. Horrifiés par les atrocités du Hamas, que rien ne peut justifier, nous n’avons pas voulu voir le retour à la loi du talion, la surenchère de l’horreur, la planification de plus en plus évidente du nettoyage ethnique, d’abord à Gaza puis en Cisjordanie.
L'édito de Pietro Pisarra

Olivier Clément, la foi des visages
Théologien, poète, mystique, Olivier Clément a été l’un des grands témoins de l’Église d’Orient au XXe siècle. Sa spiritualité et sa théologie de l’existence sont plus que jamais d’actualité, alors que l’Orthodoxie, avec la guerre en Ukraine, vit ses heures les plus sombres, après la chute de l’Union soviétique. Par cette interview inédite en français, nous poursuivons la redécouverte de cet homme habité par le feu de la Parole et de l’Esprit. De Pietro Pisarra

Olivier Clément, la lumière et le feu
Théologien, poète, mystique, Olivier Clément a été l'un des grands témoins de l'Église d'Orient au XXe siècle.
Sa spiritualité et sa théologie de l'existence sont plus que jamais d'actualité, alors que l'Orthodoxie, avec la guerre en Ukraine, vit ses heures les plus sombres, après la chute de l'Union soviétique.
Par ce portrait et une interview inédite, Pietro Pisarra nous propose de redécouvrir cet homme habité par le feu de la Parole et de l'Esprit.
Sa spiritualité et sa théologie de l'existence sont plus que jamais d'actualité, alors que l'Orthodoxie, avec la guerre en Ukraine, vit ses heures les plus sombres, après la chute de l'Union soviétique.
Par ce portrait et une interview inédite, Pietro Pisarra nous propose de redécouvrir cet homme habité par le feu de la Parole et de l'Esprit.

Sans-abri
L'extraordinaire se manifeste dans l'ordinaire sans clameur, sans coups de trompette, dans l'indifférence générale. C’est ce paradoxe d’un Dieu caché que nous révèle le mystère de Noël. Et que Bruegel a traduit en images. Un paradoxe qui invite toute l’Église à sortir de ses temples pour accueillir l’étranger, le sans-abri, le prisonnier. L'édito de Pietro Pisarra

Quoique
Elle cogne, elle tranche, la parole prophétique. Mais qui a dit qu’elle n’aime pas les nuances et les demi-teintes ? Certes, les prophètes détestent la langue de buis et, n’en déplaise à notre ancien archevêque, n’hésitent pas à fouiller dans les poubelles. Mais combien de tendresse et de délicatesse dans les pages des dénommés Isaïe, Jérémie, Amos, Osée ! Combien de « peut-être », ce « mot-clé de la pensée juive », selon André Neher. Ou combien de « quoique », comme nous le rappelait – et nous rappelle, dans sa retraite de Pampelune – notre ami bibliste Jesús Asurmendi. L’édito de Pietro Pisarra

Danièle Hervieu-Léger : « Le catholicisme est malade du système romain »
Depuis plus de quarante ans, pour ceux qui veulent comprendre l’évolution du catholicisme et des courants qui le traversent, Danièle Hervieu-Léger est la référence obligée. Sociologue, ancienne présidente de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales à Paris, elle a souvent traduit les résultats de ses analyses en images qui ont marqué notre époque (le pèlerin et le converti, la religion en miettes, les croyances à la carte…). Comme elle le fait aussi dans son dernier livre (Vers l’implosion : Entretiens sur le présent et l’avenir du catholicisme, Seuil, 2022), où elle aborde, en dialogue avec Jean-Louis Schlegel, la crise et les frémissements de nouveauté du catholicisme français secoué par les scandales.
Pietro Pisarra l’a interviewée pour le magazine italien Jesus (septembre 2022, éditions San Paolo, Milan).

Le voyageur de l’absolu
« Avec Thérèse de Lisieux, Charles de Foucauld est l’un des deux phares du XXe siècle », disait le grand théologien Yves Congar. Et pourtant, contrairement à Thérèse de Lisieux, canonisée en 1925, dans le cas de celui que les gens du désert appelaient le « marabout chrétien », la reconnaissance officielle de l’Église a tardé. Peut-être parce que sa sainteté est trop peu conventionnelle, trop éloignée du sacré clinquant et de la fascination pour les miracles qui conquièrent les masses télévisuelles et trouvent des adeptes dans certaines franges du clergé. Peut-être parce que par sa vie, par sa fidélité radicale à l’Évangile, frère Charles échappe à tous les stéréotypes de la sainteté. À la veille de sa canonisation, Pietro Pisarra parcourt ici les étapes de ce voyageur de l'absolu, dont le témoignage est toujours bien vivant.

L’icône brisée
Que reste-t-il de la Sainte Russie ? En ces jours de guerre et de fureur, nous avons vu resurgir les vieilles tentations du pouvoir, les démons du nationalisme et de l’allégeance au Tsar en place. Incrédules, nous avons assisté au déchirement de l’Orthodoxie. Vieille tentation en effet que celle du « phylétisme », qui identifie l’Orthodoxie à une ethnie et qui réapparaît aux moments les plus sombres de l’histoire, ainsi que nous le raconte Pietro Pisarra dans ce reportage d’il y a vingt-deux ans (Poutine était déjà au pouvoir). Un voyage qui commence en France, à Sainte-Geneviève-des-bois, dans l’Essonne, à côté de la Maison russe, dernière datcha de la cour impériale.

Une aventure de liberté
Qu’avons-nous perdu en descendant de nos chaires, en délaissant l’encens et les coupoles dorées, pour retrouver l’humanité dans toute son épaisseur ? N’y a-t-il pas un grand quiproquo dans des discours que l’on entend de plus en plus souvent sur la nécessité de « vendre » un modèle, un message, des « signes » identitaires ? N’est-ce pas réduire la communication à du marketing pour sauver les meubles quand la maison brûle ? Ou, pire, se méprendre sur ce que l’Évangile entend par « sauver la vie » ? L'édito de Pietro Pisarra

À la source du Poème, avec Jean Lavoué
Autoportrait d’un chrétien en liberté et biographie collective de ces chercheurs de sens qui tissent des réseaux d’espérance hors et dans l’Église, « Des clairières en attente » de Jean Lavoué est le livre d’un poète assoiffé « de puits où nous réconcilier avec l’eau vive du partage », car « nous ne sommes pas assignés à résidence et nos escales ont le goût d’infini ».
Par Pietro Pisarra

La dernière tentation
La dernière tentation serait de minimiser la portée de la démarche synodale, en la réduisant à une affaire interne, d’organisation. Ou à une campagne de marketing, pour relancer un produit périmé. Et si, face à l’exode silencieux, aux églises qui se vident, le synode était la dernière chance, le kairós à saisir ? Par Pietro Pisarra

Les éblouis de la pensée unique
D'abord ce fut le ton (et le fond) des dernières Conférences de carême. Puis, d'autres signes : les protestations pour le « droit à la messe » lors des premiers confinements, le retour des ostensoirs, des chasubles dorées et des processions. L'heure est aux néo-tradis. Et le changement de cap, plus que jamais nécessaire.
Par Pietro Pisarra

Difficile dialogue
« Est-il si difficile de dialoguer ? », nous disent certains de nos amis, perplexes, face à la tournure prise par l’affaire du Centre pastoral Saint-Merry, fermé sans concertation aucune. Est-il si difficile d’écouter les raisons des uns et des autres, les souffrances, les cris de révolte, les demandes de pardon ?
Trois mois après le décret de l’archevêque, nous n’avons pas de réponse, mais nous croyons encore et toujours à la nécessité du dialogue, car une Église qui ne dialogue pas se renie elle-même, en niant à l’intérieur ce qu’elle proclame à l’extérieur.
L'édito de Pietro Pisarra