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Dimanche 20 juin 2021. « Maître, nous sommes perdus ; cela ne te fait rien ?»


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Bonjour à tous !
Nous voici tous réunis pour une rencontre autour de la parole. Et comme nous en avons l’habitude maintenant depuis plusieurs dimanches, les uns sont rassemblés sur un même écran par ZOOM, les autres se retrouvent à Saint-Merry. C’est le même déroulé pour tous et vous pourrez le retrouver sur le site de Saint-Merry Hors-les-Murs avec les textes de ce dimanche (petit rappel : le site gratuit de AELF permet de retrouver tous les textes de la liturgie).
« Nous sommes perdus, cela ne te fait rien ? »
Cette phrase étonnante a retenu notre attention et nous a conduit à commencer par la lecture de l’Évangile.
Cette lecture se fera en deux parties. Une première qui se terminera par cette parole des apôtres. Ils sont perdus dans la tempête et croient leur dernière heure arrivée.
Nous vous proposerons un partage autour de cette parole.
Ensuite nous lirons la deuxième partie du texte de l’Évangile.
Maintenant commençons notre rencontre par un signe de croix :
Au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit.

Patricia

Alleluia de la messe de saint Paul

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc (Mc 4, 35-41)

Toute la journée, Jésus avait parlé à la foule.
Le soir venu, Jésus dit à ses disciples : « Passons sur l’autre rive. »
Quittant la foule, ils emmenèrent Jésus, comme il était, dans la barque,
et d’autres barques l’accompagnaient.
Survient une violente tempête. Les vagues se jetaient sur la barque,
si bien que déjà elle se remplissait.
Lui dormait sur le coussin à l’arrière. Les disciples le réveillent et lui disent :
« Maître, nous sommes perdus ; cela ne te fait rien ? »

Miracle de la tempête apaisée, détail du vitrail de l’église Saint-Sulpice d’Osé

Musique : duo de violoncelle, tempête. https://music.youtube.com/watch?v=NWByGDhuZik&feature=share

Introduction au partage

La question à partir de laquelle nous vous proposons le partage se trouve dans l’évangile :
« Nous sommes perdus, cela ne te fait rien ? »
Comment entendons-nous cette phrase ?
Quand nous sentons-nous perdus ?
Quand, devant le silence d’un proche, disons-nous : tu n’en as rien à faire ?
Quand, devant le silence de Dieu, disons-nous à Jésus : cela ne te fait rien ?

Geneviève PM

Évangile (suite)

Réveillé, il menaça le vent et dit à la mer : « Silence, tais-toi ! ».
Le vent tomba, et il se fit un grand calme.
Jésus leur dit : « Pourquoi êtes-vous si craintifs ? N’avez-vous pas encore la foi ? »
Saisis d’une grande crainte, ils se disaient entre eux :
« Qui est-il donc, celui-ci, pour que même le vent et la mer lui obéissent ? »

Chant

Pour aller vers le large (Barbey/Cabantous/Boldrini/Studio SM)

Si j’entendais ta voix à travers les tempêtes
Je quitterais ma peur et les eaux s’ouvriraient
Je risquerais mes jours pour marcher sur la mer
Pour marcher sur la mer

Photo J. Idoux

1/ Ayez le peu de foi qui calme la tourmente
Et fait de l’ouragan un alizé de paix
Pour aller vers le large et l’avenir de l’homme
Pour aller vers le large et l’avenir de Dieu

2/ Laissez là les bateaux qui retournent à la rive
Et posez les filets usés par les marées
Pour aller vers le large et l’inconnu de l’homme
Pour aller vers le large et l’inconnu de Dieu

3/ Malgré les nuits de veille et de désespérance
Ne rentrez pas au port, l’Esprit vous poussera
Pour aller vers le large au rendez-vous de l’homme
Pour aller vers le large au rendez-vous de Dieu

Lecture de la deuxième lettre de Paul aux Corinthiens (2 Co 5, 14-17)

Frères, l’amour du Christ nous saisit quand nous pensons qu’un seul est mort pour tous, et qu’ainsi tous ont passé par la mort. Car le Christ est mort pour tous, afin que les vivants n’aient plus leur vie centrée sur eux-mêmes, mais sur lui, qui est mort et ressuscité pour eux. Désormais nous ne regardons plus personne d’une manière simplement humaine : si nous avons connu le Christ de cette manière, maintenant nous ne le connaissons plus ainsi. Si donc quelqu’un est dans le Christ, il est une créature nouvelle. Le monde ancien s’en est allé, un monde nouveau est déjà né.

Désormais nous ne regardons plus personne d’une manière simplement humaine

Lundi, nous nous sommes interrogés sur cette phrase de Paul : “Désormais nous ne regardons plus personne d’une manière simplement humaine”.
Cette phrase, elle résonne dans la conviction que j’ai depuis très longtemps, que dans chaque homme, il y a le visage du Christ.  Ces très beaux visages aujourd’hui que nous voyons lors de notre partage de la parole sur Zoom, ces très beaux visages quand je prends le temps de les voir dans le métro ou dans la rue. Visages d’humanité, visages d’humanité marqués par une vie, visages d’humanité créés et aimés de Dieu.
Cette phrase, « Désormais, nous ne regardons plus personne d’une manière simplement humaine » m’interpelle aujourd’hui quand je regarde une photo d’Isabelle, et c’est peut-être aussi le cas pour ceux qui ont perdu un être très proche. Jésus, quand il apprend la mort de son ami Lazare est « saisi d’émotion, bouleversé, et pleure ». Jésus après va redonner vie à Lazare. Paul, d’une certaine façon dans ce qu’il nous dit, va encore plus loin, ne plus regarder d’une manière simplement humaine… Et Paul s’adresse à nous les vivants aujourd’hui : le Christ est mort pour que nous n’ayons pas “notre vie centrée sur nous-mêmes : le monde ancien s’en est allé, un monde nouveau est déjà né.”  Avec Paul, nous sommes sur deux temps, le temps de ce que nous vivons aujourd’hui, et le temps du mystère de ce qu’il y a après la mort. 
L’émotion de Jésus homme pour Lazare, ce “crédo” de Paul sont aussi une réponse à ce cri que parfois nous faisons nôtre : « Maître, nous sommes perdus ; cela ne te fait rien ? ».

Philippe P.

Quels remerciements, quelles intentions souhaitez-vous confier à Dieu
et à la communauté ce matin ?

Chant

Le monde ancien s’en est allé
Un nouveau monde est déjà né
Il s’est levé le jour de Dieu
Qui transfigure terre et cieux
Photo by Anukrati Omar on Unsplash

En communion avec tous ceux qui prient dans les églises, en Zoom et partout dans le monde : NOTRE PÈRE

Psaume 106

Qu’ils rendent grâce au Seigneur de son amour,
qu’ils offrent des sacrifices d’action de grâce,
ceux qui ont vu les œuvres du Seigneur
et ses merveilles parmi les océans.

Il parle, et provoque la tempête,
un vent qui soulève les vagues :
portés jusqu’au ciel, retombant aux abîmes,
leur sagesse était engloutie.

Dans leur angoisse, ils ont crié vers le Seigneur,
et lui les a tirés de la détresse,
réduisant la tempête au silence,
faisant taire les vagues.

Ils se réjouissent de les voir s’apaiser,
d’être conduits au port qu’ils désiraient.
Qu’ils rendent grâce au Seigneur de son amour,
de ses merveilles pour les hommes.

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