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Dimanche 1er août 2021. « Jésus donne la Vie au monde »

Comme au temps de Jésus, ce dimanche matin, des foules de chrétiens se rassemblent, forts de cette Parole : « Quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux ».

Lien visio pour le partage à 11h:

Entrée en prière

Symphonie du Nouveau Monde (Dvorak)

Accueil

Bonjour à tous les membres de la communauté de Saint-Merry Hors les Murs.
Bienvenue à ceux qui nous rejoignent peut-être, ce matin, pour la première fois pour cette rencontre autour de la Parole. Nous nous sommes retrouvés lundi soir, riches mais sans prétention non plus, de nos expériences, de nos rencontres un peu comme les contemporains du psalmiste qui chante ce jour :
Nous avons entendu et nous savons
ce que nos pères nous ont raconté :
et nous le redirons à l’âge qui vient,
les titres de gloire du Seigneur.”
Et rien ne s’est passé comme prévu. Car Paul nous a tout de suite sortis de notre confort : « laissez-vous renouveler par la transformation spirituelle de votre pensée » écrit-il. Rien que ça ! A l’époque de Jésus, on parle beaucoup de signes. Nous ne savons pas toujours quels sens revêt ce terme. Nous comprenons mieux lorsque Jésus parle de pain et de nourriture, celle qu’il nous donne à profusion, celle qui rassasie. Oui, Jésus donne la vie au monde.
Pourtant, cette vie n’est pas toujours un long fleuve tranquille. Oui, ce matin, nous sommes là avec ce qui fait notre humanité, ses joies, ses peines, sa beauté et sa fragilité ; habités aussi par cette conviction profonde que, dès que nous sommes deux ou trois réunis en son nom, il est au milieu de nous.
Commençons, en confiance, à partager à la communauté ce avec quoi nous arrivons ce matin, au nom du Père, du Fils, du Saint Esprit.

Patricia M et Bénédicte R.

Avec quoi arrivez-vous ce matin ?

Nos intentions, nos préoccupations dans la tête et le cœur, avec le refrain à écouter:
Que ta volonté soit faite, Seigneur des temps nouveaux
et que ton Royaume vienne au milieu de nous

Photo par Vidar-Nordli-Mathisen sur Unsplash

Introduction et lecture du Livre de l’Exode (Ex 16, 2-4.12-15)

Valérie L.

La semaine dernière, c’était la multiplication des pains. Cette semaine c’est la manne. On reste dans la boulangerie, la nourriture, mais… la nourriture qui fait vivre pas seulement nos corps, bien sûr… même si l’on n’y comprend rien, nous les hommes.

En ces jours-là, dans le désert, toute la communauté des fils d’Israël récriminait contre Moïse et son frère Aaron. Les fils d’Israël leur dirent : « Ah ! Il aurait mieux valu mourir de la main du Seigneur, au pays d’Égypte, quand nous étions assis près des marmites de viande, quand nous mangions du pain à satiété ! Vous nous avez fait sortir dans ce désert pour faire mourir de faim tout ce peuple assemblé ! » Le Seigneur dit à Moïse : « Voici que, du ciel, je vais faire pleuvoir du pain pour vous. Le peuple sortira pour recueillir chaque jour sa ration quotidienne, et ainsi je vais le mettre à l’épreuve : je verrai s’il marchera, ou non, selon ma loi. J’ai entendu les récriminations des fils d’Israël. Tu leur diras : ‘Au coucher du soleil, vous mangerez de la viande et, le lendemain matin, vous aurez du pain à satiété. Alors vous saurez que moi, le Seigneur, je suis votre Dieu.’ » Le soir même, surgit un vol de cailles qui recouvrirent le camp ; et, le lendemain matin, il y avait une couche de rosée autour du camp. Lorsque la couche de rosée s’évapora, il y avait, à la surface du désert, une fine croûte, quelque chose de fin comme du givre, sur le sol. Quand ils virent cela, les fils d’Israël se dirent l’un à l’autre : « Mann hou ? » (ce qui veut dire : Qu’est-ce que c’est ?), car ils ne savaient pas ce que c’était. Moïse leur dit : « C’est le pain que le Seigneur vous donne à manger.

Méditation musicale

Le vol du bourdon de N. Rimsky-Korsakov

Alléluia

Abondance de pain – Photo de Mae Mu sur Unsplash

Évangile de Jésus-Christ selon Jean (Jn 6, 24-35)

En ce temps-là, quand la foule vit que Jésus n’était pas là, ni ses disciples, les gens montèrent dans les barques et se dirigèrent vers Capharnaüm à la recherche de Jésus. L’ayant trouvé sur l’autre rive, ils lui dirent : « Rabbi, quand es-tu arrivé ici ? » Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : vous me cherchez, non parce que vous avez vu des signes, mais parce que vous avez mangé de ces pains et que vous avez été rassasiés. Travaillez non pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure jusque dans la vie éternelle, celle que vous donnera le Fils de l’homme, lui que Dieu, le Père, a marqué de son sceau. » Ils lui dirent alors : « Que devons-nous faire pour travailler aux œuvres de Dieu ? » Jésus leur répondit : « L’œuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé. » Ils lui dirent alors : « Quel signe vas-tu accomplir pour que nous puissions le voir, et te croire ? Quelle œuvre vas-tu faire ? Au désert, nos pères ont mangé la manne ; comme dit l’Écriture : Il leur a donné à manger le pain venu du ciel. » Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : ce n’est pas Moïse qui vous a donné le pain venu du ciel ; c’est mon Père qui vous donne le vrai pain venu du ciel. Car le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde. » Ils lui dirent alors : « Seigneur, donne-nous toujours de ce pain-là. » Jésus leur répondit : « Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; celui qui croit en moi n’aura jamais soif.

Méditation musicale

Ecce panis angelorum, motet d’A. Campra

Lettre de Paul aux Ephésiens (Ep 4, 17.20-24)

Frères, [je vous le dis, j’en témoigne dans le Seigneur : vous ne devez plus vous conduire comme les païens qui se laissent guider par le néant de leur pensée. Mais vous, ce n’est pas ainsi que l’on vous a appris à connaître le Christ, si du moins l’annonce et l’enseignement que vous avez reçus à son sujet s’accordent à la vérité qui est en Jésus]. Il s’agit de vous défaire de votre conduite d’autrefois, c’est-à-dire de l’homme ancien corrompu par les convoitises qui l’entraînent dans l’erreur. Laissez-vous renouveler par la transformation spirituelle de votre pensée. Revêtez-vous de l’homme nouveau, créé, selon Dieu, dans la justice et la sainteté conforme à la vérité. 

Photo de Kid Circus sur Unsplash

Résonance : Revêtez l’homme nouveau !

Revêtez l’homme nouveau !
Ceci a beaucoup interpellé lundi dernier la douzaine de participants préparant cette rencontre.
Qu’est-ce que cet homme nouveau que Paul propose comme horizon révolutionnaire, et bonne nouvelle pour les humains et pour le monde ?


L’homme nouveau : un autre regard, ne pas ouvrir seulement les yeux sur les pains partagés, mais sur le signe que ça représente, sur l’appel à une autre nourriture, sur l’appel à découvrir une autre dimension du réel plus loin que ce qui se voit et se prend, et paraît nous combler… dans l’immédiat.
L’homme nouveau, comme Paul l’évoquait déjà il y a 15 jours : celui pour qui il n’y a plus ni juif, ni païen ; l’homme nouveau, celui qui dépasse les frontières des religions, celui qui n’est plus enfermé dans son monde, dans sa pesanteur matérielle, dans l’immédiat de la convoitise, des choses pour soi, de la possession, du pouvoir…
S’ouvrir à une autre nourriture, mais laquelle ? Qu’est-ce que c’est ? « Mann hou ? » Une nourriture, une façon différente de voir, d’aborder le monde, les réalités de la vie, le pain multiplié, une « transformation spirituelle de notre pensée ».
Revêtir l’homme nouveau : un élargissement du regard, une prise de distance avec l’immédiat et le sensationnel, un déplacement de mes centres d’intérêt du seul moment présent…
L’homme nouveau ! N’est-ce pas celui qui, au lieu de se laisser fasciner par la possession de biens, va se laisser séduire par Jésus, va le prendre comme référence de regard, de vie, tel qu’il se manifeste et s’exprime tout au long de sa vie, tout au long de ce que nous appelons l’Évangile, son appel à aimer sans mesure, à regarder autrement chacun, et le monde, et la vie. À quoi sert à l’homme de gagner pouvoir, puissance et richesse, s’il en vient à perdre l’essentiel : le sens et l’importance des choses, des personnes, des richesses possibles de sa vie et, aussi, de la réalité inéluctable de sa mort.


« Moi, je suis le pain de la vie, celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; celui qui croit en moi n’aura jamais soif. »

Jn 6, 35

N’est-ce pas un appel, pour chacun, à être plus pleinement, plus légèrement, ce qu’il est en profondeur, appel à se dilater, à s’élargir, à s’approfondir, à prendre de la distance face à l’immédiat, à casser ses frontières, à changer de lunettes, de regard.
L’essentiel est invisible pour les yeux
Revêtez l’homme nouveau !
Comment sommes-nous « élargis », « redimensionnés », « augmentés » par le Christ ?

Jean-Luc L.

Méditation musicale

Extrait du Boléro de Ravel

Partage autour de la Parole

Comment sommes-nous « élargis », « redimensionnés », « augmentés » par le Christ ?

Photo de Ethan Air sur Unsplash

Chant : Ne rentrez pas chez vous comme avant

Akn photo on Unsplash

Pour écouter le chant : https://music.youtube.com/watch?v=pF6kCU9zaOc&feature=share

Ne rentrez pas chez vous comme avant
Ne vivez pas chez vous comme avant
Changez vos cœurs, chassez vos peurs
Vivez en homme nouveau
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1/ Pour aller vers le Père, élargis nos vies
En recevant ton Pain, que nos vies soient nourries
Renouvelle en nos cœurs le feu de ton Esprit
Donne-nous ta grâce pour accueillir la Vie !

2/ A quoi bon les mots si l’on ne s’écoute pas ?
A quoi bon les paroles qui ne transforment pas
Que la joie du partage sans cesse nous recrée
Laissons l’homme ancien faire place au nouveau.

Notre Père

C’est la prière même de Jésus, qui nous l’a enseignée pour que nous adoptions, à notre tour, l’attitude la plus juste possible à l’égard de Dieu notre Père, une attitude comparable à celle qu’il vit avec lui de toute éternité…nous redisons ensemble cette prière du Notre Père.

Blé et coquelicots – Collection privée

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