L’Église ne peut faire l’économie de questionner ce qu’elle a longtemps dit « intouchable », « définitif », « irréformable » ou « intangible ». Deuxième volet du Cahier de doléances d’un laïc ordinaire.
Vouloir changer la discipline sans changer la doctrine et sans questionner l’infaillibilisation de l’enseignement magistériel, c’est, me semble-t-il,
s’enfermer dans des impasses et tourner le dos à ce qu’est véritablement la Tradition.
> Refuser de revenir sur la doctrine portant sur les sexualités et les amours, maintenir le statu quo sur la question emblématique des divorcés remariés, tenir verrouillé la question de l’accès des femmes aux ministères ordonnés, n’est plus aujourd’hui tenable. L’Église ne peut faire l’économie de questionner ce qu’elle a longtemps dit « intouchable », « définitif », « irréformable » ou « intangible ». Il lui faut revenir sur la légitimité d’une certaine infaillibilisation de son enseignement. La doctrine de l’Église a une histoire qu’il faut revisiter. La miséricorde, si indispensable soit-elle, ne peut faire fonction de « politique » durable.
> Qualifier de « dévoiements » les visions de l’Église et du prêtre qui ont permis et autorisé les crimes sexuels et ne pas vouloir s’interroger sur le « statut » de l’Église, son gouvernement et le sacrement de l’ordre n’est plus possible. Le « rapport » de l’Église au Christ tel que défini par le magistère, doit être revisité. Les notions de vocation, d’appel…, les concepts « in persona Christi », « in persona Christi capitis », doivent être sérieusement questionnées. Le problème étant profond, l’interrogation doit se faire radicale.
> Redonner du poids aux ministères, à tous les ministères ; car majorer les ministères ordonnés revient souvent à « effacer » les services utiles à la vie de la communauté et aux missions qu’elle veut remplir, à subordonner ces ministères au seul ministère ordonné à qui revient tout le pouvoir ; il s’agit donc de découpler ministère ordonné et pouvoir.
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