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Dimanche 10 avril 2022. “Il éveille mon oreille pour qu’en disciple, j’écoute”

Dans Isaïe, ce dimanche des Rameaux, le Seigneur éveille notre oreille pour que nous écoutions.
Ecouter et méditer les paroles de Jésus tout au long de sa Passion, c’est l’invitation qui nous est faite, ce matin, pour entamer notre montée vers Pâques lors de cette semaine sainte.
Pour vous connecter à la célébration ce dimanche à 11 h, cliquez ici

Entrée en prière pour le dimanche des Rameaux

Bach : Mass in B Minor, BWV 232: 13. Osanna in excelsis

Entrée de Jésus à Jérusalem – Mosaïque byzantine, XIIe s., cathédrale de Monreale, Italie

Accueil et Introduction à la célébration

Bienvenue à tous,
Après ce magnifique Hosanna de la messe en Si, bienvenue aux habitués, bienvenue aux rares,
bienvenue aux très éloignés avec qui, grâce au zoom, nous avons la joie de vivre ensemble
cette célébration.
Lundi, à la préparation, nous étions 9 et nous avons tout de suite pensé ne pas lire la
Passion, texte très long et bien connu.
Et puis nous avons découvert que Luc fait beaucoup parler Jésus dans son texte. Nous avons alors
décidé de nous mettre à l’écoute des seules paroles attribuées au Christ.
Déjà Isaïe nous invite à l’écoute.
C’est donc sous le signe de l’écoute que se déroulera notre célébration de ce jour.
Réunis en son nom, nous osons dire au nom du Père, et du Fils, et de l’Esprit.
Amen.

Danielle M.

Lecture du Livre d’Isaïe (50, 4-7)

Le Seigneur mon Dieu m’a donné le langage des disciples, pour que je puisse, d’une parole, soutenir celui qui est épuisé. Chaque matin, il éveille, il éveille mon oreille pour qu’en disciple, j’écoute.
Le Seigneur mon Dieu m’a ouvert l’oreille, et moi, je ne me suis pas révolté, je ne me suis pas dérobé.

Nous avons choisi de ne pas retranscrire tout l’Evangile de la Passion selon Luc, mais d’éveiller notre oreille particulièrement en écoutant et en méditant les paroles de Jésus dans ce texte.

Paroles de Jésus dans l’Evangile de la Passion selon Luc (22,14-23,56)

« J’ai désiré d’un grand désir manger cette Pâque avec vous avant de souffrir ! Car je vous le déclare : jamais plus je ne la mangerai jusqu’à ce qu’elle soit pleinement accomplie dans le royaume de Dieu. »
« Prenez ceci et partagez entre vous. Car je vous le déclare : désormais, jamais plus je ne boirai du  fruit de la vigne jusqu’à ce que le royaume de Dieu soit venu. »
« Ceci est mon corps, donné pour vous. Faites cela en mémoire de moi. »
« Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang répandu pour vous. Et cependant, voici que la main de celui qui me livre est à côté de moi sur la table. En effet, le Fils de l’homme s’en va selon ce qui a été fixé. Mais malheureux cet homme-là par qui il est livré ! »

Christ aux outrages – Pierre de Grauw – 1965 – Église Saint Merry – Photo F. Carillon

Méditation musicale : Charpentier/Missa Si Deus pro nobis : Crucifixus

« Les rois des nations les commandent en maîtres, et ceux qui exercent le pouvoir sur elles se font appeler bienfaiteurs. Pour vous, rien de tel ! Au contraire, que le plus grand d’entre vous devienne comme le plus jeune, et le chef, comme celui qui sert. Quel est en effet le plus grand : celui qui est à table, ou celui qui sert ? N’est-ce pas celui qui est à table ? Eh bien moi, je suis au milieu de vous comme celui qui sert. Vous, vous avez tenu bon avec moi dans mes épreuves. Et moi, je dispose pour vous du Royaume, comme mon Père en a disposé pour moi. Ainsi vous mangerez et boirez à ma table dans mon Royaume, et vous siégerez sur des trônes pour juger les douze tribus d’Israël. Simon, Simon, voici que Satan vous a réclamés pour vous passer au crible comme le blé. Mais j’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas. Toi donc, quand tu seras revenu, affermis tes frères. »

Id – Photo F. Carillon

Méditation musicale : Sainte -Colombe – Concerto pour deux violes égales

« Je te le déclare, Pierre : le coq ne chantera pas aujourd’hui avant que toi, par trois fois, tu aies nié me connaître. »
« Quand je vous ai envoyés sans bourse, ni sac, ni sandales, avez-vous donc manqué de quelque chose ? »
« Eh bien maintenant, celui qui a une bourse, qu’il la prenne, de même celui qui a un sac ; et celui qui n’a pas d’épée, qu’il vende son manteau pour en acheter une. Car, je vous le déclare : il faut que s’accomplisse en moi ce texte de l’Écriture : Il a été compté avec les impies. De fait, ce qui me concerne va trouver son accomplissement. »
« Cela suffit. »
« Priez, pour ne pas entrer en tentation. »
« Père, si tu le veux, éloigne de moi cette coupe ; cependant, que soit faite non pas ma volonté, mais la tienne. »
« Pourquoi dormez-vous ? Relevez-vous et priez, pour ne pas entrer en tentation. »

Id – Photo F. Carillon

Méditation musicale : Planctus « Pax in nomine domini »

« Judas, c’est par un baiser que tu livres le Fils de l’homme ? »
« Restez-en là ! »
« Suis-je donc un bandit, pour que vous soyez venus avec des épées et des bâtons ? Chaque jour, j’étais avec vous dans le Temple, et vous n’avez pas porté la main sur moi. Mais c’est maintenant votre heure et le pouvoir des ténèbres. »
« Si je vous le dis, vous ne me croirez pas ; et si j’interroge, vous ne répondrez pas. Mais désormais le Fils de l’homme sera assis à la droite de la Puissance de Dieu. »
« Vous dites vous-mêmes que je le suis. »
« C’est toi-même qui le dis. »

Méditation musicale : Buxtehude- Cantate Membra Jesu nostra

« Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi ! Pleurez plutôt sur vous-mêmes et sur vos enfants ! Voici venir des jours où l’on dira : ‘Heureuses les femmes stériles, celles qui n’ont pas enfanté, celles qui n’ont pas allaité ! Alors on dira aux montagnes : ‘Tombez sur nous’, et aux collines : ‘ Cachez-nous. ’ Car si l’on traite ainsi l’arbre vert, que deviendra l’arbre sec ? »

christ_outrages

Méditation musicale : Poulenc- Improvisation en Fa M

« Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font. »

« Amen, je te le dis : aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. »

« Père, entre tes mains je remets mon esprit. »

Photo F. Carillon

Méditation musicale : Vivaldi – Nisi Dominus- cum dederit

Chant : Dieu caché – L109

Paroles : D. Rimaud – Musique : J. Berthier

1 – Dieu caché
Tu n’as plus d’autre Parole
Que ce fruit nouveau-né
Dans la nuit qui t’engendre à la terre
Tu dis seulement :
Le nom d’un enfant,
Le lieu où tu enfouis ta semence
Explique-toi par ce lieu-dit
Que l’Esprit parle à notre esprit
Dans le silence !

2 – Dieu livré
Tu n’as plus d’autre Parole
Que ce corps partagé
Dans le pain qui te porte à nos lèvres :
Tu dis seulement
La coupe du sang
Versé pour la nouvelle confiance.
Explique-toi par ce lieu-dit
Que l’Esprit parle à notre esprit
Dans le silence !

3- Dieu sans voix
Tu n’as plus d’autre Parole
Que ce signe levé,
Édifié sur ta pierre angulaire !
Tu dis seulement :
Mon peuple est vivant,
Debout, il signifie ma présence.
Explique-toi par ce lieu-dit
Que l’Esprit parle à notre esprit
Dans le silence !

Quelles intentions de prière voulez-vous confier à la communauté ?

Refrain : Entends la voix de ma prière quand je crie vers toi,
Quand je lève les mains, quand j’implore ta présence !

Lecture de la lettre de Paul aux Philippiens (2, 6-11)

Le Christ Jésus, ayant la condition de Dieu, ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu.
Mais il s’est anéanti, prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes.
Reconnu homme à son aspect, il s’est abaissé, devenant obéissant jusqu’à la mort, et la mort de la croix.
C’est pourquoi Dieu l’a exalté : il l’a doté du Nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus
tout genou fléchisse au ciel, sur terre et aux enfers, et que toute langue proclame :
« Jésus Christ est Seigneur » à la gloire de Dieu le Père.

Chant : Gethsémani H 112

Paroles & Musique : O. Vercruysse

Vous n’aurez pas compris, lorsque viendra mon heure,
Vous n’aurez pas compris, grand’ chose à ma chanson !
Vous n’aurez pas compris, mais il faut que je meure,
Pour qu’à votre folie soit donné le pardon.
Vous n’aurez pas compris, vous fermerez vos portes
Vous fermerez vos cœurs au soleil de l’amour,
Et vous vous en irez, lamentable cohorte
Vers d’autres horizons qui reculent toujours.

Oh ! Gethsémani ! La lune danse dans les arbres !
Oh ! Gethsémani ! Le vieux pressoir est plein de fruits !

Vous n’aurez pas compris la beauté du message
Que je vous apportais en frémissant de joie !
Vous n’aurez pas compris, vous croirez être sages,
En clouant la sagesse au gibet de la croix.
Et vous profanerez toute la paix du monde
En faisant retentir les cris de votre orgueil
Et vous vous en irez pour conquérir le monde
Mais vous n’y sèmerez que la ruine et le deuil.

Notre Père

Giotto, Entrée de Jésus à Jérusalem, XIVe siècle, fresque, Chapelle des Scrovegni, Padoue

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