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Ouvrir une porte à l’avenir. La synodalité en chemin

Plus de cent quatre-vingts personnes ont participé, le 14 octobre, à la veillée « Marche et Rêve. Que vive la synodalité », préparée par la Mission de France, Parvis, la CCBF, Saint-Merry Hors-les-Murs, la paroisse Saint-Gabriel (Paris 20e). Cette rencontre, plutôt inédite, s’est déroulée dans une sérénité créative et priante. Un beau moment pour nourrir la réflexion sur la synodalité qui se poursuit jusqu’en octobre 2024. Il annonce des lendemains féconds. 

Marcher et rêver, tout un programme !

Marcher, c’est créer du neuf, non pour le plaisir mais pour explorer, découvrir, rencontrer, se dépenser un peu. Les ateliers de mime, fresque, chants, ainsi que les éclairages, les œuvres d’art et les musiques partagées, ont permis, en quelques instants de dire autrement la synodalité. Et de prendre conscience des défis à relever.
Marcher, c’est laisser une chance à la joie et la paix de nous rejoindre, tout simplement, sur les chemins nouveaux que l’Église doit emprunter pour partager la Bonne nouvelle de Jésus. Il ne s’agit pas de rafistoler un édifice fragilisé, mais de se laisser envahir par une présence vivifiante. L’affichage des propositions faites par les diverses associations fournit un matériau précieux pour nourrir la réflexion et l’action. 
Rêver, c’est faire toute sa place à la liberté, celle des enfants de Dieu. Liberté, dans les forums d’échange qui ont permis de partager les démarches du passé et les propositions d’avenir. Liberté qui, pendant la veillée, a invité femmes et hommes, clercs et laïcs, personnes présentes dans l’Église comme celles se tenant sur le seuil, à s’exprimer en pleine égalité. Y compris une jeune femme qui, tout au long de la célébration, a crié sa « colère contre Dieu ».
Rêver, c’est ouvrir une porte à l’avenir. Phosphorer sur les meilleures manières de vivre en Église, c’est bien. Découvrir que nous avons notre pleine responsabilité pour inventer des modalités de partage de l’Évangile, sans attendre instruction ou permission, c’est mieux. Nous l’avons ressenti en méditant le récit des pèlerins d’Emmaüs qui, étouffés par leur déception, se laissent approcher, repartent « le cœur tout brûlant » de ce partage et se mettent aussitôt au travail. Nous avons même osé une déclaration commune.

Pendant ces quatre heures partagées, nous avons pris rendez-vous avec l’avenir. Le propre d’une veillée est d’annoncer l’aurore. La mission de l’Église est de dire que le « matin vient » (Martin Luther King). Les quelques jalons que nous avons posés le 14 octobre, s’ajoutant à bien d’autres initiatives, nous incitent, toutes et tous, à inventer, dès aujourd’hui, des gestes pour vivre la fraternité à l’écoute des rendez-vous du monde ; à organiser de nouveaux modes d’engagement et de célébration ;
à témoigner, dans les tempêtes actuelles, d’une présence qui invite à l’espérance. Et à poursuivre la route, ensemble.

Guy Aurenche 
(Texte disponible en PDF ici).

Retrouvez ici les textes de la soirée

La déclaration finale

Sur le chemin d’Emmaüs. Quatre épisodes méditatifs

Les panneaux : écouter, dialoguer, interpeller

Les échos de la soirée

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