D

Dimanche 6 novembre 2022. « Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants. »   

.

Question piège sur la résurrection des Sadducéens à Jésus, en ce dimanche… et réponse décalée de Jésus : Dieu n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants !
Vivre sous la loi de l’amour et changer de paradigme… Transformer la mort au coeur de notre vie en passage vers une vie nouvelle… Donner sens au présent…… Comment être signe de cette transformation dans nos vies ?

Pour vous connecter à la rencontre autour de la Parole, ce dimanche à 11h, cliquez ICI
ID : 954 7053 6952 Code : 015288

Entrée en prière

Carlos de SEIXAS – Missa in G Major : III. Credo, (d) Chorus « Et resurrexit »

Accueil

Bonjour à tous,
Ce matin, nous sommes rassemblés en ton nom, Seigneur, tu es donc au milieu de nous et peu importe le nombre…
6 Novembre 2022…
Entre un automne aux allures estivales et l’hiver… Voyez comme en quelques jours la météo a changé…
6 novembre 2022
Entre la richesse extraordinaire de ce qui a été vécu pendant 45 ans par notre communauté et des lendemains incertains…
Entre l’avant Covid et l’après…
Entre l’illusion de paix dans laquelle nous vivions il y a un an encore quand les chefs d’État du monde entier s’entretenaient d’égal à égal avec M. Poutine et maintenant la guerre à nos portes…
Entre les espoirs portés par la construction de l’Union européenne dont beaucoup d’entre nous ont été les témoins privilégiés et l’arrivée au pouvoir de partis extrémistes sur notre continent… Sans compter des propos que l’on croyait éliminés pour de bon dans nos enceintes démocratiques….
Oui, nous traînons une odeur de cendre ces temps-ci.
Et nous est offerte, ce matin, cette phrase d’une force inouïe,« Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants »  
Forts de cette conviction profonde que le Christ est ressuscité, entendons la réponse de Jésus aux Sadducéens, plus encore qu’une invitation, presque comme une injonction à nous lever, à aller vers la vie, à vivre son amour au monde au nom du Père, du Fils et de l’Esprit.

Bénédicte I.-R.

♫ Chant : Détachez vos liens de la mort.

Paroles : A. Cabantous – Musique : L. Boldrini

Pour écouter le chant

Détachez vos liens de la mort,
Laissez-vous aller vers la vie
Retirez la pierre, dehors,
Le jour a relevé la vie


1/ Nous traînons cette odeur de cendre
Dans nos églises et nos maisons
En silence, nous t’appelons
Et nous pleurons sans te comprendre.

2/ Tu montres à nos cœurs une danse
Mais au moment de se lever,
Nous sentons nos corps entravés
Par le refus d’une naissance.

3/ Ta voix s’étend au bord des tombes
Et nous invite à découvrir
Le gué que nous pouvons franchir
Pour vivre ton amour au monde.

.

📖 Évangile de Jésus-Christ selon Luc (20, 27-38)

En ce temps-là, quelques sadducéens – ceux qui soutiennent qu’il n’y a pas de résurrection – s’approchèrent de Jésus et l’interrogèrent : « Maître, Moïse nous a prescrit : Si un homme a un frère qui meurt en laissant une épouse mais pas d’enfant, il doit épouser la veuve pour susciter une descendance à son frère. Or, il y avait sept frères : le premier se maria et mourut sans enfant ; de même, le deuxième, puis le troisième épousèrent la veuve, et ainsi tous les sept : ils moururent sans laisser d’enfants. Finalement, la femme mourut aussi. Eh bien, à la résurrection, cette femme-là, duquel d’entre eux sera-t-elle l’épouse, puisque les sept l’ont eue pour épouse ? » Jésus leur répondit : « Les enfants de ce monde prennent femme et mari. Mais ceux qui ont été jugés dignes d’avoir part au monde à venir et à la résurrection d’entre les morts ne prennent ni femme ni mari, car ils ne peuvent plus mourir : ils sont semblables aux anges, ils sont enfants de Dieu et enfants de la résurrection. Que les morts ressuscitent, Moïse lui-même le fait comprendre dans le récit du buisson ardent, quand il appelle le Seigneur le Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob. Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants. Tous, en effet, vivent pour lui. »

.

Commentaire

Finalement la femme mourut aussi ! Quel dénouement inattendu – personne ne l’avait vu venir ! La perfidie des Sadducéens nous embarque dans un piège. Nous avons vite fait, à partir de là, de nous perdre en conjectures qui se voudraient pragmatiques. « De qui sera-t-elle l’épouse ? Remarquons au passage que l’inverse ne poserait pas autant de problèmes, le judaïsme n’ayant interdit la polygamie qu’à l’époque du Talmud (interdiction réaffirmée ensuite au Moyen âge). De qui sera-t-elle l’épouse… dans l’au-delà ?
La réponse de Jésus devrait nous interpeller, tant elle semble décalée. Et tant qu’à faire, dans notre monde voire dans notre Église, nous faire sourire «  Les enfants de ce monde prennent femme et mari »…
Et si la question que nous décelons n’était pas la bonne ?

Les Sadducéens, un des grands courants du judaïsme antique, soutiennent qu’il n’y a pas de résurrection. Et c’est bien le cœur de la polémique. Il n’est pas question de succession mais de résurrection. Une fois de plus, avec la maladresse de leurs mots et avec toute l’ampleur de leur incompréhension, les compagnons de Jésus cherchent à nous transmettre l’extraordinaire, l’indicible du matin de Pâques. Il n’est pas le Dieu des morts mais des vivants !

Jean-Marie R.

Anonyme italien – fin XVIIè s, Moïse et le Buisson ardent – Musée du Louvre, Paris

Méditation en musique

Händel : Israel in Egypt, HWV 54 – 1. Prélude

Résonances

Il y a tant de choses qui nous ont agacés dans ces textes, que nous avons commencé par les critiquer. Et pourtant ils sont « Bonne Nouvelle » ! Alors, où est-elle, pour moi, la « Bonne Nouvelle », dans ce passage ?

N’y a-t-il pas, dans les textes du jour, une insistance pour me faire dépasser quelque chose que je refuse d’emblée : dès je vis sous la loi de l’Amour, je change de paradigme et les lois naturelles sont dépassées. Je ne suis, alors, plus soumis aux lois du mariage, du sabbat et autres lois du marché ou du pouvoir, ni à la désespérance, ni à la torture ni à la mort. Tout de suite, arrive le : « Oui mais… » ça lui fait une belle jambe, au torturé, de savoir qu’il se met dans la loi de l’Amour ! La souffrance est toujours là. Ou bien : il faut bien un chef fort pour faire passer de bonnes règles sociales ! Mais peut-on servir deux maîtres, la loi de l’Amour et celle de ce monde ?
Nous avons des exemples, celui d’Etty Hillesum entre autres. Elle a choisi comme maitre l’Amour inconditionnel et nous savons comment elle a traversé l’horreur. Ce qui ne justifie en aucun cas l’horreur quelle qu’elle soit, mais montre la force de l’Amour donné, avant même que toute horreur ait disparu. Agir comme elle, n’est-ce pas rendre déjà présent le Royaume et pourquoi pas, vivre la résurrection qui germe déjà en nous ?

Et si, comme nous le propose Paul, « nous priions pour que chacun nous arrivions à reconnaitre que Jésus-Christ et le Père nous aiment, et nous donnent réconfort et bonne espérance » et pour que Dieu « conduise nos cœurs dans l’amour de Dieu et l’endurance du Christ ».

Michel M.

Photo qinghill sur Unsplash

Le mot résurrection apparaît cinq fois dans l’évangile de ce jour.
Alors comment éviter d’en parler ? Ce mot nous désarçonne car personne ne sait ce qu’est la résurrection.
Les disciples ont fait cette expérience, terrifiante en un premier temps, Jésus était mort et Il est vivant !
Cette vision intérieure, dont ils ont témoigné jusqu’à en mourir, est fondatrice de leur foi et de la nôtre. Elle leur a donné une force de vie et d’action extraordinaire.
Aujourd’hui comment, avec Jésus, transformer la mort au cœur de notre vie en passage vers une vie nouvelle. Une vie pleine d’énergie, l’énergie d’un amour plus fort que la mort.

Geneviève P.-M.

Coll. privée : une vie plus forte que la mort

La phrase de l’Évangile « d’avoir part au monde à venir » résonne en moi plus que le mot résurrection. C’est une demande de participation à la vie de notre monde que Dieu nous a confiée. C’est une invitation à aller de l’avant et sans regarder en arrière. Je n’aime pas cette phrase « C’était mieux avant ». Il y a toujours quelque chose à vivre dans ce monde qui bouge. Il n’est pas figé, à nous de le faire avancer avec les moyens que l’on a, dans le temps présent.

Comme le disait St Augustin : Il y a le présent du passé, c’est la mémoire ; le présent du présent, c’est l’attention actuelle ; le présent de l’avenir, c’est son attente. Ou encore Nietzsche : Féconder le passé en engendrant l’avenir tel est le sens du présent

Bernard R.

.

Partage

Vivre sous la loi de l’amour et changer de paradigme… Transformer la mort au coeur de notre vie en passage vers une vie nouvelle… Donner sens au présent puisqu’ « Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants ».
Mais comment en être le signe ?
Cette question est celle que nous vous proposons pour le partage :

« Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants ». Comment en être le signe ?

Photo Lisa Unsplash

.

Méditation musicale

VANGELIS – Opéra sauvage : Mouettes

.

📖 Deuxième lettre de Paul apôtre aux Thessaloniciens (2, 16 – 3, 5)

Frères, que notre Seigneur Jésus Christ lui-même, et Dieu notre Père qui nous a aimés et nous a pour toujours donné réconfort et bonne espérance par sa grâce, réconfortent vos cœurs et les affermissent en tout ce que vous pouvez faire et dire de bien. Priez aussi pour nous, frères, afin que la parole du Seigneur poursuive sa course, et que, partout, on lui rende gloire comme chez vous.

.

La Parole de Dieu poursuit sa course

.

Intentions de prière

À la suite du psaume 16 :

« Seigneur, écoute la justice !
Entends ma plainte, accueille ma prière.

[…]
Je t’appelle, toi, le Dieu qui répond :
écoute-moi, entends ce que je dis. »

quelles intentions de prière voulez-vous confier à la communauté ?
♫ Refrain : Vent de l‘Esprit, anime nos cœurs (bis)

Photo Arthur Hickinbotham sur Unsplash

.

Notre Père

C’est dans le présent qu’on prie Notre Père
Version : Nicolas Rimsky-Korsakov

.

Envoi

Comme nous le dit Paul, dans sa lettre aux Thessaloniciens :

Que le Seigneur conduise nos cœurs dans l’amour de Dieu et l’endurance du Christ,

et nous bénisse.

Et n’oubliez pas nos rendez-vous à Notre-Dame d’Espérance :
Samedi 12 novembre à 11h pour la célébration autour de Sabine et Patrice Morin
Dimanche 13 novembre, pour une voix au chapitre à 16h45, et pour la célébration qui suivra à 18h.

Bonne semaine à tous.

église Notre-Dame d’Espérance – Paris XIè

Laisser un commentaire (il apparaitra ici après modération)

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.