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Bilan d’étape du synode à Saint-Merry Hors-les-Murs

Depuis plus de deux ans, Saint-Merry Hors-les-Murs « participe » au Synode sur la synodalité en réfléchissant au sens de la démarche synodale et en travaillant avec d’autres groupes ou mouvements à des propositions de changements dans la vie de l’Église, au service de l’Évangile. Le 6 février dernier, une cinquantaine de personnes des Baptisés du Grand Paris, du Réseau des Parvis, du MCC et de Saint-Merry Hors-les-Murs se sont réunies pour partager les avis sur le rapport de synthèse de la réunion synodale d’octobre 2023. Vous trouverez ci-joint les deux présentations qui ont été élaborées à l’occasion de cette réunion.

Pour contribuer à la préparation de la seconde session en octobre 2024, comme l’a souhaité le Secrétariat Général du synode, un petit groupe de travail s’est réuni le 28 février. Il a travaillé sur trois des nombreuses pistes envisagées lors de la première session du synode en octobre 2023, afin de souligner l’importance de quelques axes essentiels et de faire des propositions de changements dans les pratiques ecclésiales

Pour poursuivre notre réflexion personnelle ou en groupe, voici quelques-unes des suggestions proposées à partir des trois axes convenus. Elles s’ajouteront à celles faites par Les Baptisés du Grand Paris, le MCC, le Réseau des Parvis.

Après une réunion en visio prévue le 15 mars à 20 h (lien sur le site de Saint-Merry Hors-les-Murs quelques jours avant), une synthèse sera faite de tous les travaux et transmise au diocèse de Paris, à la Conférence des Évêques de France et au Secrétariat Général du synode à Rome.

Guy Aurenche et Jacques Debouverie

Contribution provisoire du groupe réuni par Saint-Merry Hors-les-Murs le 28 février
en vue du synode d’octobre 2024

Des sources d’inspiration à confirmer :

  • Dans le souffle de la synodalité, promouvoir le souci de l’alliance, dans toutes les instances ecclésiales et avec le monde – en ouvrant les portes, en osant accomplir ensemble des projets précis avec tous et au service de tous, en partageant les expériences au-delà des frontières paroissiales, diocésaines, communautaires ou associatives.
  • Que soit réaffirmé la possibilité d’inventer et d’expérimenter certaines manières nouvelles de « vivre en Église » sans que cela ne soit perçu comme une menace pour la communion en Église.

Des actions précises :

  • Se mobiliser pour demander qu’après la fin de la seconde session (octobre 2024) soit convoquée, dans le diocèse de Paris (et dans les doyennés), une “assemblée synodale” chargée de le mise en œuvre des décisions prises.
  • Que soit créé, à divers échelons dans l’Église, un Observatoire permanent de la pratique synodale ; développer des méthodes d’évaluation.
  • Que soient instaurés, au nom du sacerdoce commun de tous les baptisés, des “ministères-services” ouverts à la responsabilité de tous les baptisés, permettant d’accompagner les divers moments de la vie de nos contemporains.
  • Que soit développé, dans toutes les instances de l’Église, des propositions de formation commune à la pratique synodale (des écoles d’animateurs-trices responsables) entre laïcs et clercs pour mieux assumer, ensemble, ces divers « ministères-services ».

Des sources d’inspiration à confirmer :

  • Redire que l’égalité entre toutes et tous – “Il n’y a plus ni homme ni femme” – n’est pas une mesure accessoire d’organisation mais repose sur le commun baptême offert à toutes et tous.
  • Interroger et modifier des expressions restrictives, voire négatives sur “la place de femmes dans l’Église”, existant dans la droit canon et certains textes de l’Église.
  • Décider d’organiser la parité effective dans toutes les instances de l’Église.

Des actions précises :

  • Désigner dans chaque diocèse une personne chargée de veiller à la parité effective dans toutes les instances, par exemple en tant que vicaire épiscopale pour la parité hommes-femmes.
  • Qu’une femme soit nommée aux côtés de chaque évêque dans tous les diocèses, par exemple en tant que déléguée générale.
  • Veiller à la parité dans la présidence des mouvements et organisations catholiques.
  • Se renseigner et s’inspirer des pratiques dans d’autres Églises.
  • Revoir les divers “moments” de la liturgie pour permettre une parité visible.

Des sources d’inspiration à confirmer :

  • Que les communautés s’interrogent : de qui et de quoi s’agit-il lorsque l’on évoque les pauvres,
    la pauvreté ? Quid de notre pauvreté ?
  • Oser construire une Église dont la parole prend sa place dans le débat public et sur la scène politique, tout spécialement à propos des causes de la pauvreté.
  • Comment répondre à toute une population “pauvre” parce qu’en quête de sens ?
  • Comment partager l’espérance avec toutes les formes de pauvretés et toutes les formes d’action pour la justice ?

Des actions précises :

  • Organiser dans toutes les instances de l’Église, des moyens de présence, de rencontre et d’accompagnement des personnes pauvres et des plus fragiles (Conseil de solidarité, parrainages…).
  • Lors de la construction du budget (à divers niveaux), comment le souci d’une présence aux personnes pauvres est-il pris en compte ?
  • Dans nos communautés, construire des dynamiques de partenariat, et non pas seulement d’assistance, avec les personnes pauvres.
  • Dans nos communautés, savoir prendre connaissance des lieux et des milieux de grande pauvreté et oser aller à leur rencontre. Que les membres de la communauté qui la côtoient plus directement en témoignent régulièrement.

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Guy Aurenche

Avocat honoraire, membre de la Commission Droits de l’homme de Pax Christi, ancien président de l’ACAT et du CCFD-Terre solidaire. À lire de Guy Aurenche : « Droits humains, n’oublions pas notre idéal commun ! », éd. Temps présent, 2018.

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