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Dimanche 22 octobre 2023. « Je suis le Seigneur, il n’en est pas d’autre »

Jésus nous lance un appel à la conversion : plutôt que de vous occuper des affaires des hommes, en vous posant des fausses questions, occupez-vous vraiment de Dieu et rendez à Dieu ce qui est à Dieu.

Entrée en prière en musique

J.S. BACH – Cantate, BWV 129 “Gelobet sei der Herr, mein Gott”

Accueil

Bonjour et bienvenue à toutes et tous, aux habitués comme à ceux qui nous rejoignent pour la première fois afin de suivre en visio la rencontre autour de la Parole.

Lors de la préparation nous nous sommes aperçus que, comme le propose Isaïe, les textes de ce jour ouvrent grand les portes. D’abord étonnamment, à un empereur Perse qui est désigné comme « Messie » ! Sans doute parce qu’il fut un novateur. En effet, bien que conquérant, Cyrus sut respecter les peuples vaincus et leurs cultes. Puis Paul loue la puissance du message évangélique de la communauté de Thessalonique. Toute une communauté est encouragée à persévérer, prenons-en de la graine…
Et tentons donc d’ouvrir grand nos portes pour accueillir toutes les bonnes volontés qui en cette période de violences et de guerres permettront d’aboutir à une paix durable et juste. Ainsi, comme le proclame l’évangile, nous pourrons rendre à Dieu et à chacun ce qui lui est dû.
Nous entrons dans notre célébration au nom du Père, du Fils et de l’Esprit

Résonance

Isaïe nous rapporte une parole sans appel et sans discussion :

« Je suis le Seigneur, il n’en est pas d’autre : hors moi, pas de Dieu  »

Ce Dieu que nous annonce Isaïe est un Dieu tout autre que celui que nous avons tendance à faire nôtre.
Il ne peut être enfermé dans une religion inventée par les hommes en fonction de leur histoire, de leur époque, de leurs modes de vie.
S’il existe, Dieu, comme réalité ultime, ne peut être qu’unique. Reconnu ou pas, c’est le même Dieu pour tous. Au delà de nos définitions et de nos façons de nous le représenter.
Chaque civilisation a essayé à sa manière de s’en approcher. Chacune, croyant dur comme fer qu’elle détenait la vérité au point de fomenter des guerres interminables laissant encore, des siècles après, des clivages insurmontables.
Je suis rassurée de lire aujourd’hui, dans les textes anciens, qu’il n’y a et ne peut y avoir qu’un unique, un seul Dieu. Je n’ai plus à me batailler pour faire croire aux autres que mon Dieu est le vrai Dieu puisqu’il n’y en qu’un. Il me reste à le chercher tous les jours de ma vie à ma manière à moi, mais il me dépassera toujours.

Patricia

C’est Dieu par delà les religions.
Cette affirmation péremptoire me réjouit, m’apporte un courant d’air frais sur ce Dieu que chacun de nous a tendance à s’approprier !
C’est comme si Dieu demandait de le remettre à sa vraie place, unique par-delà nos religions et nos différentes façons de le recevoir et de l’entendre : Dieu plus grand, plus Autre , que tout ce qu’on peut imaginer ou lui faire dire depuis notre vision tout humaine et limitée !
Tous les attributs que nous donnons à Dieu ne sont que nos façons très humaines d’approcher ce Seigneur que nous pressentons et auquel nous donnons les qualités qui nous apparaissent les plus essentielles
Ce n’est ni le Dieu d’Israël ni le Dieu des chrétiens ni le Dieu des musulmans ou des Hindous, c’est Dieu par delà nos dieux , c’est Dieu infiniment autre, le seul : hors lui pas de Dieu !
Merci Isaïe !

Jean-Luc

Chant : À ce monde que tu fais

(Rimaud/BerthieT)

qui es aux cieux
Nuages au-dessus des Alpes.
Photo Philippe M.-D.

À ce monde que tu fais chaque jour avec tendresse,
Donne un cœur de chair, donne un cœur nouveau…
À ce monde où tu voudrais plus de joie, moins de détresse,
Donne un cœur de chair, donne un cœur nouveau…
À ce monde qui renaît s’il a foi en ta promesse,
Donne un cœur de chair, donne un cœur nouveau…

Viennent les cieux nouveaux et la nouvelle terre
Que ta bonté nous donnera
Viennent les cieux nouveaux et la nouvelle terre
Ou la justice habitera !

📖 Lecture du livre du prophète Isaïe (45, 1.4-6)

Ainsi parle le Seigneur à son messie, à Cyrus, qu’il a pris par la main pour lui soumettre les nations et désarmer les rois, pour lui ouvrir les portes à deux battants, car aucune porte ne restera fermée : « À cause de mon serviteur Jacob, d’Israël mon élu, je t’ai appelé par ton nom, je t’ai donné un titre, alors que tu ne me connaissais pas. Je suis le Seigneur, il n’en est pas d’autre : hors moi, pas de Dieu. Je t’ai rendu puissant, alors que tu ne me connaissais pas, pour que l’on sache, de l’orient à l’occident, qu’il n’y a rien en dehors de moi. Je suis le Seigneur, il n’en est pas d’autre. »

Méditation en musique

♫ RAMEAU – Naïs – Ouverture

📖 Évangile de Jésus-Christ selon Matthieu (22, 15-21)

En ce temps-là, les pharisiens allèrent tenir conseil pour prendre Jésus au piège en le faisant parler. Ils lui envoient leurs disciples, accompagnés des partisans d’Hérode : « Maître, lui disent-ils, nous le savons : tu es toujours vrai et tu enseignes le chemin de Dieu en vérité ; tu ne te laisses influencer par personne, car ce n’est pas selon l’apparence que tu considères les gens. Alors, donne-nous ton avis : Est-il permis, oui ou non, de payer l’impôt à César, l’empereur ? » Connaissant leur perversité, Jésus dit : « Hypocrites ! pourquoi voulez-vous me mettre à l’épreuve ? Montrez-moi la monnaie de l’impôt. »Ils lui présentèrent une pièce d’un denier. Il leur dit : « Cette effigie et cette inscription, de qui sont-elles ? » Ils répondirent : « De César. » Alors il leur dit : « Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. »

Gerbrand-van-den-Eeckhout-Le-denier-de-Cesar-1673-Beaux-Arts-de-Lille
Gerbrand van den Eeckhout, Le denier de César, 1673, Beaux-Arts de Lille

Commentaire – Contextualisation

César. Dieu. Le temporel d’un côté, le spirituel de l’autre. Dans un monde où tant de conflits politiques sont aggravés par la dimension religieuse que certains leur donnent, on se dit que rappeler sans cesse ce précepte serait bien utile.
Mais il faut se replacer dans le contexte très précis de l’époque. La question qui est posée à Jésus est celle de savoir si les juifs devaient participer au culte impérial, ce qu’ils se refusaient de faire. Les pharisiens pensent ainsi piéger Jésus : soit il répond qu’il faut participer au culte impérial, et, dans ce cas, il n’est pas un vrai juif. Soit il dit qu’il faut s’en éloigner, et dans ce cas, c’est un factieux.
Jésus ne tombe pas dans le piège et leur dit en quelque sorte : vous avez raison de dire qu’il n’y a qu’un seul Dieu et qu’aucun homme ne peut être divinisé. Mais il leur dit aussi : payez l’impôt à l’autorité politique qui l’a établi.
En reposant ainsi les termes du débat, Jésus ne se contente pas d’établir un compromis politique mais nous lance un appel à la conversion : plutôt que de vous occuper des affaires des hommes, en vous posant des fausses questions, occupez-vous vraiment de Dieu et rendez à Dieu ce qui est à Dieu.
Rendre à Dieu ce qui est à Dieu ? Voilà une formule bien énigmatique sur laquelle nous vous proposons de partager.

Vincent

Partage : Qu’est-on censé rendre à Dieu ?

Quelques interventions lors du partage :

  • “Rendre son âme à Dieu” malgré nos imperfections
  • rendre raison de l’espérance avec douceur et respect
  • rendre à Dieu sa souveraineté, sa place et garder la nôtre en confiance
  • savoir s’aimer et s’accueillir les uns les autres
  • regarder nos frères et savoir être leur serviteur
  • reconnaître que nous lui devons notre énergie et notre force
  • reconnaître que nous lui devons vie, amour et liberté et qu’il nous faut les partager
  • etc

Chant : À ce monde que tu fais

(Rimaud/BerthieT)

globe-12

Sur les hommes qu’il t’a plu de créer à ton image,
Envoie ton esprit, un esprit nouveau…
Sur les hommes que l’on tue pour leur peau ou leur visage,
Envoie ton esprit, un esprit nouveau…
Sur les hommes qui n’ont plus qu’à se taire sous l’outrage,
Envoie ton esprit, un esprit nouveau….

Viennent les cieux nouveaux et la nouvelle terre
que ta bonté nous donnera !
Viennent les cieux nouveaux et la nouvelle terre
ou la justice habitera !

À ce monde traversé par la haine et la violence,
Donne un cœur de chair, donne un cœur nouveau…
À ce monde ravagé par la guerre et la souffrance,
Donne un cœur de chair, donne un cœur nouveau…
À ce monde séparé de ses sources d’espérance
Donne un cœur de chair, donne un cœur nouveau…

Notre Père

Première intention de prière

fleurs-et-lutrin

Comment en ce dimanche ne pas prier pour la Paix ?
Osons espérer que les pourparlers aboutissent
enfin à l’apaisement tant espéré
pour les Palestiniens et les Israéliens
ainsi que pour les Ukrainiens, les Arméniens
et bien des pays d’Afrique.
Que les hommes politiques du monde entier
fassent preuve de raison, parviennent à convaincre
les protagonistes et à éviter ainsi tout embrasement.
Que nous puissions, nous aussi, vivre sans crainte
de nouveaux attentats.
Que Dieu inspire à nos dirigeants le chemin
vers une paix durable et juste.

Chant : En attendant le jour

(Cabantous/Boldrini/ADF-Musique)

L’esprit de Dieu pose nos pas sur des sentiers de justice que son amour rétablira.
L’esprit de Dieu nous confiera les paroles de justice pour que l’amour trouve une voix.

En attendant le jour
Où le tigre et l’enfant dormiront au plus près
En attendant le jour
Où le bronze et le feu inventeront la paix.

En attendant le jour
Où les aveugles-nés deviendront des guetteurs
En attendant le jour
Où les corps déchirés se lèveront danseurs.

En attendant le jour
Où les bois des fardeaux nourriront la poussière
En attendant le jour
Où les chaînes emmurées rouilleront dans la mer.

En attendant le jour
Où les exclus des lois écriront l’avenir
En attendant le jour
Où les fils étrangers oseront s’accueillir.


Quelles autres intentions de prière avez-vous le désir de confier à la communauté ?

Refrain :
(L’esprit de Dieu pose nos pas sur des sentiers de justice que son amour rétablira.)
L’esprit de Dieu nous confiera les paroles de justice

pour que l’amour trouve une voix.

  • nous rappelons que le 17 octobre est la journée mondiale du refus de la misère
  • nous nous souvenons du 17 octobre 1961 qui vit nombre de manifestants pacifistes algériens tués et noyés dans la Seine
  • nous fêtons les 40 ans de la Marche pour l’égalité et contre le racisme. Qu’en est-il aujourd’hui ? Notamment à propos des jeunes de nos banlieues qui subissent toujours des violences racistes

    Nous prions pour :
  • tous les enfants martyrisés notamment dans les pays en guerre
  • les otages et les morts du conflit israélo-palestinien
  • que les manifestations pour la paix en Palestine se passent sans débordement
  • les chefs d’entreprises qu’ils sachent faire face aux tensions de plus en plus grandes dans le monde du travail.

    Nous rendons grâce pour :
  • les personnes rencontrées cette semaine et pour la conversation téléphonique que j’ai pu avoir avec Ziad Medoukh qui est encore à Gaza
  • la prière organisée à Berlin entre un prêtre, un imam et un rabbin
  • les portes de Dieu qui sont grandes ouvertes, n’hésitons pas, allons-y !

📖 Première lettre de Paul apôtre aux Thessaloniciens (1, 1-5b)

Paul, Silvain et Timothée, à l’Église de Thessalonique qui est en Dieu le Père et dans le Seigneur Jésus Christ. À vous, la grâce et la paix. À tout moment, nous rendons grâce à Dieu au sujet de vous tous, en faisant mémoire de vous dans nos prières. Sans cesse, nous nous souvenons que votre foi est active, que votre charité se donne de la peine, que votre espérance tient bon en notre Seigneur Jésus Christ, en présence de Dieu notre Père. Nous le savons, frères bien-aimés de Dieu, vous avez été choisis par lui. En effet, notre annonce de l’Évangile n’a pas été, chez vous, simple parole, mais puissance, action de l’Esprit Saint, pleine certitude.

Bénédiction /envoi

Annonces

Vous êtes invités à la préparation de la célébration en Visio du 29 octobre qui aura lieu le lundi 23 octobre à 19h (lien sur l’agenda du site).
Samedi 28 octobre de 18h à 20hMesse en plein monde : échanges sur l’actualité suivi d’une célébration eucharistique à Notre-Dame des Anges, suivi d’un apéritif. Au 104 rue de Vaugirard, Paris 6e.

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