L’homme, ses jours sont comme l’herbe ;
comme la fleur des champs, il fleurit :
dès que souffle le vent, il n’est plus,
même la place où il était l’ignore.
Mais l’amour du Seigneur
est de toujours à toujours.(Ps 102-15-16-17)
Éveilleurs d’Espérance
L’Espérance,
on ne la voit pas les matins de grand calme.
Mais lorsque l’Obscurité envahit la Terre
elle est là, l’Espérance, elle est vraiment là.
Toute petite, discrète, en confiance et dynamique,
elle est passée par ici, elle reviendra par là,
elle ne faillira pas.
En recherche, éperdument, comme pour ces deux amis,
en chemin vers Béthanie,
désespérés, déçus, par ce qu’on leur avait dit.
Le jour baisse, la nuit approche, un inconnu s’approche,
invité à entrer dans l’auberge sombre, pour un partage.
Le geste simple d’une fraction sur le pain quotidien :
et soudain la lumière. L’Espérance rencontrée.
Un aveugle-né, avait il besoin
d’un bandeau sur les yeux pour recouvrer la vue ?
Par la boue bienfaisante, modelée par le Christ,
le passage obligé dans l’Obscurité a permis l’Espérance.
Ce sont des rais de lumière que ni murs, ni prisons
n’arrêtent pour rejoindre les geôles où les corps sont broyés de douleurs.
Aujourd’hui, dans les villes éventrées par des violences humaines,
où se trouve l’Amour ?
Les enfants, qui n’ont pas eu leurs comptes de vie,
n’enchantent plus les jardins, les berceaux sont vides,
la Haine les a visités.
L’Espérance a besoin de nous, mais comment la saisir ?
Une perle de grande valeur, un trésor qui fait vivre.
Espérance à porter, à partager, à répandre
autour de nous et dans nos cœurs aussi.
Au fond de mon jardin secret,
j’ai perçu le frémissement d’un ruisseau,
je ne l’ai pas vu, mais je sais qu’il est là.
À nouveau l’Espérance.
J’y crois.
Jacqueline C.
