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Dimanche 23 mai 2021. « Parler dans nos langues des merveilles de Dieu »

Célébration de la Pentecôte en l’église Saint-Eloi qui nous accueille :
3 place Maurice de Fontenay 75012 Paris
15 h Atelier chants à l’Esprit pour la joie de chanter et de se retrouver
16 h Parole et eucharistie

Pour revoir la célébration :
https://www.youtube.com/channel/UCAzSuI6WIQmLZ-xKvFf1NiQ
https://www.facebook.com/pg/ParoisseSaintEloi.Paris

Un même Esprit nous anime

Bienvenue aux membres de notre Communauté, qui ont le plaisir de se retrouver tous ensemble. Bienvenue aux paroissiens de Saint-Eloi, qui nous accueillent chez eux mais que nous accueillons dans notre célébration. Bienvenue à celles et ceux qui prient avec nous à distance, grâce aux moyens de retransmission mis à notre disposition par Saint-Eloi. C’est un signe de l’universalité de l’Église que cette participation aux quatre coins de l’univers. Au-delà de notre diversité, c’est le même Seigneur qui nous rassemble, au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit.
Lors de notre dernière célébration du centre pastoral dans l’église Saint-Merry le 28 février, Pierre disait, dans l’évangile de la Transfiguration, « Il est heureux que nous soyons ici. Dressons là trois tentes ». Aujourd’hui, en cette fête de la Pentecôte à Saint-Eloi, j’ai aussi envie de dire 
« Il est heureux que nous soyons ici, dressons là une tente ». Dans le désert eucharistique que nous traversons, oui, il est heureux que nous puissions trouver une oasis pour y dresser une tente le temps d’un dimanche, une tente pour reprendre des forces et une tente pour nous ouvrir à de nouvelles rencontres.
C’est cette grâce que nous vivons cet après-midi à Saint-Eloi, et nous sommes heureux de cette belle rencontre que nous faisons. Un très grand merci au père Ghislain Mahoukou, curé de Saint-Eloi, pour cet accueil qui nous touche énormément. La chaleur de son accueil et l’immédiateté de sa réponse lorsque deux d’entre nous sommes venus lui demander humblement l’hospitalité pour pouvoir célébrer la Pentecôte en Église, nous a profondément touchés. Nous accueillir était pour lui une évidence, et c’est pour nous un grand réconfort. Nous savons qu’il existe des liens anciens entre Saint-Merry et Saint-Eloi, notamment parce que Jean Courtès a longtemps été curé de cette paroisse, et nous sommes heureux que ces liens puissent se poursuivre.
Nous sommes particulièrement heureux que cette célébration recueille l’accord de Mgr Denis Jachiet, qui porte l’avenir de Saint-Merry dans sa prière, et probablement bien plus. Cela nourrit notre espérance d’un dialogue possible avec le diocèse de Paris. La Pentecôte est la fête des nouveaux départs. Espérons qu’elle puisse être aussi un nouveau départ dans nos relations avec le diocèse de Paris, grâce à l’action de l’Esprit.
Comme nous en avons l’habitude à Saint-Merry, nous étions une bonne quinzaine à préparer cette célébration lundi dernier et plusieurs éléments nous ont particulièrement marqués. Il y a d’abord la diversité des langues pour proclamer les merveilles de Dieu. La Pentecôte, c’est la fête de l’Église, mais la fête d’une Église diverse, qui respecte et promeut différentes manières d’annoncer l’évangile au monde d’aujourd’hui, avec un langage compréhensible par tous, en parlant non pas notre langue, souvent incompréhensible, mais la langue de nos interlocuteurs. Et quel plus beau signe que de voir la phrase que Saint-Eloi a choisi de mettre en exergue sur le côté du chœur est différente de celle que nous avons retenue « Parler dans nos langues des merveilles de Dieu ». Chacun dans nos langues, c’est bien le même Dieu dont nous proclamons les merveilles, et parce que c’est le même Esprit qui nous anime, nous nous comprenons sans peine.
Il y a enfin le souffle. L’Esprit Saint, nous avons eu un peu de mal à le définir. Mais la métaphore du souffle nous a tout de suite parlé, comme le souffle de vie qui nous permet de respirer, qui nous aspire à lui et nous inspire pour célébrer et rendre grâce, puis nous porte et nous envoie dans le monde.
Souffle imprévisible, Esprit de feu, passe dans nos cœurs !

Vincent Moreau

Descente de l’Esprit saint sur les apôtres, Santo Domingo de Silos, Espagne, XIIe s.

Souffle imprévisible, Esprit de Dieu,
Vent qui fait revivre, Esprit de Dieu,
Souffle de tempête, Esprit de Dieu,
Ouvre nos fenêtres, Esprit de Dieu.

Esprit de vérité, brise du Seigneur
Esprit de liberté, passe dans nos cœurs
Esprit de vérité, brise du Seigneur
Esprit de liberté, passe dans nos cœurs.

Fleuve des eaux vives, Esprit de Dieu,
Chant de l’autre rive, Esprit de Dieu,
Fleuve au long voyage, Esprit de Dieu,
Porte-nous au large, Esprit de Dieu.

Joie donnée aux hommes, Esprit de Dieu,
Fête du royaume, Esprit de Dieu,
Joie de l’Évangile, Esprit de Dieu,
Fais de nous des signes, Esprit de Dieu.

Séquence

Viens Esprit de sainteté
Viens Esprit de lumière
Viens Esprit de feu
Viens nous embraser

Viens, Esprit Saint, en nos cœurs
et envoie du haut du ciel
un rayon de ta lumière.

Viens en nous, père des pauvres,
viens, dispensateur des dons,
viens, lumière de nos cœurs.

Consolateur souverain,
hôte très doux de nos âmes,
adoucissante fraîcheur.

Dans le labeur, le repos ;
dans la fièvre, la fraîcheur ;
dans les pleurs, le réconfort.

Ô lumière bienheureuse,
viens remplir jusqu’à l’intime
le cœur de tous les fidèles.

Lave ce qui est souillé,
baigne ce qui est aride,
guéris ce qui est blessé.

Assouplis ce qui est raide,
réchauffe ce qui est froid,
rends droit ce qui est faussé.

À tous ceux qui ont la foi
et qui en toi se confient
donne tes sept dons sacrés.

Donne mérite et vertu,
donne le salut final,
donne la joie éternelle. 

Yoki, Pentecôte, vitrail, église Ste-Thérèse, Fribourg, Suisse

Lecture du livre des Actes des Apôtres

Quand arriva le jour de la Pentecôte, au terme des cinquante jours après Pâques,
ils se trouvaient réunis tous ensemble.
Soudain un bruit survint du ciel comme un violent coup de vent :
la maison où ils étaient assis en fut remplie tout entière.
Alors leur apparurent des langues qu’on aurait dites de feu,
qui se partageaient, et il s’en posa une sur chacun d’eux.
Tous furent remplis d’Esprit Saint :
ils se mirent à parler en d’autres langues, et chacun s’exprimait selon le don de l’Esprit.
Or, il y avait, résidant à Jérusalem, des Juifs religieux, venant de toutes les nations sous le ciel.
Lorsque ceux-ci entendirent la voix qui retentissait, ils se rassemblèrent en foule.
Ils étaient en pleine confusion parce que chacun d’eux entendait
dans son propre dialecte ceux qui parlaient.
Dans la stupéfaction et l’émerveillement, ils disaient :
« Ces gens qui parlent ne sont-ils pas tous galiléens ?
Comment se fait-il que chacun de nous les entende
dans son propre dialecte, sa langue maternelle ?
Parthes, Mèdes et Élamites, habitants de la Mésopotamie, de la Judée et de la Cappadoce,
de la province du Pont et de celle d’Asie, de la Phrygie et de la Pamphylie,
de l’Égypte et des contrées de Libye proches de Cyrène, Romains de passage,
Juifs de naissance et convertis, Crétois et Arabes, tous nous les entendons
parler dans nos langues des merveilles de Dieu. »

Laissez-vous mener par l′Esprit 
Sur les chemins de la justice 
Le vent de Dieu qui vous a pris
Fera de vous des hommes libres 

Brisez le fer des vieilles lois 
Sur les chemins de l’esclavage 
L′amour est votre unique loi 
Prenez sans crainte ses passages 

Fini le temps des pas comptés
Finies les peurs qui défigurent
L’amour se donne sans compter
Il est pour vous la vraie mesure

L’Esprit se joint à votre esprit 
Pour murmurer Dieu notre père 
L′amour vous donne un cœur de fils 
Et sa chaleur vous fait renaître 

Souvenez-vous qu’au dernier soir
Dieu jugera sur le partage 
L′amour a-t-il ouvert vos bras 
Vous recevrez son héritage 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples :
« Quand viendra le Défenseur, que je vous enverrai d’auprès du Père,
lui, l’Esprit de vérité qui procède du Père,
il rendra témoignage en ma faveur. Et vous aussi, vous allez rendre témoignage,
car vous êtes avec moi depuis le commencement.
J’ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais pour l’instant vous ne pouvez pas les porter.
Quand il viendra, lui, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans la vérité tout entière.
En effet, ce qu’il dira ne viendra pas de lui-même :
mais ce qu’il aura entendu, il le dira ; et ce qui va venir, il vous le fera connaître.
Lui me glorifiera, car il recevra ce qui vient de moi pour vous le faire connaître.
Tout ce que possède le Père est à moi ; voilà pourquoi je vous ai dit :
L’Esprit reçoit ce qui vient de moi pour vous le faire connaître. »

L’immense variété des langues du Souffle

Esprit. Témoignage. Vérité. Quel est le rapport ? Et la Pentecôte, qu’est-ce que cela signifie ? Qu’en diraient Gaspard et tous les autres qui réfléchissent et bientôt participeront pour la première fois à la table de la communion, même si la Covid empêchera la venue de tous leurs proches. Comment dire notre présence et se parler vrai à distance au de-là de ces murs accueillants et des connexions techniques ? Tant de raisons barrent la communion des humains. Tant de distances entre nos paroles et nos actes brouillent nos témoignages.
Et pourtant. Il arrive que l’eau vive passe à travers nos tuyaux rouillés. Il arrive qu’un souffle créateur d’« entre-nous » ou de « par-don » nous inspire et nous entraîne hors de nos désirs d’avoir raison ou de transmettre. Nous ne savons pas comment mais notre rapport à la vérité est dérouté. Ce n’est plus une bonne définition, ni même les bons mots pour dire les choses. Ce n’est même pas l’inverse du doute, de l’erreur ou du mensonge. Surtout pas une leçon à donner ni même un cadeau bien emballé.
Peut-être est-ce un peu comme l’esprit de Pentecôte ? Jean, dans sa méditation de la part du Christ, nous promet que l’Esprit « nous conduira dans la vérité toute entière. » Comme en un délicat et progressif accompagnement vers la vie sauvée de la nuit par le Ressuscité. Comme un patient déploiement vers une vérité qui, loin d’être détenue par les « bons cathos », les savants et les « gens bien », n’en finit pas de se partager et de se dévoiler, n’en finit pas d’insuffler un tout nouveau rapport à la vie. La vérité n’est plus un contenu mais une qualité d’entre-nous, hors de l’entre-soi, qui se reçoit au lieu de se posséder.
Puisse Gaspard, puissions-nous chacun, souvent nous émerveiller d’entendre la vérité s’élargir par l’immense variété des langues de ce Souffle, cet « Entre-nous » où notre lieu le plus vrai est une qualité de lien. Alors l’Esprit de Pentecôte ouvrira nos intelligences et l’horizon de nos entraides autant que les bras du Christ pour les humains de toutes les langues.

Alexandra N.

Version 2
Carole Texier, Foule

Credo

Je crois en Dieu tout-aimant,
Notre Père et notre Mère,
Qui a créé l’univers,
Qui a créé le vivant.
Et je crois en Jésus-Christ,
Notre Frère et notre Ami,
Fils de Dieu, né de Marie
Par la grâce de l’Esprit.
Il a mis l’Homme debout,
Le libérant de ses chaînes,
Et l’a aimé jusqu’au bout,
Brisant les murs de la haine.
Il a traversé la mort,
Ouvrant une vie sans fin.
Il nourrit nos cœurs encore,
Nous disant : tendez vos mains !

Je crois aussi en l’Esprit,
Notre force et notre appui,
Souffle de Dieu et du Christ,
Source d’amour et de vie.

Je crois enfin en l’humain,
En sa diverse harmonie,
En l’amour qui réunit
Comme les doigts de la main.

Je crois que nous sommes l’Église en chemin 
voulant être en lien
avec toutes les communautés 
qui marchent à la suite de Jésus.

Jésus, toi qui as promis d’envoyer l’Esprit à ceux qui te prient,
Ô Dieu, pour porter au monde ton feu, voici l’offrande de nos vies

Partons, prenons le pas
Celui de tous les hommes pour vivre notre foi
Partons, prenons le pas
Celui de tous les hommes, chemin de Dieu

À présent que nous vivons un temps de peurs
Prisonniers d’un monde fou
Où s’affadit le sel de notre terre
Où la richesse et le sang se battent pour dominer

Comme nos frères ont quitté tes rives
Nous devons les rencontrer
Au fil des jours, dans la foule des heures
Pour raviver leur amour et leur espoir disparus

Notre Église est désormais ce peuple
Où chacun est le témoin
De la Nouvelle et du Royaume à naître
Foi dans les hommes debout, foi en l’homme Vivant

Chant “Partons” T 152 – Paroles : Alain Cabantous

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