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Dimanche 12 septembre 2021. « Il interrogeait ses disciples »

Dieu rappelle à Israël qu’il ne l’abandonnera pas. Les souffrances et les épreuves sont là, mais la foi d’Israël dans son Dieu permettra de les surmonter. Ainsi en ce 24ème dimanche du temps ordinaire, nous étions de nouveau réunis pour célébrer ensemble.

Accueil dans cette célébration

Qui sommes-nous pour que vous nous ouvriez si grande votre porte, amis de Notre-Dame d’Espérance ? Qui sommes-nous les uns pour les autres, amis, ici présents ce jour ou présents par le cœur, amis de toutes contrées, amis en espérance faute de pouvoir l’être déjà en vérité ? 
Et qui est le Christ pour nous ? Venez et voyez.
Dans un instant, nous serons appelés à répondre à Sa question. Oui, le Verbe de Dieu quitte tout discours sur Lui-même et s’en remet à nous, jusqu’à nous interroger sur qui Il est pour nous !
« Il interrogeait ses disciples ». C’est la phrase et l’attitude du Christ, l’oreille grande ouverte comme dans l’Isaïe du jour que l’équipe de préparation vous propose en fil rouge de la semaine.
Quelle que soit votre réponse, soyez les bienvenus. Votre seule présence est déjà votre réponse et elle fait notre joie.
Car nous sommes en communion avec tous ceux qui le souhaitent, les amis des visio-conférences, ceux qui prient aujourd’hui, ceux qui cherchent et questionnent…
Le Christ nous l’a promis :
« Là où deux ou trois sont réunis en mon Nom, je suis là au milieu d’eux ». Ceux qui cherchaient sa définition le trouve dans la relation.
Ensemble, comme les textes nous y invitent soulevons nos croix, ouvrons l’oreille. Puissent nos questions mêlées aux périlleuses questions identitaires de nos contemporains y trouver un nouveau souffle pour les entraîner vers plus vastes que nous-mêmes.
Ensemble rentrons plus en avant dans la question posée, comme dans le Nom qui n’en finit pas de dévoiler sa réponse.
Osons le tracer sur nous : Au Nom du Père, du Fils et du Souffle Saint.

Alexandra N.

♫ Chant d’entrée : Emmène-nous au cœur de ta parole G 308

Paroles: Alain Cabantous Musique Léandre Boldrini

Emmène-nous au cœur de ta Parole,
Emmène-nous au cœur des temps nouveaux.
Nous renaîtrons si nous savons te suivre,
Nous renaîtrons de l’Esprit et de l’eau.

1- Ta voie nous conduit vers tout autre
Par de longs chemins ébauchés,
Depuis que ton pas et les nôtres
Se confondent en humanité.

2- Tout au long de la longue trace
Semée d’embûches et d’abandons
Tu révèles à l’homme qui passe
Le sentier qui mène au pardon

3- Lentement la route de Pâques
Se dessine dans un plein jour.
Et nous allons suivant les marques
Que nous propose ton Amour.

Messe du 12 septembre à Notre-Dame des Anges
Messe du 12 septembre à Notre-Dame d’Espérance

Psaume 114

Bénis sois-tu Seigneur, Dieu de tendresse et d’amour

J’aime le Seigneur :
il entend le cri de ma prière ;
il incline vers moi son oreille :
toute ma vie, je l’invoquerai.

J’étais pris dans les filets de la mort,
retenu dans les liens de l’abîme,
j’éprouvais la tristesse et l’angoisse ;
j’ai invoqué le nom du Seigneur :
« Seigneur, je t’en prie, délivre-moi ! »

Le Seigneur est justice et pitié,
notre Dieu est tendresse.
Le Seigneur défend les petits :
j’étais faible, il m’a sauvé.

Il a sauvé mon âme de la mort, 
gardé mes yeux des larmes
et mes pieds du faux pas.
Je marcherai en présence du Seigneur
sur la terre des vivants.

Livre d’Isaïe (Is 50, 5-9a) : un Dieu qui nous ouvre l’oreille, qui nous écoute et nous justifie

Le Seigneur mon Dieu m’a ouvert l’oreille, et moi, je ne me suis pas révolté, je ne me suis pas dérobé. J’ai présenté mon dos à ceux qui me frappaient, et mes joues à ceux qui m’arrachaient la barbe. Je n’ai pas caché ma face devant les outrages et les crachats. Le Seigneur mon Dieu vient à mon secours ; c’est pourquoi je ne suis pas atteint par les outrages, c’est pourquoi j’ai rendu ma face dure comme pierre : je sais que je ne serai pas confondu. Il est proche, Celui qui me justifie. Quelqu’un veut-il plaider contre moi ? Comparaissons ensemble ! Quelqu’un veut-il m’attaquer en justice ? Qu’il s’avance vers moi ! Voilà le Seigneur mon Dieu, il prend ma défense ; qui donc me condamnera ?

Deuxième lettre de saint Jacques (Jc 2, 14-18) : garder confiance en Dieu et témoigner par nos actes

Mes frères, si quelqu’un prétend avoir la foi, sans la mettre en œuvre, à quoi cela sert-il ? Sa foi peut-elle le sauver ? Supposons qu’un frère ou une sœur n’ait pas de quoi s’habiller, ni de quoi manger tous les jours ; si l’un de vous leur dit : « Allez en paix ! Mettez-vous au chaud, et mangez à votre faim ! » sans leur donner le nécessaire pour vivre, à quoi cela sert-il ? Ainsi donc, la foi, si elle n’est pas mise en œuvre, est bel et bien morte. En revanche, on va dire : « Toi, tu as la foi ; moi, j’ai les œuvres. Montre-moi donc ta foi sans les œuvres ; moi, c’est par mes œuvres que je te montrerai la foi. »

Commentaire

En lisant ces textes, nous avons eu un peu de mal à nous défaire de la lecture négative qui en a longtemps été faite : d’un côté, l’insistance sur la dimension sacrificielle, qui peut donner une impression d’une soumission, de l’autre, une vision culpabilisante nous rappelant que la foi sans les œuvres n’est rien, bref, rien de très réjouissant.
Mais comme toujours, la richesse de notre échange nous a permis rapidement de dépasser cette première impression.
Le texte d’Isaïe commence par la phrase « Le Seigneur Dieu m’a ouvert l’oreille et je ne me suis pas dérobé ». Il y a bien la réponse confiante de l’homme, mais c’est Dieu qui parle en premier. Et nous pouvons avoir d’autant plus confiance que ce Dieu, dans lequel nous plaçons notre confiance, entend le cri de nos prières, qu’il est justice et pitié, qu’il défend les petits, comme nous l’avons chanté dans le psaume. Nous nous mettons à l’écoute de Dieu, mais d’un Dieu qui nous écoute lui aussi. C’est de ce dialogue fécond que naît la confiance.
Ensuite, en lisant attentivement le texte d’Isaïe, on ne voit pas vraiment de signe de résignation ou de soumission passive. Au contraire, en dépit des souffrances, des outrages et des crachats, on voit surtout une action déterminée : « Comparaissons ensemble » « Qu’il s’avance vers moi » ! Mais plus qu’un défi bravache qui serait lancé, c’est avant tout un véritable témoignage d’une foi puissante, et comment ne pas y retrouver le témoignage de tous les apôtres de la non-violence, tels Gandhi ou Martin Luther King.
Il y a donc un lien évident entre l’écoute de la Parole et l’action, et c’est encore plus clair dans la lettre de Jacques. L’écoute de la Parole implique nécessairement une mise en pratique dans les œuvres, car sans cela la foi n’a pas de sens. Certains mettent plus l’accent sur les œuvres (Jacques), d’autres sur la foi (Paul) mais en réalité, il y a surtout une continuité entre les deux, qui se nourrissent l’une l’autre. Voilà surtout la preuve que la soumission ne peut pas plaire au Seigneur, car la soumission est passive, alors que nous sommes invités à agir, ou à témoigner.
Dernier élément qui doit nécessairement nous interpeler. Le texte d’Isaïe a été écrit pour un peuple d’Israël en exil, loin de la terre promise. Dieu rappelle à Israël qu’il ne les abandonnera pas. Les souffrances et les épreuves sont là, mais la foi d’Israël dans son Dieu permettra de les surmonter.
Comment ne pas y voir un parallèle avec notre Communauté, elle aussi en exil, elle aussi profondément blessée ?
Alors, il y a deux enseignements majeurs pour nous ce soir. D’abord, nous ne devons jamais cesser de placer notre confiance dans le Seigneur, lui qui nous appelle à marcher sur la terre des vivants. Ce n’est un Dieu de mort que nous célébrons mais le Dieu de la vie.
Mais surtout, c’est dans nos œuvres que nous pourrons véritablement témoigner de l’Évangile. C’est le chemin que nous prenons, et c’est celui auquel nous sommes appelés, toujours et partout.

Vincent M.

♫ Chant : Ecoute la voix du Seigneur A 548

1/ Écoute la voix du Seigneur,
prête l’oreille de ton cœur.
Qui que tu sois,
ton Dieu t’appelle,
qui que tu sois,
il est ton Père.
Toi qui aimes la vie,
Ô toi qui veux le bonheur,
Réponds en fidèle ouvrier
de sa très douce volonté.
Réponds en fidèle ouvrier
de l’Évangile et de sa paix

2/ Écoute la voix du Seigneur,
Prête l’oreille de ton cœur.
Tu entendras
que Dieu fait grâce,
Tu entendras
l’Esprit d’audace.
Toi qui aimes la vie,
Ô toi qui veux le bonheur,
Réponds en fidèle ouvrier
de sa très douce volonté.
Réponds en fidèle ouvrier
de l’Évangile et de sa paix

3/ Écoute la voix du Seigneur,
prête l’oreille de ton cœur.
Qui que tu sois,
fais-toi confiance,
qui que tu sois,
rejoins ton frère.
Toi qui aimes la vie,
Ô toi qui veux le bonheur,
Réponds en fidèle ouvrier
de sa très douce volonté.
Réponds en fidèle ouvrier
de l’Évangile et de sa paix

Évangile selon saint Marc (Mc 8, 27-35)

En ce temps-là, Jésus s’en alla, ainsi que ses disciples, vers les villages situés aux environs de Césarée-de-Philippe. Chemin faisant, il interrogeait ses disciples : « Au dire des gens, qui suis-je ? » Ils lui répondirent : « Jean le Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres, un des prophètes. » Et lui les interrogeait : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Pierre, prenant la parole, lui dit : « Tu es le Christ. » Alors, il leur défendit vivement de parler de lui à personne.
Il commença à leur enseigner qu’il fallait que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, qu’il soit tué, et que, trois jours après, il ressuscite. Jésus disait cette parole ouvertement. Pierre, le prenant à part, se mit à lui faire de vifs reproches. Mais Jésus se retourna et, voyant ses disciples, il interpella vivement Pierre : « Passe derrière moi, Satan ! Tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes. » Appelant la foule avec ses disciples, il leur dit : « Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie à cause de moi et de l’Évangile la sauvera. »

Pour vous, qui suis-je ?

Mc 8

Homélie : Le Seigneur m’a ouvert l’oreille à l’écoute de sa Parole

Le prophète de Dieu assume la Parole, il ne se dérobe pas : c’est à cause d’elle qu’il sera persécuté, c’est grâce à elle qu’il trouvera la force d’affronter la persécution et qu’il tiendra bon, qu’il ne sera pas confondu. Le visage dur signifie sa résolution.
Pour Isaïe, c’est Israël le porte-parole de Dieu qui fait aboutir le salut de Dieu pour toute l’humanité. Le serviteur de Dieu qui se nourrit chaque jour de sa Parole pour l’annoncer, c’est Israël, ce sont les prophètes aussi, et pour nous c’est Jésus. Et nous à sa suite.
Le serviteur prophète se laisse instruire. Il fait confiance. Il veut vivre dans la confiance.
ÉCOUTER LA PAROLE, C’EST FAIRE CONFIANCE À DIEU QUOI QU’IL ARRIVE
C’est pourquoi l’acte de foi d’Israël, sa confiance c’est son écoute :

Sh’ma Israël Adonaï elohenou, Adonaï ehad.
 (Écoute, Israël, le Seigneur est notre Dieu, le Seigneur est Un.)

Pourquoi la persécution alors ? Parce que la fidélité à la Parole de Dieu singularise et finit par déplaire.
Mais le Serviteur réussira, car Dieu fait tout concourir au bien de ceux qui l’aiment.
Et c’est le chemin de Jésus. Il interroge en chemin : “Qui suis-je ?”
Pierre : « Tu es le Christ ». Bonne réponse. Jésus l’accepte.
Et de suite après il donne une consigne de silence, parce que le terme est ambigu.
Quand Jésus enchaîne avec le Fils de l’homme, cela ne va plus du tout !
On pense souvent que ce personnage est un individu.
En réalité, comme le précise Daniel dans son livre, il s’agit du peuple des saints du Très-Haut :

♫ Oh when the saints go marchin’ in
Oh when the saints go marchin in
Oh lord I want to be in that number
Oh the saints go marchin’ in


Jésus reconnaît bien qu’il est le Messie qui vient établir le règne de Dieu sur terre.
Pourquoi alors la souffrance ? Il n’est pas question de souffrance dans la venue du Fils de l’homme de Daniel. Pierre a raison de réagir comme il le fait ; en réalité c’est son premier reniement, il refuse de suivre Jésus dans la souffrance.

Nicolas G.

Prière universelle

Entends la voix de ma prière
Quand je crie vers toi,
Quand j’élève les mains,
Quand j’implore ta présence !

Sanctus

Saint est le Seigneur, le Dieu de l’univers,
Hosanna au plus haut des cieux !

Le ciel et la terre sont remplis de ta gloire, Hosanna…
Qu’il soit béni au nom du Seigneur
Celui qui est, qui était et qui vient. Hosanna…

Anamnèse

Des hommes l’ont écouté
L’histoire l’a crucifié

L’amour nous l’a rendu
Tu es vivant Seigneur Jésus
Tu es vivant !

Agnus

La paix, elle aura ton visage,
La paix, elle aura tous les âges.
La paix sera toi, sera moi, sera nous,
Et la paix sera chacun de nous.

♫ Chant d’envoi : Pour accomplir les œuvres du Père K 234/1

L’Esprit nous appelle à vivre aujourd’hui,
A vivre de la Vie de Dieu ;
L’Esprit nous appelle à croire aujourd’hui,
A croire au bel Amour de Dieu.


Pour accomplir les œuvres du Père,
En croyant à Celui qui a sauvé le monde ;
Pour témoigner que Dieu est tendresse,
Et qu’Il aime la vie et qu’Il nous fait confiance ;
Pour exposer ce temps à la grâce
Et tenir l’univers dans la clarté pascale.

Pour découvrir les forces nouvelles
Que l’Esprit fait lever en travaillant cet âge ;
Pour nous ouvrir à toute rencontre
Et trouver Jésus-Christ en accueillant ses frères ;
Pour être enfin le sel, la lumière
Dans la joie de servir le Serviteur de l’homme.

Et vous, qu’en pensez vous ? Lien vers le billet de la semaine.

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