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Dimanche 14 novembre 2021. « Tu m’apprends le chemin de la vie »

« Sachez que le Fils de l’homme est proche, à votre porte. » (Mc 13)

Accueil : Viens, Seigneur Jésus !

En cet avant-dernier dimanche du temps liturgique de l’année B,
l’Église nous invite à méditer sur le temps du retour du Seigneur.
Maranatha ! Viens Seigneur Jésus !
Comment le vivre aujourd’hui dans l’Espérance ?
Au milieu des crises de toutes sortes, l’Évangile s’écrit dans la discrétion des jours.
Oui Seigneur, tu m’apprends le chemin de la vie.
À ma porte, le Fils de l’Homme est proche. 
Humblement, nous nous présentons à toi, Seigneur, en communauté.
C’est de toi que vient la réconciliation, avec nous-mêmes, avec nos proches, avec l’Église.
Ouvrons nos portes à l’Esprit du Fils de l’Homme !
Dans la joie et l’Espérance, en toi, je ne crains rien. 
Oui, reviens Seigneur !

Dominique L.

Chant : Tu nous invites à la rencontre
(paroles : groupe Chant de St-Merry – musique : L. Boldrini)

Tu nous invites à la rencontre
Elle est un risque que tu pris
Temps d’un regard, lieu d’une écoute
Qui rythment et déplacent nos vies

Photo Providence Doucet sur Unsplash

Toujours veiller malgré les nuits
Pour ne pas manquer les aurores
Où les rencontres esquissées
Viendront s’accomplir sous nos yeux

Préparer pour lui le chemin
Élargir les traverses étroites 
Où l’écoute du cri lointain
Vient en rencontre sur nos routes

S’ouvrir au don de la rencontre
Prendre patience quand elle tarde
Se tenir prêts pour l’inconnu
Et partir vers ce qui advient

Psaume 15

Seigneur, mon partage et ma coupe : de toi dépend mon sort.
Je garde le Seigneur devant moi sans relâche ;
il est à ma droite : je suis inébranlable.
Mon cœur exulte, mon âme est en fête,
ma chair elle-même repose en confiance :
tu ne peux m’abandonner à la mort ni laisser ton ami voir la corruption.
Tu m’apprends le chemin de la vie : devant ta face, débordement de joie !
À ta droite, éternité de délices !

Ô ma joie et mon espérance, le Seigneur est mon chant.
C’est de lui que vient le pardon ; en lui j’espère, je ne crains rien.

Proclamer la vérité de Dieu

Mis à part le psaume du jour, qui nous accompagne comme un chemin de vie tout au long de notre rencontre de ce matin, les textes proposés par la liturgie en ce 33ème dimanche du temps ordinaire n’ont pas immédiatement paru très parlants aux quatorze personnes qui se sont retrouvées sur Zoom pour préparer cette célébration. Ils baignent dans une atmosphère eschatologique, pour ne pas dire apocalyptique, peuplée de cohortes d’anges et de cataclysmes destructeurs. Mais si vous voulez bien leur prêter une oreille attentive, vous pourrez leur trouver des résonances éclairantes pour vos vies. 
Écoutez d’abord le prophète Daniel : il y a 2.700 ans (!), les hommes et les femmes de ce temps estimaient vivre la pire période de l’histoire. Et dans leur profond malheur, ils continuaient à s’accrocher à une espérance, qui n’était ni la COP26, ni les résolutions de l’ONU, ni la déclaration de bonnes intentions des évêques à Lourdes, mais le secours de Dieu par l’intermédiaire de son bras armé l’archange Michel. Ceux qui adhèrent au projet de Dieu se voient entrer dans la vie éternelle, et en particulier parmi eux, sont promus ceux qui ont pratiqué et défendu la justice. 
Prophétiser, ce n’est pas prédire l’avenir, c’est proclamer la vérité de Dieu. Dans la belle langue poétique qui nous touche encore aujourd’hui, écoutons la Parole de Daniel crier nos réalités humaines toujours d’actualité.

Blandine A.

Lecture du livre du prophète Daniel (Dn 12, 1-3)

En ce temps-là se lèvera Michel, le chef des anges,
celui qui se tient auprès des fils de ton peuple.
Car ce sera un temps de détresse comme il n’y en a jamais eu
depuis que les nations existent, jusqu’à ce temps-ci.
Mais en ce temps-ci, ton peuple sera délivré,
tous ceux qui se trouveront inscrits dans le Livre.
Beaucoup de gens qui dormaient dans la poussière de la terre
s’éveilleront, les uns pour la vie éternelle,
les autres pour la honte et la déchéance éternelles.
Ceux qui ont l’intelligence resplendiront comme la splendeur du firmament,
et ceux qui sont des maîtres de justice pour la multitude
brilleront comme les étoiles pour toujours et à jamais.

Introduction à la lecture de l’Évangile

Avec l’Évangile de Marc, nous retrouvons les anges en action dans le ciel, au milieu de chutes d’étoiles et autres cataclysmes. Mais au milieu de tout ce tapage, écoutez attentivement : saurez-vous aussi percevoir la douceur des feuilles printanières en train de pousser, et la proximité du Christ qui nous attend chacun à notre propre porte ?

Blandine A.
Photo Filipe Resmini sur Unsplash

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
(Mc 13, 24-32)

En ce temps-là, Jésus parlait à ses disciples
de sa venue :
« En ces jours-là, après une grande détresse,
le soleil s’obscurcira et la lune ne donnera plus
sa clarté ; les étoiles tomberont du ciel,
et les puissances célestes seront ébranlées.
Alors on verra le Fils de l’homme venir dans les nuées
avec grande puissance et avec gloire.
Il enverra les anges pour rassembler les élus
des quatre coins du monde,
depuis l’extrémité de la terre
jusqu’à l’extrémité du ciel.

Figuier, photo D. Fernandes sur Unsplash

Laissez-vous instruire par la comparaison du figuier : dès que ses branches deviennent tendres et que sortent les feuilles, vous savez que l’été est proche.
De même, vous aussi, lorsque vous verrez arriver cela, sachez que le Fils de l’homme est proche,
à votre porte.
Amen, je vous le dis : cette génération ne passera pas avant que tout cela n’arrive.
Le ciel et la terre passeront,
mes paroles ne passeront pas.
Quant à ce jour et à cette heure-là, nul ne les connaît, pas même les anges dans le ciel,
pas même le Fils, mais seulement le Père. »

À votre porte

Un récit d’évangile très imagé, en paraboles, des images grandioses de cet univers qui nous surprend encore aujourd’hui, sous des aspects différents ; on est dans l’Immense, ce qui nous dépasse. Soudain, le ton change, penchés vers un détail, infime : la fragilité d’une branche tendre d’un figuier, ce petit bourgeon qui deviendra un arbre, c’est quand même extraordinaire, on est dans la beauté de la création. Et puis, sans transition, « Le Fils de l’homme est proche… à votre porte ». La précision : à votre porte ! 

Quelle proximité ! L’image est précise, il s’agit de quelqu’un à notre porte. Un rapport avec l’humanité de Jésus que nous célèbrerons dans quelques semaines. L’Incarnation. Celui qui est là si proche, lui qui nous surprend et parfois nous bouscule, c’est Jésus, Il est là. On n’est pas sur le chemin d’Emmaüs, qui se dévoile peu à peu jusqu’au partage du pain, ni dans la métaphore, qu’Il est lui-même le Chemin. Il est à notre porte, maintenant, demain. Cela peut nous troubler, nous effrayer surtout si nous pensons à la mort… l’instant de la grande Rencontre. L’imprévu, l’inattendu, ce n’est pas la tranquillité. Nous en sommes tous là.

Mais si nous entendions autrement cette parole ? Et alors l’espérance ? À chacune de nos portes, sa présence, sous forme d’absence, est réelle. L’Évangile nous en dit long : c’est l’inattendu de son amour qui vient chercher le meilleur en nous, c’est l’encouragement fraternel d’aller rencontrer l’autre sur le chemin de nos Galilées, c’est Lui qu’on retrouve dans l’accueil aux plus rejetés de la société, aux invisibles de nos regards aveuglés. Chaque hospitalité peut être une Résurrection.

Tous faits de la même chair, comme nous le rappelle le Pape François. Que nous le voulions ou non, nous sommes tous frères. L’espérance est force qui advient lorsqu’on est dans le ravin, la sérénité en est le résultat, mais pas une sérénité naïve et béate ; elle est fragile, comme cet infime bourgeon qui se transformera en arbre fruitier, nourrissant. Elle est vie.

Résurrection, icône, église de la Nativité
de la Sainte Vierge, Villars les Dombes

Jésus, un ami, qui prend soin de nous.
Il vient nous chercher et nous délivrer de ce qui nous ligote, Il le peut. Il nous tend la main, à sa Résurrection, comme les chrétiens orientaux l’ont si bien représenté dans une icône.
Il est debout en train de nous tirer de nos cercueils ouverts et de nos enfermements (des portes celles-là à déverrouiller, qui nous empêchent de franchir le seuil). 
Jésus nous attend, Il est là, Il ne nous abandonnera pas, quelle qu’ait été notre vie, Il ne nous lâchera jamais. Il est à notre porte… tout proche. 
Crainte, découragement, peur, d’un côté.
Espérance, confiance, accueil de l’autre.
Deux axes qui s’opposent et que nous vivons, tiraillés, entre nuit et lumière, selon nos jours.
Il y a un temps pour tout.

Jacqueline C.

Prière universelle

Lors de la COP26 plusieurs pays ont décidé de mettre fin à l’attribution de licences d’exploitation de pétrole et de gaz sur leurs territoires, ainsi que l’arrêt des subventions aux projets d’exploitations d’énergie fossiles à l’étranger dès 2022. Une vingtaine de pays s’engagent à sortir de l’exploitation du charbon dans les années 2020-2030. Il est apparu aussi urgent de rebâtir la confiance et la solidarité entre les pays du nord et du sud. Le pape François rappelle que le temps presse pour préserver notre maison commune, cette planète bleue qui vire au gris.
Que nos dirigeants cherchent à relever les défis par des décisions concrètes inspirées par la responsabilité envers les générations actuelles et futures. L’engagement de beaucoup de jeunes en marge de la COP26 représente une espérance. Prions le Seigneur.

Danièle R.

Nos évêques se sont réunis pendant plus d’une semaine à Lourdes pour examiner principalement le rapport de la CIASE sur les abus sexuels du clergé en France.
Un grand pas a été fait avec la « reconnaissance d’une responsabilité institutionnelle de l’Église » et en mettant en place une instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation des victimes, dirigée par une femme. 

Seigneur, que cette marche en avant ne s’arrête pas là, il y a encore beaucoup de travail, notamment, de bannir du langage de certains évêques toute référence au droit divin que confèrerait leur consécration. 

Prions le Seigneur.

Bernard R.

Intention de prière Journée mondiale des pauvres – novembre 2021

Seigneur, il y a tant de pauvres ! Et aussi, des riches, et même des très riches !
Alors, que te demander, Seigneur, qui reste cependant dans la douceur du message évangélique ? Au moins ces trois demandes :

  • Pour chacun de nous, individuellement : que nous sachions accueillir, écouter et oser aller à la rencontre des personnes en difficulté. Et que nous sachions aussi répondre généreusement aux demandes de temps et d’argent faites par eux-mêmes ou en leur nom.
  • Pour nos associations caritatives : qu’elles soient porteuses d’espérance dans une charité inventive et mobilisatrice de toutes les bonnes volontés. 
  • Pour nous, citoyens et pays riches : que nous arrivions à mettre en place de façon irréversible une véritable solidarité et un partage avec les pays en grande pauvreté.

Pour tout cela, Seigneur, nous te prions. 

Henri J.

Notre âme attend le Seigneur. En lui la joie de notre cœur.

Chant d’action de grâce

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