Déplaisant. Atroce. Insoutenable. Un coup bas, au moment de Noël et de la trêve des confiseurs. Comme si nous n’avions pas d’autres chats et des virus à fouetter. Quelle mauvaise éducation, quel défaut de bienséance de la part d’un journaliste chevronné ! Ancien directeur du Monde, voyez-vous. C’est du Zola emballé dans du papier de poissonnier. Cela sent, cela pue…
Disons-le tout net : le dialogue d’Éric Fottorino sur la pêche aux migrants donne le vertige et la nausée
À lire ici : https://le1hebdo.fr/journal/migrants-sommes-nous-encore-humains/377/article/la-pche-du-jour-5044.html
« C’est macabre et morbide ». Soit. Mais quel beau cadeau pour nos gouvernants ! Quel plaisir à leur gâcher la fête, vu que le Covid n’y suffit pas !
Quelle occasion pour nous tous de faire cesser hypocrisie et faux-semblants et d’accepter enfin de voir ! Voir le « naufrage de civilisation », dénoncé par le pape François. La Méditerranée devenue un immense cimetière. Et l’Europe une étrange forteresse protégée par les barbelés à ses frontières.
C’est désormais une vieille histoire. Accueil et hospitalité ? Des gros mots. À bannir, au nom de notre identité, de nos « valeurs », de nos conditions de vie. La solidarité ? Un délit. Nous ne pouvons pas faire différemment : c’est la politique. Le peuple, que par ailleurs l’on matraque et l’on éborgne, ne comprendrait pas : « on ne peut pas accueillir toute la misère du monde ». « Arrêtons le grand remplacement. C’est le temps de la reconquête ». Puis un conte, urticant comme les méduses de nos mers, nous montre notre nouveau visage. Et ce n’est pas beau à voir. Déplaisant. Atroce. Insoutenable.
Voir aussi “Bienvenue! 34 auteurs pour les réfugiés” aux édition Points, pour le HNHCR, 2015, 192 pages, 5 euros. Et en particulier la nouvelle de Philippe Claudel: “Baignade interdite”.