Célébration eucharistique en l’église Notre-Dame d’Espérance, Paris 11e
Accueil
Les temps sont rudes, pire, inquiétants. Beaucoup parmi nous, parmi nos concitoyens, aspirent à davantage de fraternité, d’ouverture à l’autre et à sa différence ; beaucoup croient dans la valeur inestimable de l’altérité, du respect. Mais il y a ici et là tant de voix puissantes et bruyantes pétries de haine et d’arrogance, parfois au nom de Dieu, que l’on peine à garder vive l’espérance d’un aujourd’hui du royaume de Dieu.
La préparation de cette célébration, animée avec nos amis de SpiFrat, le Réseau Spiritualités Fraternité, nous a sensibilisés à l’importance de la parole à côté de l’action, à l’écoute de la parole en nous, source vive pour aller de l’avant et toujours envisager l’autre comme une sœur, comme un frère, quelles que soient sa culture, sa religion et ses convictions.
Mais parfois, la voix qui susurre à l’oreille veut attiser en nous la défiance, la satisfaction de soi au détriment de l’autre, l’illusion de la liberté alors qu’il s’agit d’asservissement.
Traversons ce temps de Carême pour nous dépouiller de nos esclavages intérieurs, pour reprendre des forces, aller à l’essentiel. Tout près de nous est la parole, elle est dans notre bouche et notre cœur. Et elle n’est pas appelée à demeurer sous le boisseau.
Benoît V.

Voici le temps du Carême et son invitation à « re-poser », poser autrement nos vies.
Voici venu le temps de donner de l’espace à notre prière.
Voici venu le temps d’accueillir la présence qui nous bénit.
Que la paix de Dieu Père, Fils et Souffle saint soit avec nous ce soir et nous achemine vers l’espérance… Christ notre Paix, tu déposes en chacun de nous une joie d’Evangile, elle est là, toute proche, « réanimée » par ton regard de confiance sur nos vies !
Frédéric L.
♬ Chant : Emmène-nous au coeur de ta Parole G308
Paroles : Alain Cabantous – Musique : Léandre Boldrini
Emmène-nous au cœur de ta Parole,
Emmène-nous au cœur des temps nouveaux.
Nous renaîtrons si nous savons te suivre,
Nous renaîtrons de l’Esprit et de l’eau.
1/ Ta voie nous conduit vers tout autre
Par de longs chemins ébauchés,
Depuis que ton pas et les nôtres
Se confondent en humanité.
2/ Tout au long de la longue trace
Semée d’embûches et d’abandons
Tu révèles à l’homme qui passe
Le sentier qui mène au pardon
1/ Ta voie nous conduit vers tout autre
Par de longs chemins ébauchés,
Depuis que ton pas et les nôtres
Se confondent en humanité.
📖 Lecture de Paul aux Romains (Rom 10, 8-13)
Frères, que dit l’Écriture ? Tout près de toi est la Parole, elle est dans ta bouche et dans ton cœur. Cette Parole, c’est le message de la foi que nous proclamons. En effet, si de ta bouche, tu affirmes que Jésus est Seigneur, si, dans ton cœur, tu crois que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, alors tu seras sauvé. Car c’est avec le cœur que l’on croit pour devenir juste, c’est avec la bouche que l’on affirme sa foi pour parvenir au salut. En effet, l’Écriture dit : Quiconque met en lui sa foi ne connaîtra pas la honte. Ainsi, entre les Juifs et les païens, il n’y a pas de différence : tous ont le même Seigneur, généreux envers tous ceux qui l’invoquent. En effet, quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé.
En chemin pour construire un monde plus juste, plus sobre, plus humain
Les textes du jour ont suscité de riches commentaires lors de la réunion de préparation lundi. Ils sont pain béni pour SpiFrat, Spiritualités-Fraternité, en particulier cette Lettre de Paul aux Romains qui rejoint les deux dimensions essentielles de SpiFrat, spirituelle et citoyenne.
Nous nous proposons d’expliciter notre démarche en l’illustrant de citations de Paul. Nous prenons l’exemple de ce qui se vit aux Cercles de Silence hebdomadaires pour la paix en Palestine-Israël, aventure où se conjuguent démarche spirituelle et expérience citoyenne, prière et action. Tout combat pacifique pour un monde plus juste, plus humain, plus fraternel demande, a de notre point de vue trois conditions : respect absolu de la dignité de l’autre, amour inconditionnel et vérité, lucidité et engagement pour la justice. Les versets de cette lettre aux Romains résonnent admirablement avec ces trois points.
D’abord, respect absolu de la dignité de l’autre : « Il n’y a aucune différence… entre le Juif et le Grec, puisqu’ils ont tous un même Seigneur » dit le verset 12. SpiFrat traduit « juif et grec » par « croyants, agnostiques et athées », tous fils d’un même Père, tous aimés de Dieu, créés à son image et appelés à sa ressemblance ». Respect de la dignité de l’autre et, plus encore, respect de la vie de l’autre !
Deuxième condition, amour inconditionnel et vérité. Exigence d’une cohérence entre le cœur et la parole, entre la conscience et le dire. « La parole est près de toi, dans ta bouche et dans ton cœur : dit le verset 8.« Consentir d’abord à un brisement du cœur » nous dit André Louf, ancien Abbé du Mont des Cats. Appel à un renouvellement spirituel, à une radicalisation voire un retournement éventuel, à une conversion qui, paradoxalement ou non, fait passer la volonté après le lâcher-prise, la prière avant l’action, chahute la raison, burine l’âme, sculpte la foi, invite à pratiquer quotidiennement un « désarmement intérieur ». Christian de Chergé, prieur à Notre-Dame de l’Atlas à Tibhirine en Algérie, assassiné avec six autres frères le 21 mai 1996, ne priait-il pas ainsi : « Ô Dieu, ai-je le droit de demander : désarme-le, si je ne commence pas par demander : désarme-moi et désarme-nous en communauté. » Dans le contexte international actuel où le bruit du canon se rapproche, où un effondrement moral et spirituel semble gagner beaucoup de dirigeants politiques, économiques de la planète, ces paroles ne sont-elles pas à méditer pour un engagement lucide ?
Enfin, troisième et dernière condition : lucidité et engagement pour la justice. Paul nous dit, au verset 10 : « Car c’est en croyant du cœur qu’on parvient à la justice, et c’est en confessant de la bouche qu’on parvient au salut. » Une évidence : ce n’est pas en croyant à moitié qu’on parvient à créer de la justice, à faire du fraternel. Ce dernier ignore le neutre et le tiède. Le combat intérieur qui n’est pas un combat que solitaire, engendre des discernements ajustés et heureux. Il fait de chacun.e le serviteur de l’autre, du Tout-Autre, de la création ainsi que de sa propre personne. Est-ce blasphémer que d’assimiler le serviteur à un sauveur en marche ?
Ce combat pacifique, SpiFrat, avec ses modestes moyens et en lien avec d’autres groupes et réseaux, essaie de le mener de plusieurs façons :

- participation, sur Paris et Grand Paris, à des évènements œcuméniques, interreligieux, interconvictionnels de plus en plus nombreux, avec deux dates importantes fixées par l’ONU : Journée de la Fraternité Humaine le 4 février, Journée Internationale du Vivre Ensemble en Paix le 16 mai.
- organisation, avec d’autres, d’une veillée œcuménique de proximité, chaque année.
- proposition d’une Marche de l’Hospitalité Réciproque à la fin juillet, chaque année.
- coanimation d’un atelier mensuel, Univers des évangiles, au Forum 104, rue de Vaugirard, Paris 6ème.
- création d’un Cercle de Silence hebdomadaire à Beaubourg pour un cessez-le-feu durable en Israël-Palestine, avec participation d’autres volontaires, en particulier nos frères quakers. À ce jour, nous en sommes au 72ème Cercle de Silence.
À SpiFrat, Spiritualités-Fraternité, nous nous voulons, au milieu d’autres résistants, spirituels ou non, des artisans modestes et convaincus, fraternels, fidèles et joyeux, qui expérimentons de nouveaux chemins pour construire un monde plus juste, plus sobre, plus humain, ici et maintenant, en vue du Royaume que Paul nous désigne.
Jean-Marc N.
♬ Acclamation
Ta parole est vérité, elle est le chemin et la vie,
Elle est la promesse pour tous les vivants
📖 Évangile de Jésus-Christ selon Luc (Lc 4, 1-13)
En ce temps-là, après son baptême, Jésus, rempli d’Esprit Saint, quitta les bords du Jourdain ; dans l’Esprit, il fut conduit à travers le désert où, pendant quarante jours, il fut tenté par le diable. Il ne mangea rien durant ces jours-là, et, quand ce temps fut écoulé, il eut faim. Le diable lui dit alors : « Si tu es Fils de Dieu, ordonne à cette pierre de devenir du pain. » Jésus répondit : « Il est écrit : L’homme ne vit pas seulement de pain. » Alors le diable l’emmena plus haut et lui montra en un instant tous les royaumes de la terre. Il lui dit : « Je te donnerai tout ce pouvoir et la gloire de ces royaumes, car cela m’a été remis et je le donne à qui je veux. Toi donc, si tu te prosternes devant moi, tu auras tout cela. » Jésus lui répondit : « Il est écrit : C’est devant le Seigneur ton Dieu que tu te prosterneras, à lui seul tu rendras un culte. » Puis le diable le conduisit à Jérusalem, il le plaça au sommet du Temple et lui dit : « Si tu es Fils de Dieu, d’ici jette-toi en bas ; car il est écrit : Il donnera pour toi, à ses anges, l’ordre de te garder ; et encore : Ils te porteront sur leurs mains, de peur que ton pied ne heurte une pierre. » Jésus lui fit cette réponse : « Il est dit : Tu ne mettras pas à l’épreuve le Seigneur ton Dieu. » Ayant ainsi épuisé toutes les formes de tentations, le diable s’éloigna de Jésus jusqu’au moment fixé.

Nos déserts
Seigneur, en ce temps de carême qui commence, nous sommes invités à explorer nos propres déserts. L’évangile que nous venons de proclamer montre que le désert peut être un lieu de désolation exposé à tous les vents et où rien ne pousse, ou bien plutôt le lieu de notre maturation, lieu d’une reconquête de notre liberté intérieure pourvu que nous sachions avec toi nous soustraire au brouhaha du monde et à ses injonctions trompeuses. Puisse ton Esprit nous y aider et nous inspirer tout au long de notre chemin vers Pâques.
Alain Cl.
Paroles : Alain Cabantous – Musique : Léandre Boldrini
♬ Pourquoi enfermer ta parole
Dans ces langages fatigués
Pourquoi s’étonner qu’elle s’envole
Pour dessiner ta liberté
1. Face aux palais, face aux déserts
Des prophètes, miroir du Livre,
Ont proclamé à ciel ouvert
Que ta vérité rendait libre.
« Rempli par l’Esprit, il fut conduit… »
C’est l’Esprit qui nous sort du temps court, de l’immédiateté imposé par le désir.
Quarante jours, quarante semaines, c’est le temps qu’il faut pour la gestation.
Le désert est le lieu loin du regard des autres, de la pression sociale, loin des idées préconçues, qui nous permet de lâcher, de rentrer à l’intérieur de nous-mêmes.
C’est alors que Jésus, totalement homme, comme nous le proclamons en Église, est face à ses tensions intérieures, ses désirs contradictoires qui le divisent. Diabolos veut dire diviseur et Satan vient d’un mot qui parle d’ennemi intérieur. Le texte nous parle de trois lieux de combats :
- Notre folie matérialiste liée à notre peur de manquer : « l’homme ne vit pas que de pain ».
- Notre folie politique liée au désir de pouvoir : « Je te donnerai tous ces royaumes ».
- Notre folie religieuse liée au désir de solutions magiques : « Les anges te porteront dans leurs mains ».
Dieu est-il là pour combler nos manques et nos faiblesses ou est-il là, avec nous, dans nos lacunes et nos désirs de contrôle immédiat, nous accueillant dans le temps long ?
Prenons le temps seul, en famille, en groupe, le temps du vide qui révèle l’Esprit.
Michel M.
♬ Pourquoi enfermer ta parole
Dans ces langages fatigués
Pourquoi s’étonner qu’elle s’envole
Pour dessiner ta liberté
2. Tu as semé en pleine terre
Dans les broussailles et les fossés
Les espérances de ton Père
Qui, malgré le froid, ont germé.
Jésus enraciné dans la Parole
Jésus vient d’être baptisé et avant de se lancer sur les routes à la rencontre des uns et des autres, il prend le temps de s’occuper de lui pour faire le point au plus profond de lui-même afin d’être fort de ses convictions, il prend conscience que sa force lui vient des Écritures, que c’est par elles qu’il rencontre Dieu. Elles remplissent son cœur et son esprit, sans vaciller, sans doutes et sans compromis.
Alors que le diable cherche à le tenter par un discours détaillé et alléchant, Jésus répond par une phrase courte, tranchante venant des textes sacrés qui réduit au silence son interlocuteur.
Ancré dans la Parole, Jésus la médite et l’interprète au long de sa vie s’éloignant peut-être progressivement de la règle enseignée, mais marchant sur le chemin qui lui permet de rester inébranlablement fidèle au message.
C’est ce profond enracinement de Jésus dans la Parole guidant toute sa vie, que j’entends aujourd’hui.
Marie-José L.-D.
♬ Pourquoi enfermer ta parole
Dans ces langages fatigués
Pourquoi s’étonner qu’elle s’envole
Pour dessiner ta liberté
3. L’Esprit soufflant vers nos rivages
Bouscule nos corps assoupis
Comme ces vents venus du large
Poussent la voile après la nuit.
Auto-suffisance
Je me méfie de ma lecture parfois paresseuse de la Bible. Lundi à la préparation, j’ai été poussée à creuser. Ce qui m’a frappée c’est combien on peut avoir la parole « dite de Dieu » à la bouche et parler comme le diable. Par exemple quand on la brandit comme pour asséner notre vérité bien ficelée ; quand nous l’utilisons à notre profit ou lui faisons dire l’inverse de sa visée de vie – de libération des aliénations même religieuses – que je crois être la clé de lecture de toute la Bible… Et puis cette semaine les mots ont continué leur chemin en moi. Je me suis demandé de quelle faim il est question pour Jésus au bout de 40 jours ? J’ai parlé avec un ami de cette faim étrange qui vient après un nombre de jours si symbolique. Toutes ces tentations nous ont semblé tourner autour de l’auto-suffisance. Auto-suffisance de nourriture, de sécurité, de pouvoir idolâtre sur fond de satisfaction immédiate. Moi qui suis en prise avec l’addiction, cela me touche et m’invite à croire en la liberté possible. Après tout ce chemin cette semaine, et ce soir encore, ces mots entendus lundi, je les crois, devenus Parole de plus en plus proche et vivante. Et quand nous dirons « ne nous laisse pas entrer en tentation » tout à l’heure, je tâcherai de prier pour que je sois, que nous soyons saufs de toute tentation d’idolâtrer un Dieu figé au lieu d’être en relation de liberté. Que nous soyons saufs de toute tentation de croire en une intervention directe d’un Dieu magicien sans implication humaine et donc sans relation. Que nous soyons saufs de toute relation qui fait de l’autre et de sa parole, notre propriété chosifiée comme un fétiche en bois.
A.
♬ Pourquoi enfermer ta parole
Dans ces langages fatigués
Pourquoi s’étonner qu’elle s’envole
Pour dessiner ta liberté
4. Il faut ouvrir aux mots de Dieu
Tous nos temples et leurs chœurs de pierre
Avant que l’homme ne soit vieux
Avant qu’ils ne soient ruine et lierre.

Invitation à écrire
sur un post-it
une Parole qui vous habite,
une Parole qui vous libère
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📖 Psaume 90
♬ Sème en nous, Seigneur, au cœur de ce monde,
ta Parole de vie
Quand je me tiens sous l’abri du Très-Haut
et repose à l’ombre du Puissant,
je dis au Seigneur : « Mon refuge,
mon rempart, mon Dieu, dont je suis sûr ! »
Le malheur ne pourra te toucher,
ni le danger, approcher de ta demeure :
il donne mission à ses anges
de te garder sur tous tes chemins.
Ils te porteront sur leurs mains
pour que ton pied ne heurte les pierres ;
tu marcheras sur la vipère et le scorpion,
tu écraseras le lion et le dragon.
« Puisqu’il s’attache à moi, je le délivre ;
je le défends, car il connaît mon nom.
Il m’appelle, et moi, je lui réponds ;
je suis avec lui dans son épreuve. »
« Il m’appelle et, moi, je lui réponds : je suis avec lui dans son épreuve. »
Nous venons d’entendre le psaume. Notre Dieu n’est pas un magicien qui, d’un coup de baguette magique pourrait mettre un terme aux guerres, renverser des puissants qui malmènent le monde ou guérir des cancers.
Notre Dieu est un père. Tous les parents le savent : on ne peut pas empêcher nos enfants d’avoir des chagrins, de tomber malades… Nous pouvons seulement être présents à leur côté.
Voici le temps de la prière universelle pendant lequel chacun peut prendre la parole et demander à Dieu d’être avec les éprouvés, comme il le promet.
Joëlle C.
Prière universelle (micro libre)
♬ Sème en nous, Seigneur, au cœur de ce monde, ta Parole de vie
📖 Du livre du Deutéronome 26 :
Moïse disait au peuple : Lorsque tu présenteras les prémices de tes récoltes, le prêtre recevra de tes mains la corbeille et la déposera devant l’autel du Seigneur ton Dieu. Tu prononceras ces paroles devant le Seigneur ton Dieu : « Mon père était un Araméen nomade, qui descendit en Égypte : il y vécut en immigré avec son petit clan. C’est là qu’il est devenu une grande nation, puissante et nombreuse. Les Égyptiens nous ont maltraités, et réduits à la pauvreté ; ils nous ont imposé un dur esclavage. Nous avons crié vers le Seigneur, le Dieu de nos pères. Il a entendu notre voix, il a vu que nous étions dans la misère, la peine et l’oppression. Le Seigneur nous a fait sortir d’Égypte
à main forte et à bras étendu, par des actions terrifiantes, des signes et des prodiges. Il nous a conduits dans ce lieu et nous a donné ce pays, un pays ruisselant de lait et de miel. Et maintenant voici que j’apporte les prémices
des fruits du sol que tu m’as donné, Seigneur. »
Préface : Nous venons à toi Seigneur dans une prière commune
Et maintenant voici que nous apportons les prémices que tu nous as donnés…
Accueille notre vie, celle de tous les humains Dieu de fidélité et nourris de ta Parole qui nous engage.
Nous te disons notre reconnaissance pour ton amour et ton regard de paix et d‘espérance porté sur nos vies.
Merci pour ta nourriture de vie qui vient restaurer en nous des lieux desséchés, nos déserts.
Merci pour notre communion rassemblée en ton nom qui chante témoigne de ton Corps.
Merci d’ouvrir nos yeux à ton « Monde Nouveau », ton Royaume de justice de paix et d’amour où tu nous attends.
Garde-nous vivants en ton souffle pour que nous annoncions en actes et vérité des jours nouveaux.
Alors nous te chantons toi le plus que Vivant ….
Saint le Seigneur Dieu des vivants
Hosanna au plus haut des cieux (bis)
Le ciel et la terre sont remplis de ta gloire,
Hosanna au plus haut des cieux !
Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur,
Hosanna au plus haut des cieux !
Prière eucharistique
Dieu notre Père, nous avons apporté ce pain et ce vin fruit de la terre et du travail des hommes et femmes d’aujourd’hui et nous te disons ensemble notre reconnaissance pour ta présence, pour ton amour et ton regard d’amour et de paix que tu poses sur nos vies.
Envoie ton Esprit, ton Souffle de renouveau sur ce pain et ce vin. Pain reçu, donné et partagé. Pain de vie, table dressée sur nos chemins…
Jésus tu as pris le pain : Ceci est mon Corps donné pour vous et pour tous !
Puis Jésus tu as pris une coupe de vin : Ceci est mon Sang versé pour vous et pour tous,
pour le pardon et notre libération.


Anamnèse (J. Kita)
À Toi qui es mort pour nous, à Toi qui es vivant
À Toi qui reviendras, honneur, louange et gloire.
Dieu Père plein de tendresse, donne-nous l’Esprit d’amour, l’Esprit de ton Fils !
Ouvre nos yeux à toutes détresses, donne-nous le courage de l’attention et du geste fraternel qui sait encourager avec bienveillance.
Fais de nos communautés chrétiennes des lieux de vérité et de liberté, de justice et de paix !
Nous sommes en communion avec toutes celles et ceux qui luttent pour un monde plus juste, équitable, digne où l’humain garde la première place.
Nous faisons mémoire de celles et ceux qui sont défunts et sont entrés dans une communion nouvelle avec nous.
À l’exemple de Marie, femme de l’espérance, accorde-nous d’être de celles et ceux qui font la paix et construisent le bonheur autour d’eux au quotidien.
Ensemble nous redisons : Par Lui, avec Lui et en Lui, à Toi Père dans l’unité de l’Esprit Saint, tout honneur et toute gloire pour les siècles des siècles. Amen.
Notre Père

Prière pour la paix
Seigneur Jésus, tu as dit à tes apôtres : “Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix”.
Ne regarde pas nos péchés mais la foi de ton Église.
Pour que ta volonté s’accomplisse, donne-lui toujours cette paix
et conduis-la vers l’unité parfait, toi qui vis et règnes pour les siècles des siècles. Amen.
Agnus (B. Rey – Harm. L. Boldrini)
La paix, elle aura ton visage,
la paix, elle aura tous les âges
la paix sera toi, sera moi, sera nous
et la paix sera chacun de nous.
Agneau de Dieu qui enlèves le péché du monde, prends pitié de nous,
Agneau de Dieu qui enlèves le péché du monde, donne-nous la paix.
♬ Chant : Avec toi, nous irons au désert

crypte de l’église Saint-Merry
- Seigneur, avec toi nous irons au désert,
poussés comme toi par l’Esprit.
Et nous mangerons la parole de Dieu,
et nous choisirons notre Dieu.
Et nous fêterons notre Pâque au désert :
Nous vivrons le désert avec toi ! - Seigneur, nous irons au désert pour guérir,
poussés comme toi par l’Esprit.
Et tu ôteras de nos cœurs le péché,
et tu guériras notre mal.
Et nous fêterons notre Pâque au désert :
Ô Vivant qui engendre la vie ! - Seigneur, nous irons au désert pour prier,
Poussés comme toi par l’Esprit.
Et nous goûterons le silence de Dieu,
Et nous renaîtrons dans la joie.
Et nous fêterons notre Pâque au désert :
Nous irons dans la force de Dieu
Bénédiction et envoi
Que le Dieu de tendresse qui a « levé » Jésus d’entre les morts
fasse lever en chacun de nous ce qui est retenu dans la mort et nous conduise à la Vie.
Qu’il nous garde dans son amour, il est avec nous tous.
Que le Dieu de toute promesse fasse lever en nous la plus belle des moissons
et nous transforme en semeurs et acteurs de paix,
des acteurs de fraternité et de justice pour toutes et tous.
Que ce Dieu Père, Fils et Esprit souffle de vie, soit avec nous tous !
Frédéric L.