Réunis à Notre-Dame d’Espérance nous célébrons la Pentecôte, le salut donné à toutes les nations.
Accueil
Bonjour,
Bien contente de vous retrouver en chair et en os. Merci à Antoine Gugguenheim et à la paroisse de Notre Dame d’Espérance de nous prêter ce magnifique édifice pour cette célébration si importante qu’est la Pentecôte.
Nous étions vraiment très peu lundi dernier pour la préparation de cette messe. Nous avons fait de notre mieux.
L’Évangile est une fois encore tiré du chapitre 14 de l’évangile de Jean. On tourne un peu en rond depuis quelques semaines. Nous le lirons en premier, c’est juste une question de chronologie.
Notre attention s’est focalisée sur les Actes que nous avons l’impression de connaître par cœur avec ces langues de feu.
Pourquoi cette population si nombreuse et si diversifiée ce jour là à Jérusalem ? Jésus n’était pas encore si connu que cela, et la résurrection concernait quasiment que les disciples.À cette époque, pour les juifs, cette Pentecôte était l’une des trois fêtes importantes, c’était la fête du Don de la Loi et comme chaque année, il était important de venir à Jérusalem pour renouveler l’Alliance avec Dieu.
Entrons dans la Célébration, au nom du Père, du Fils et de l’Esprit.
Claire
Alléluia
Évangile selon saint Jean (Jn 14, 15-16.23b-26)
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples :
« Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements.
Moi, je prierai le Père,
et il vous donnera un autre Défenseur qui sera pour toujours avec vous.
Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole ;
mon Père l’aimera, nous viendrons vers lui
et, chez lui, nous nous ferons une demeure.
Celui qui ne m’aime pas ne garde pas mes paroles.
Or, la parole que vous entendez n’est pas de moi :
elle est du Père, qui m’a envoyé.
Je vous parle ainsi, tant que je demeure avec vous ;
mais le Défenseur, l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom,
lui, vous enseignera tout,
et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit. »
Chant : Souffle imprévisible K 28-44
Souffle imprévisible, Esprit de Dieu,
Vent qui fait revivre, Esprit de Dieu,
Souffle de tempête, Esprit de Dieu
Ouvre nos fenêtres, Esprit de Dieu !
Esprit de vérité,
Brise du Seigneur,
Esprit de liberté,
Passe dans nos cœurs ! (bis)
Voix qui nous rassemble, Esprit de Dieu,
Cri d’une espérance, Esprit de Dieu,
Voix qui nous réveille, Esprit de Dieu,
Clame la nouvelle, Esprit de Dieu !
Lecture du livre des Actes des Apôtres (Ac 2, 1-11)
Quand arriva le jour de la Pentecôte, au terme des cinquante jours après Pâques,
ils se trouvaient réunis tous ensemble.
Soudain un bruit survint du ciel comme un violent coup de vent :
la maison où ils étaient assis en fut remplie tout entière.
Alors leur apparurent des langues qu’on aurait dites de feu,
qui se partageaient, et il s’en posa une sur chacun d’eux.
Tous furent remplis d’Esprit Saint :
ils se mirent à parler en d’autres langues, et chacun s’exprimait selon le don de l’Esprit.
Or, il y avait, résidant à Jérusalem, des Juifs religieux, venant de toutes les nations sous le ciel.
Lorsque ceux-ci entendirent la voix qui retentissait, ils se rassemblèrent en foule.
Ils étaient en pleine confusion parce que chacun d’eux
entendait dans son propre dialecte ceux qui parlaient.
Dans la stupéfaction et l’émerveillement, ils disaient :
« Ces gens qui parlent ne sont-ils pas tous Galiléens ?
Comment se fait-il que chacun de nous les entende
dans son propre dialecte, sa langue maternelle ?
Parthes, Mèdes et Élamites, habitants de la Mésopotamie, de la Judée et de la Cappadoce,
de la province du Pont et de celle d’Asie, de la Phrygie et de la Pamphylie,
de l’Égypte et des contrées de Libye proches de Cyrène, Romains de passage,
Juifs de naissance et convertis, Crétois et Arabes, tous nous les entendons
parler dans nos langues des merveilles de Dieu. »
Question à son voisin :
D’où viens-tu ? de Libye, de Syrie, de Pamphylie…
Résonance
L’événement de la Pentecôte dont Luc nous donne le cadre et le décor va sur une pédagogie particulière : Luc situe l’événement 50 jours après la résurrection du Christ. Les disciples sont en attente, en réponse à un ordre de Jésus, peu avant sa mort : « Mais le Paraclet, l’Esprit Saint, que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout et vous rappellera tout ce que je vous ai dit » (Jn 14,26).
Les disciples sont réunis dans une salle, dans la peur.
Puis un bruit lourd venant du ciel remplit la maison, et apparaissent des langues de feu, sur chacun d’eux. Et là, profusion des dons : malgré la diversité des origines et des situations, chacun entend dans sa langue les merveilles de Dieu.
L’Esprit Saint ouvre l’Église aux nations ; il ouvre à l’accueil des différences. Il permet à chacun de faire la vérité sur lui-même, tout comme il rend possible la révélation des choses, des situations parfois pénibles sur chacun de nous, tout comme au niveau de la communauté.
L’essentiel est l’ouverture, la disponibilité du cœur à entrer dans la nouvelle dynamique. Celle de l’amour au quotidien : amour de Dieu et amour du prochain, dans l’exigence qu’il mérite. La Pentecôte inaugure le temps de l’Église.
Entrons dans l’aventure avec un coeur disposé à avancer vers l’inconnu même de Dieu, faisant nôtre l’exigence du Christ, et à sa suite, « Allez dans le monde entier. Proclamez l’Évangile à toute la création » (Mc 16,15).
José
Psaume 103
Bénis le Seigneur, ô mon âme ;
Seigneur mon Dieu, tu es si grand !
Quelle profusion dans tes œuvres, Seigneur !
la terre s’emplit de tes biens.
Tu reprends leur souffle, ils expirent
et retournent à leur poussière.
Tu envoies ton souffle : ils sont créés ;
tu renouvelles la face de la terre.
Gloire au Seigneur à tout jamais !
Que Dieu se réjouisse en ses œuvres !
Que mon poème lui soit agréable ;
moi, je me réjouis dans le Seigneur.
Prière universelle
♫ Dieu de tendresse regarde ton peuple, écoute-nous, exauce-nous !
Prière eucharistique
Père éternel, nous célébrons ce jour, le 50e après la résurrection de ton Fils, le don de l’Esprit aux disciples, ce Défenseur, qu’il leur avait promis. 50 jours, temps de préparation et de maturation des disciples à l’inouï de la Passion du Christ, de sa résurrection d’entre les morts et de son Ascension. Ils sont tous unis, en prière, en attente, comme naguère dans le récit de l’Exode, lors du Don de la Torah au Sinaï. Et voilà que l’Esprit descend sur eux, sous forme de langues de feu, signe de la Présence du Seigneur, qui rejoint les hommes comme en « partenaire ». Merveille : chacun entend parler des merveilles de Dieu dans sa langue, avec un habillage qui correspond à ses sensibilités. Chacun, dans la multitude des peuples, des situations et des convictions et opinions, ressent individuellement le don de Dieu. Ce n’est guère un esprit qui s’impose : chacun reçoit cette liberté d’expression de sa foi. La multitude signe l’ouverture à toutes les nations.
Ici se termine le temps de Pâques et commence celui de l’Église, le temps de la mission. Chacun apporte ce qu’il peut, dans ce qu’il a reçu. Plus de peur, plus de crainte de l’autre, ni de repli sur soi. Chacun de nous reçoit invitation à vivre au quotidien l’amour de Dieu et celui de son prochain. Avec bonheur, à la suite du psalmiste, nous disons : « Ô Seigneur, envoie ton Esprit qui renouvelle la face de la terre ! » Même si présentement, ce renouvellement nous ne le trouvons pas encore. Oui, Père ce n’est pas évident d’aimer car l’amour a bien des exigences. Mais l’Esprit reçu rend possible la fidélité à l’amour. Et nous savons, Seigneur Dieu, que tu attends de nos relations une permanence et une stabilité. Fortifiée par cet Esprit, l’église, communauté de tes disciples, traverse les temps, leurs joies et leurs peines. Elle chante l’éternité de l’amour, son actualité dans nos quotidiens, malgré les épreuves du monde. Pour cela, ton église ici assemblée te rend grâce. « Seigneur Dieu, tu es si grand ! Quelle profusion dans tes œuvres ! »
Dans cette foi, Père, nous te disons :
Sanctus (Messe de l’Ermitage-André Gouzes)
Saint , Saint , Saint le Seigneur Dieu de l’univers.
Le ciel et la terre sont remplis de ta gloire.
Hosanna au plus haut des cieux.
Béni soit celui qui vient au Nom du Seigneur.
Hosanna au plus haut des cieux.
Seigneur, ton Fils nous avait promis l’Esprit qui nous enseignera tout, et nous fera souvenir de tout ce qu’il nous a dit. Maintenant Père, nous te prions, envoie ton Esprit Saint, qu’il sanctifie nos offrandes, + afin que ce pain et ce vin deviennent pour nous le corps et le sang du Christ, notre Seigneur.
La nuit de la dernière Cène, veille de sa passion, alors qu’il est à table avec ses disciples, Jésus prit le pain, te rendit grâce, le rompit et le leur donna en disant : « Prenez, et mangez-en tous : ceci est mon corps livré pour vous ».
De même à la fin du repas, il prit la coupe, de nouveau te rendit grâce et la donna à ses disciples, avec à leur endroit ces mots : « Prenez, et buvez-en tous, car ceci est la coupe de mon sang, le sang de l’Alliance nouvelle et éternelle, qui sera versé pour vous et pour la multitude en rémission des péchés. Vous ferez cela, en mémoire de moi ».
Anamnèse (Kita)
A Toi qui es mort pour nous
A Toi qui es vivant
A Toi qui reviendras
Honneur Louange et Gloire
En cet instant, Seigneur, en faisant mémoire de ton Fils, le Christ, que tu as conduit, à travers la passion et la mort sur la croix, à la gloire de la résurrection, afin qu’il règne à ta droite, nous annonçons ton œuvre de grâce jusqu’à son retour. Dans cette attente, nous t’offrons ce pain de la vie et cette coupe de bénédiction.
Reçois l’offrande de ton Église qui te présente ce qu’elle a reçu de toi. Que la force de ton Esprit fortifie notre assemblée, et fasse de nous des membres de ton Fils ressuscité par notre communion à son corps et à son sang. Garde-nous en communion au Pape Léon, à notre évêque Laurent et à l’ensemble des hommes et des femmes qui, à travers le monde, se dépensent sans relâche au service de l’Évangile, afin que l’humanité proclame une seule foi et y persévère.
Seigneur, rends-nous attentifs aux appels et aux détresses du monde, donne-nous d’avancer avec foi et sérénité dans l’annonce de la Bonne nouvelle, ce chemin de liberté et de vie. Nous portons spécialement une intention pour la paix : que se taisent les bruits des bottes dans le monde et que le feu d’en haut venu sur les disciples consume avec puissance tout mal au fond de nos cœurs et dans nos familles. Nous te prions aussi pour nos malades et nos affligés et pour ceux des nôtres qui ont quitté ce monde.
En union avec la Mère de Dieu, la Vierge Marie, avec les apôtres et tous ceux qui, au long des siècles ont fait ta joie, nous pourrons alors te chanter et magnifier ton nom par Jésus, le Christ, ton Fils bien aimé.
Par lui, avec lui et en lui, à toi, Dieu le Père tout-puissant, tout honneur et toute gloire, pour les siècles des siècles. Amen.
José Mandiangu Nyengo
Notre Père
Agnus
Agneau de Dieu,
Toi qui enlèves les péchés du monde,
Prends pitié de nous (bis)
Agneau de Dieu,
Toi qui enlèves les péchés du monde,
Donne-nous la paix
Chant de communion : Appelés par le Christ
Appelés par le Christ à semer l’espérance
Faire entendre sa voix aux hommes d’aujourd’hui
Envoyés par le Christ aux chemins de l’alliance
Devenons ses témoins, prophètes de la vie.
Ton Amour nous délivre du mal et de la peur
Serviteurs de ta Parole, nous sommes ton corps
Ton Amour nous fait vivre, il habite nos cœurs
Messagers de l’Évangile, fais de nous ton corps.
Ta Parole illumine, elle éclaire nos pas
Serviteurs de ta Parole, nous sommes ton corps
Avec elle on chemine, force dans nos combats
Messagers de l’Évangile, fais de nous ton corps.
Dans le pain du partage, tu nous donnes ta vie,
Serviteur de ton Église, nous sommes ton corps.
Tu fais de nous des frères donnés pour porter fruit,
Envoyés à tous les hommes, fais de nous ton corps.
Lettre de saint Paul aux Romains 8, 14-17
Tous ceux qui se laissent conduire par l’Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu. Vous n’avez pas reçu un esprit qui fait de vous des esclaves et vous ramène à la peur ; mais vous avez reçu un Esprit qui fait de vous des fils ; et c’est en lui que nous crions « Abba ! », c’est-à-dire : Père ! C’est donc l’Esprit Saint lui-même qui atteste à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. Puisque nous sommes ses enfants, nous sommes aussi ses héritiers : héritiers de Dieu, héritiers avec le Christ.
Prière finale
Père éternel, avec amour et sans te lasser tu accordes bien des grâces à ton église. Protège la grâce que tu lui as donnée aujourd’hui : que le don de l’Esprit Saint conduise ton église, à travers le témoignage d’une vie empreinte de charité et d’amour, vers plus de liberté. Par le Christ, notre Seigneur. Amen.
