S

Souffle de Pentecôte à Saint-Eloi

Encore une fois, ma timidité m’a fait « pécher » … Je tente la réparation !!
Dimanche 23 mai 2021, en l’église Saint-Eloi, nous étions invités à venir au micro afin de rendre grâce pour l’Esprit reçu ou attendu. Beaucoup ont monté les quatre marches pour dire à travers leurs mots et dans une langue choisie, maternelle ou pas, une intention particulière à l’Esprit ou un signe particulier de l’Esprit.

Ce que j’aurais souhaité dire 

À l’âge de 8 ou 9 ans, un jeudi en fin de matinée, un jeudi ordinaire, la séance de caté a été remplacée par une brève célébration de notre confirmation. Aucun papa n’était présent dans l’assistance. Aucune préparation à cet évènement, sinon l’avertissement que nous allions recevoir une légère tape sur la joue de la part d’un vieux mais très respectable monsieur, notre évêque, qui habitait un hôtel particulier proche de chez moi, « personnage très digne » que je ne connaissais pas. Nous étions habillées comme un jour ordinaire et après cette cérémonie où je n’ai pas compris grand-chose, nous sommes rentrées déjeuner à la maison le menu habituel du jeudi.
Or hier, lorsque j’écoutais les belles et puissantes paroles prononcées, lorsque je regardais nos cinq prêtres venus célébrer avec nous cette grande fête de l’Esprit, lorsque j’entendais nos si beaux chants soutenus par la si douce flûte et l’orgue bien accompagnant dans la prière, lorsque je regardais cette église pleine de visages masqués si heureux de se retrouver pour prier en présentiel, pensant aussi à ceux qui étaient présents par YouTube, et que je me remémorais cette célébration de ma confirmation, je me disais : « quel contraste » !

Célébration de la Pentecôte à Saint-Eloi

Alors, d’où me vient que, pour moi,
l’Esprit est si présent, réel, presque visible ?

Il y a plusieurs années, Xavier de Chalendar nous avait recommandé un livre écrit par frère Emmanuel de Taizé à partir duquel nous avions le « devoir » de dire pour notre réunion suivante, ce que représentait pour nous la Trinité et éventuellement de trouver un support artistique pour présenter notre réflexion personnelle. Je me souviens avoir eu cette image mentale d’un souffle d’air assez léger et variable, à travers trois tissus en voile de coton très fin, aux couleurs proches mais différentes allant du jaune du miel jusqu’au rouge du coquelicot et en passant par l’orange du coucher du soleil, ces voiles clairs et doux dansant entre eux, se mêlant un instant pour se démêler ou s’entremêler différemment presque aussitôt. Cette danse suave, douce et légère à regarder, m’invitait à m’imaginer m’y immiscer, discrètement, par intermittence, dans une teinte plus claire tel le mordoré du grain de sable en fin d’après-midi, avant de me retirer pour simplement écouter le Souffle et méditer.

Hier au micro, je voulais :

Rendre grâce pour l’Esprit qui a soufflé
sur vous tous qui avez œuvré pour poursuivre
le chemin hors les murs, vous tous avec qui, ensemble, chacun avec son ou ses talents,
vous êtes relevés du cataclysme et qui,
malgré tous les orages, permettez
que les éclaircies deviennent vraie Lumière. 

Catherine Buisson, 24 mai

CategoriesTémoignages

Laisser un commentaire (il apparaitra ici après modération)

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.